Adolescente qui ment avec des conséquences graves

Réalisée par Sos! · 7 mars 2021 Aide psychologique

Bonjour,

Je me permets de vous solliciter, je suis une maman au bout du rouleau.
J'ai une adolescente de 15 ans, diagnostiquée EIP (ou autre terme, ça change tout le temps....) à l'âge de 5 ans.
J'aimerais déjà parler très rapidement des circonstances dans lesquelles ma fille a été testée. Tour d'abord, à un an, elle s'est mise à parler comme un adulte (sujet verbe complément, adverbe, à tous les temps "usuels"), en n'ayant jamais prononcé auparavant que papa, maman et ballon...
Dans la foulée, elle s'est levée et a marché alors que la veille elle ne tenait pas debout même en se tenant. Après une journée de marche elle s'est mise à se déplacer seulement en courant (ça a duré 2 ans). A 3, elle savait lire, additionner, soustraire et connaissait les dinosaures ainsi que leurs spécificités et classification. Dotée d'une grosse mémoire, elle était très impressionnante, par ex. à dire à la pédiatre qu'elle préférait ses chaussures de ce jour là que ses sandales bleues de la fois d'avant, mais qu'elle aimait moins son chemisier...bref. vous voyez le "numero". (Au passage, c'est à la naissance de ma seconde que je me suis rendue compte que la grande n'avait jamais été une "petite" fille....) donc....
Je suis tombée enceinte lorsqu'elle avait 4 ans, mais malheureusement j'ai perdu cet enfant dans le 8ème mois de grossesse.
Ma fille s'en est rendue responsable, car elle a entendu que j'avais eu un CMV qui possiblement pouvait se transmettre par les enfants. Elle a été suivi par un psy quelques séances. Juste avant que je perde mon enfant, on avait pris rv pour ses tests. J'ai demandé à ce qu'ils soient réalisés de suite car connaissant ma fille, ça lui "changerait les idées". (Ca a été le cas). Donc tests, et saut de classe, "comme sur des roulettes", et ma puce heureuse, bien prise en charge par son instit qui en a fait son "assistante" et lui donner de la valeur.
Et puis..... je me suis séparée de son papa, ex toxicomane, mais fumeur de cannabis et gros buveur mais sans "violence", victime de viol par son beau-père...... je me suis installée assez proche géographiquement pour minimiser les trajets, éviter un changement d'école, et notre fille a été en résidence alternée 1semaine/2.
Puis j'ai refait ma vie et déménagé un peu plus loin. Nous avons avec mon nouveau concubin installé une belle chambre à ma fille.
Dans un souci d honnêteté, je vous informe que mon nouveau conjoint a également un problème d alcool.
C'est à ce moment que les soucis ont vraiment commencé. Mon conjoint a tapoté une fois sur les fesses de ma fille pour lui faire grimper l'échelle de son lit. Le lendemain, ma fille va voir son père et lui dit "X. arrête pas de me.toucher les fesses". Ni une ni deux, son papa "pète les plombs", m attend a la sortie de l'école avec un ami et l'instit. Il refuse de me la rendre. Je ne peux pas faire de main courante, le divorce n'étant pas encore prononcé.
Son père lui a donc mis dans la tête que son beau-père était le "mal". Nous avons redoublé d attentions. La pression est montée, chaque mensonge de ma fille était un coup de poignard.
De mon côté, je me suis mise à consommer de l'alcool le soir pour décompresser. Cela a créé finalement des tensions, et mon conjoint, à "bout" avec ma fille a fini par lui dire que contrairement à son père il n'était pas drogué et n'avait pas fait de prison. Regrettables propos sous le coup de la colère. Puis est venue la violence conjugale parce que je ne savais pas éduquer ma fille....
Lors de son année de 6ème, j'ai été convoquée par l'assistante sociale du collège. Il est ressorti de cet entretien que ma fille trouvait que je ne m'occupais pas assez d'elle, elle voulait aller faire du shopping tous les samedis, et puis ne voulait pas s'occuper de quelques bricoles dans la maison (mettre la table par exemple). Forcément, son papa étant au chômage, il avait le temps de faire tout chez lui avant son retour du collège alors que moi, salariée à temps plein, je ne pouvais pas rentrer à la maison et ne m'occuper que d'elle. Donc enquête sociale classée sans suite.
Par la suite, nous avons décidé de changer de vie et de déménager à 300km. Ma fille a continué de voir son père 1 week-end par mois, une très grosse partie des vacances, ainsi que les week-ends "à rallonge". J'ai financé seule les trajets, la scolarité, les vêtements, les activités.....
Puis au début de la classe de seconde, j'ai demandé à plusieurs reprises à ma fille de ramasser les (j'ai compté...) 93 vêtements qui traînaient par terre dans sa chambre. Refus, comme elle refuse tout le reste....j'ai donc tout mis dans un sac au garage.
Quelques temps plus tard, appel des services sociaux pour enquête. Ma fille a raconté l histoire à ses amis "à sa façon", c'est à dire :maman m'a foutu à la porte à poil sous la pluie. (La vérité : elle est sorti presque à poil chercher ses vêtements au garage sous la pluie).
Donc enquête sociale. Classée sans suite (pour l'administration mais le fait que je suis détruite les importe peu). Je suis ok pour payer l'internat si cela convient mieux à ma fille. (Bien sûr pas d aide financière de son père). Elle ira en début de 1ere.
L assistante sociale m'a dit "le papa de votre fille que j'ai eu au téléphone est vraiment quelqu'un de bien et équilibré"... j'en suis restée "baba", d autant qu'il a fait une tentative de suicide quelques jours après ce coup de fil....ma fille a essayé d avoir de ses nouvelles car il n'en donne plus, a attendu qu'elle soit devant la porte de chez lui après 4h de train pour s'entendre dire "je ne veux pas te recevoir a la maison"... elle s'est donc réfugiée chez ses grands parents. (Où elle a fait une crise pour que mon papa démonte un radiateur à 2heures du matin......).
Bref. On se retrouve au 1er confinement. Elle va plutôt bien, plus d'alcool à la maison, on s'occupe du jardin, de faire quelques travaux....
