Revivre après avoir été abusé sexuellement
Vivre un abus sexuel est un réel traumatisme, et la victime doit par la suite réapprendre à vivre.
Un abus sexuel est un véritable traumatisme dans une vie. Pour la personne qui en a été victime, c'est une tempête qui ravage tout sur son passage, l'estime de soi et la confiance en l'autre. Réapprendre à vivre ensuite est parfois un long chemin, mais qui mène à la cicatrisation et à la paix avec soi-même.
Qu'est-ce qu'un abus sexuel ?
Il est défini par une contrainte verbale, visuelle ou psychologique ou un contact physique non consenti, par lequel l'abuseur recherche une stimulation sexuelle pour lui-même ou une tierce personne.
Un abus sexuel génère toujours un traumatisme, et cet abus continue dans le temps par le silence de la victime, que celle-ci ait choisi de se taire pour différentes raisons ou que l'agresseur l'y ait contrainte. Il est évidemment très compliqué de parler de ce que l'on a vécu, et certaines personnes préfèrent garder le silence toute leur vie. Cependant, la personne se fait ainsi l'alliée de l'abuseur, et ressent beaucoup de culpabilité et de mépris envers elle-même.
Pourquoi les victimes ne parlent pas de ce qu'elles ont subi ?
Il existe plusieurs raisons à cela, plus ou moins importante selon les personnes :
- On peut parfois mettre beaucoup de temps avant de réaliser qu'il s'agissait d'une agression sexuelle
- La culpabilité est souvent très forte, la victime se sent responsable d'une manière ou d'une autre de ce qui est arrivé
- Elle se sent aussi parfois très honteuse de ce qu'il s'est passé et ressent du mépris envers elle-même
- La victime peut ne pas oser parler pour ne pas faire éclater un scandale ou déséquilibrer une famille, ou craindre de ne pas être crue, notamment chez les enfants abusés d'inceste.
Quels sont les dégâts produits par une agression sexuelle ?
Une agression sexuelle est un véritable traumatisme qui engendre un grand mal-être pour plusieurs raisons. La victime ressent plusieurs symptômes, notamment un sentiment d'impuissance qui vient du fait qu'on ait nié sa liberté de choix. Ce sentiment a de graves conséquences, comme une perte de l'estime de soi, une impression d'être médiocre, une perte d'espoir. La victime peut aussi se construire une carapace pour essayer de tout oublier (insensibilisation), et peut souffrir de déréalisation et de dépersonnalisation, c'est-à-dire qu'elle se sent totalement étrangère à son passé comme à son présent. Parfois, elle peut perdre tout discernement à propos des relations humaines et ne plus savoir différencier une relation saine d'une relation toxique, c'est pourquoi certaines victimes se trouvent à nouveau dans le tourbillon d'un agresseur.
Le sentiment de trahison est aussi très fort, aussi bien vis-à-vis de l'agresseur que des éventuels complices, ou des personnes qui n'ont rien fait pour arrêter l'abus par négligence ou incompréhension. Ce sentiment fait que la personne devient méfiante, suspicieuse, pense ne jamais pouvoir être intime à nouveau avec quelqu'un. C'est un sentiment qui va souvent de pair avec celui de la culpabilité.
Le sentiment d'ambivalence est sans doute le plus tabou. Il s'agit des sentiments négatifs liés aux sensations agréables d'avoir ressenti du plaisir au moment de l'évènement. La personne peut avoir la sensation d'avoir coopéré malgré elle avec l'agresseur, ce qui peut par la suite poser problème pour l'épanouissement dans une relation intime.
Chez l'adolescent ou l'adulte, on peut aussi observer des changements de comportement chez la personne : dépression, compulsion alimentaire, consommation de drogues ou d'alcool, troubles sexueles, chengement de caractère...
Chez l'enfant
L’abus sexuel peut démarrer très tôt dans l’enfance, que ce soit par un tiers, ou l’inceste, et qui peut durer très longtemps, ce qui peut créer une dissociation importante chez l’enfant qui pourra amener des difficultés d’apprentissages, et tout un tas de symptômes et des troubles du comportement. Il est donc important d’écouter son enfant s’il pleure de façon anormale quand vous le laissez chez des personnes que vous connaissez, grands-parents, nounous, oncles, tantes, etc…ou s’il a un comportement inhabituel avec un membre de la famille.
Comment aider la victime ?
Si cela est possible, il est bien entendu fortement recommandé de s'adresser à un professionnel dès que l'évènement est arrivé afin de ne pas laisser s'enkyster le traumatisme et tout ce qui risque d'en d'écouler.
Seul un professionnel saura écouter la victime et lui offrir l'espace sécurisant et bienveillant pour qu'elle puisse en parler de manière à se sentir entendue et comprise.
Le professionnel devra aider la personne à autoriser ses souvenirs à refaire surface ou à comprendre pourquoi certains évènements rappellent ce traumatisme (par exemple : une grossesse, quand un enfant atteint l'âge qu'avait la personne lorsqu'elle a subi cette agression, mort de l'agresseur...).
La victime devra apprendre à se reconnecter à ses émotions, sensations, c'est quelque chose de difficile parfois, car beaucoup ont adopté des mécanismes de défense pour enfouir les souvenirs.
Certaines thérapies sont plus efficaces pour travailler en douceur sur ce type de traumatisme, notamment celles qui ont une approche psychocorporelle, techniques de désensibilisation du trauma en passant par le corps, la croyance négative que la personne a gardé sur elle-même. Cela évite la verbalisation en boucle qui peut amener parfois une forme de dissociation et des comportements compensatoires.