Passe l'été où elle est chez son papa, et va dormir occasionnellement chez son copain malgré mon interdiction formelle. Son père le lui a autorisé....il m'appelle régulièrement pour qu'elle rentre plus tôt, elle est trop "chiante" selon ses mots.
Arriver la rentrée, j'emmène ma fille chez le psy 1 fois par semaine, et puis ça se passe bien a l'internat. Arrive décembre, mon mari et moi ne pouvons plus travailler à cause du covid. Monsieur en profite pour aller faire une cure pour son problème d alcool. Même ma fille lui envoie des textos d'encouragements alors quelle est supposée le détester.
Il revient en janvier, en pleine forme, motivé, envie de faire du sport, de manger sainement, trop heureux d'avoir l'occasion de laisser derrière lui 20 ans de souffrance. Bref. Mon homme retrouvé transformé et heureux.
Ma fille, pour qui il est l occasion de se plaindre sans cesse (souvenez vous du papa de ma fille qui classifie les beaux pères comme étant forcément des ordures...) est à l'internat la semaine de son retour. (Internat 1 semaine sur 2 à cause du covid).
Bref. Monsieur rentre à la maison, on est heureux et la petite de 4 ans et demie et ravie de retrouver son papa. Arrive le jeudi soir. Ma fille m'appelle et me raconte que sa camarade de chambre n'est pas très bien. Ce à quoi je lui réponds qu'elles peuvent toutes les 3 s'installer dans leur chambre avec de la musique et papoter entre amies. C'est ce qu'elle fait.
30 minutes plus tard, je reçois un texto dans lequel elle me dit qu'elle a fait le nécessaire pour mourir tranquille. Impossible de joindre le lycée, j'appelle donc les pompiers. Pendant que je suis au téléphone, elle n'a de cesse de m'envoyer des messages pour me dire de ne surtout pas appeler les pompiers.....les pompiers débarquent au lycée et l'emmènent à l l'hopital où je la rejoins. Elle s'est sacrifiée profondément. (Ce n'est pas la première fois). Elle me dit qu elle a fait ça pour rentrer à la maison. (Ah..... elle disait à tous qu'elle était bien à l'internat) connaissant ma fille, j'ai tout de suite pensé qu'elle avait besoin s attirer mon attention et surtout de m'empêcher de passer de bons moments avec mon conjoint convalescent. Elle a bien réussi...
Le lendemain, elle envoie des textos à son beau-père pour lui dire qu'elle est bien triste dans sa chambre d hôpital sans les gens qu'elle aime (pourquoi a son beau-père et pas ses amis???)
Nous rencontrons donc avec mon conjoint l interne et l'infirmier psy qui l'ont examinée.
On le connaît trop bien ce regard de suspicion....surtout moi, dès que je vois l'infirmière psy de ma fille. Ce regard de "nous avons face à nous des parents maltraitants".
Nous sortons donc de l'entretien détruits, et appellons la responsable de l'infirmière qui suit ma fille pour prendre rv. Nous avons bien parlé avec ma fille qui d'elle-même a parlé de se faire hospitaliser. Je lui ai dit que je ne voyais pas de progrès avec sa psy, et que peut-être ce n'était pas la bonne. Nous lui avons dit que nous allions remettre des règles à la maison (puisqu'elle a été virée de l'internat....). Rien de méchant, que des choses normales : dire bonjour au revoir stp merci, participer pour mettre la table, vider le lave vaisselle, prendre soin de ses affaires....
Puis nous avons installé un contrôle parental sur son téléphone. Peut-être qu'on aurait pas dû....j y apprends qu elle demande a ses camarades de se dénoncer pour elle, sinon son "connard de beau-père" va encore la frapper, qu elle en a marre de bouffer de la salade (pour la peine le lendemain je lui fait un bon pti plat juste pour elle, elle dit a ses amis "ptain chui deg ils mangent une super salade"), j'apprends quelle a ordonné à ses copines d'internat de nettoyer les taches de sang suite à ses scarifications, je vois également qu'elle fait des vidéos habillée en p..... et en chantant des chansons de fachos, elle raconte à ses copains qu'elle est défoncée tous les soirs (aucun doute, quand elle est à la maison il n y a ni drogues ni alcools et ses médocs sont sous clefs.....).
Je me rends compte qu elle harcèle ses camarades à leur téléphoner 15 fois dans la nuit, a leur dire que "ça va pas, réponds ou je me fous en l'air".....elle a 2 amoureux, dont un qu elle prend pour un con parce qu'il habite loin. A lui dire tu es l homme de ma vie pendant qu'elle couche avec un autre...
Bref. Arrive le Rdv de pré admission pour son hospitalisation. Toute maltraitante que je suis je l'ai autorisée- comme toujours - à dormir chez une copine, et je passe la chercher avant cet entretien. Elle pue l alcool. Je lui fait juste remarquer que je n'apprécie pas. Je ne l'engueuler pas c'est encore un coup à se taper une enquête sociale.
A ce rv de pré admission samedi dernier, elle raconte pas mal de conneries mais la pedopsy me demande de ne pas l'interrompre. Ok. Nous avons bien senti mon mari et moi de nouveau ce putain de regard accusateur. Quant à l'avis du père pour l'hospitalisation, il n'est plus lui-même en mesure de s'en occuper. Il n'a plus de domicile et est aussi hospitalisé depuis 6 mois.
Je suis usée. Je me saigne pour elle. Elle a tout. J'en suis arrivée à dire à la psy que moi j'avais des trous dans mes culottes quand ma fille a tous les vêtements à la mode. Je suis vraiment à bout en sortant de cet entretien. Entre les psys, les infirmiers, le lycée, notre vie ne tourne plus qu autour d elle.
Sa petite sœur raconte a la maitresse qu'elle fait pleurer maman, qu'elle crie et qu elle tape, qu elle est méchante et qu elle passe ses journées à "dormir" dans sa chambre sale.
Et qu'elle est gentille quand elle veut des sous......
On en arrive à cette semaine. J'ai déposé lundi matin la petite à l'école, et j'ai craqué. Une crise d'angoisse, une crise de nerfs, je ne sais quoi mais je suis hospitalisée. Je passe mes journées à pleurer. Et ma fille de dire à ses "followers" que sa mère s'est barrée, qu elle l'a abandonnée (elle n'a pas demandé ou j'étais et n'a pas cherché à me téléphoner....).


Mercredi mon conjoint l a récupéré et lui a dit qu'elle rentrait en temps plein à l'hôpital le lendemain. Il l a emmenée faire des courses pour son séjour. Lui a proposé des livres, un mp3, de quoi dessiner, des mots croisés.....rien a faire. Juste 140 balles de maquillage.
Jeudi matin, admission. Ma fille passe en premier voir le psy. Puis mon conjoint.
Et là de nouveau ce p....... de regard accusateur.
Mon conjoint explique que je ne suis pas la car j'ai fait une sorte de "burnout parental". Là il se prend 5 minutes de sermon parce qu il n'est pas médecin et que c'est peut-être pas le bon terme. D'une manière générale elle ne le laisse pas parler et contredit tout ce qu'il essaie d'expliquer.
Voila. Aujourd'hui nous avons une enfant en souffrance, qui fait souffrir son entourage sans remords ou compassion, dont les mots provoquent des troubles psy chez l'entourage (même ses chéris à qui un instant c'est l homme de sa vie et l'instant d'après c'est juste un connard et qu elle souffre a cause de lui......).
Bref.
En résumé, j'ai devant moi une armée de psys qui sont persuadés que nous sommes de mauvais parents. Les seuls à comprendre sont l'infirmière du lycée, la CPE.
J'en suis à un point où j'ai envie de "péter la gueule" au prochain qui portera un regard accusateur sur moi ou mon conjoint sans étudier le problème.
Je vous en supplie, j'ai besoin de votre aide. Comme je le disais, je suis hospitalisée, obligée de prendre des cachets. Quant à mon conjoint il s'accroche pour ne plus toucher l'alcool mais avec moi hors service, il doit tout gérer.
Que faut il aux psys pour qu'ils ouvrent les yeux et aident ma fille plutôt que de pousser ses parents au fond du gouffre? Si je n'avais pas la petite sœur, je penserais sérieusement à en finir.