Autoriser les souvenirs à refaire surface permettra de se libérer d’un acte dont elle ou il n’est pas responsable même si ses sentiments sont ambivalents. Admettre qu'il y a eu une blessure ouvre à la possibilité d'une cicatrisation, en sachant bien que c'est un processus plus ou moins long, suivant la durée des abus sexuels, et surtout du moment de la prise en charge de l’évènement.
Grâce à un suivi adéquat, la personne va apprendre à ressentir des émotions adéquates, et non plus de la honte ou de la culpabilité, ou encore de l'impuissance, de la haine ou du désespoir.
Une thérapie appropriée permettra à la personne de se désidentifier de ses croyances négatives et à s’accepter à nouveau dans son corps et dans sa tête. Plus le traumatisme sera pris en charge rapidement, plus la personne ressentira l’envie de se réapproprier sa vie. La difficulté c’est le temps passé à refouler cet évènement pour les raisons qui viennent d’être évoquées.
Et beaucoup de personnes choisissent (inconsciemment) de s'insensibiliser, de ne plus rien ressentir pour ne plus éprouver de douleur, ce qui les empêche aussi de ressentir les moments de bonheur et donc de se dissocier. Choisir de revivre, c'est s'ouvrir à nouveau aux moments de bonheur.
La problématique du plaisir et de l'amour
Une personne abusée sexuellement rejettera son propre désir, voire évitera les contacts intimes. Avec l'aide d'un professionnel, elle pourra comprendre qu'effectivement, elle a été désirée de manière perverse dans le passé, mais cela ne lui ôte pas le droit de bénéficier de son propre désir. Cela ouvrira les portes pour une vie intime ou sexuelle épanouie, en accord avec les envies de la personne.
Il en va de même avec l'amour. La personne se méfie de tout le monde (c'est par exemple le cas d'une femme violée, qui va se méfier de tous les hommes). Elle devra apprendre à transformer cette méfiance en vigilance pour se libérer, puis à alléger ses mécanismes d'auto-défense et d'auto-protection pour s'ouvrir aux autres et renouer des relations saines.
L’abus sexuel ne concerne pas que les filles ou les femmes mais aussi les garçons et le traumatisme est tout autant violent et impactant. Sachez qu’il est vraiment possible de se libérer des traumatismes des abus sexuels. Plus vite vous trouverez le thérapeute qui saura vous prendre en charge avec une approche adaptée, plus vite, vous pourrez revivre votre vie de manière épanouie.
Accompagnement thérapeutique
Il est préférable de choisir une approche thérapeutique pluridisciplinaire avec un praticien qui travaille sur les troubles dissociatifs, notamment quand l’évènement date de l’enfance sachant que l’adulte s’est construit de manière erronée. D’ailleurs souvent, l’adulte ne consultera pas pour cet évènement, mais pour tous les autres troubles et comportements inappropriés qui en résulteront.
Photos : Shutterstock
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Curieux, ayant passé mon temps dans les internats religieux et fait du scoutisme ; les agressions ne m'ont pas traumatisé. Près d'une dizaine....
Merci ! au nom d'une personne qui a été abuser par ses cousins a l'enfence (3) il devait être abuser eux aussi pour que des enfants reproduisent ca .... Je travail en relation d'aide a domicile et je vien d'avoir cette confidence La Dame a 62 ans et je vais lui trouver le thérapeute avec vos conseilles qui va tout changer pour elle ! L.V. POUR S.D.
Bonjour ça fais un moment que sa sais passer et j'osais pas en parler pour moi au début je ne voyais pas ça comme une agression sexuel et je ne sais même pas si lui il sans es rendu comte plusieurs fois je lui es demandé d'arrêter mais il a continué il me parle encore comme si il n'avais rien fait et je sais pas si je dois le tenir responsable j'en ai parler ah mon copain mais ça ne change pas ce que je ressens alors si sa peut aider des personnes je pense qu'il faut se relever et apprendre à vivre avec ça et plus important en parler même si sais difficile en parler avec quelqu'un de confiance je suis désolé pour toute les personne qui on subis ça ou pire♡
Bonjour.je viens de. Rompre avec. Un partenaire. Avec qui j avais relations intimes depuis deix d.de son côté il a trouvé une aitre partenaire et lorsque cet abus c etait a l un de nos derniers rdv car je ne sais oas pourquoi je suis retourne avec lui .il ne m avait diy qu il avait quel un encore .je me suis sentie abusé car je n avais aucune liberté mouvement j ai demandé arrêté ms il ma dit pas entendu pas musique mais il m a bloqué sur ventre mains derriete dos et m as sodomiser. Qu en pensez vous oui j avais eu deja cette pratique avec lui mais c etait pour essayer pour raisons sante pour eviter tomber enceinte et la il avait ete doux je n arrive pas a comprendre son comportement il m a dit que j attendais que ca et que mon trou s ouvrait facilement car il m a prise sans preparer.
Merci beaucoup pour votre conseil, cela me donne un peu plus de courage et de la force de vivre ma vie.
Bonjour, j'ai 63ans, à 61ans j'ai "reçu" comme un uppercut que j'ai été abusée sexuellement par un prêtre lorsque j'avais aux environs de 5ans. Tout ce qui est écrit dans cet article raconte ma vie. Je cherche un groupe de paroles, une association, etc. qui me permettrait d'en parler. Pourriez-vous me guider dans cette recherche? D'avance grand merci, Cordialement