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Meilleure réponse 9 MARS 2021

Bonjour Madame
Vous avez besoin d’aide . Votre parcours est courageux, vous avez fait face à de nombreuses difficultés et cela n’a pas suffisamment été reconnu. Vous êtes épuisée, prenez soin de vous . Oui votre fille projette son mal être sur son entourage et vous subissez le monde Interieur terrifiant dans lequel elle vit. Votre fille est suivie et c’est nécessaire ::son intelligence précoce a suscité beaucoup d’interrogations et la vivacité de son esprit n’a peut-être pas été assouvi , cette différence qui aurait pu être un atout est devenue une souffrance. La situation familiale avec de nombreux changements ne lui a pas permis d’être sécurisée et rassurée et ses comportements témoignent de sa difficulté à « être » « Ces regards accusateurs » que vous ne supportez plus témoignent de votre détresse. Il est important que vous puissiez trouver un psy pour vous , un espace pour vous , où votre parole est entendue, un(e) thérapeute bienveillant(e) et neutre qui ne connaît pas votre fille pour que vous puissiez parler sans crainte d’être jugée afin d’alléger la lourde charge que vous portez . Il est temps de penser à vous pour votre bien et celui de ceux qui vous entourent.
Bien à vous
Psy-Veronique-Eyraud-Les Angles-Gard

Véronique Eyraud Psy sur Les Angles

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8 MARS 2021

Bonjour à vous,
Effectivement, il y a une grande détresse dans tout ce que vous avez partagé. Chacun semble vivre une grande souffrance et rechercher de l'aide comme il peut. Pourriez-vous confier tout cela à un thérapeute au sein de l'hôpital où vous avez été admise ?
Cordialement,
Nadia Salerno
Thérapeute,

Salerno Nadia Psy sur La Haie-Fouassière

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8 MARS 2021

Bonjour Sos!

J'entends votre SOS, est ce que vous auriez besoin d'être comprise dans ce que vous vivez depuis si longtemps ? Je crois qu'il y a un besoin urgent que vous vous occupiez de vous car effectivement "burout parental" me semble assez ajusté à la situation. J'ai l'impression que c'est comme si depuis toujours vous faisiez passer les autres avant vous même, est ce que je me trompe ? Vous avez perdu un bébé à 8 mois de grossesse, c'est un vrai traumatisme, est ce que vous avez été suivi pour cela ? Vous avez vécu surement d'autres choses compliquées, avez-vous été accompagnée pour cela ? J'ai l'impression que à chaque fois le problème est reporté sur votre fille ainée comme si c'était un échappatoire, d'ailleurs vous ne parlez que d'elle. Vous voyez chez elle ce qui ne va pas, vous voyez qu'elle a besoin d'aide mais qu'en est-il pour vous ? Prenez soin de vous et je pense que votre fille ira mieux.
Si besoin je suis à votre écoute, bien cordialement.

Anne Auffret
Thérapeute IFS, Sophrologue, Communication NonViolente
Gestion du stress, des émotions, anxiété, dépression, deuil, conflits intérieurs...
https://www.psychologue.net/articles/ifs-un-modele-psychotherapeutique-novateur
https://www.psychologue.net/articles/du-conflit-interieur-vers-le-dialogue-interieur

Anne Auffret Psy sur Plougonver

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8 MARS 2021

Bonjour,
les "psys" ne sont pas des inspecteurs de police !
Votre fille est suprêmement intelligente (d'un certain point de vue seulement, malheureusement), ce qui fait qu'elle n'a aucune difficulté à berner les "psys", surtout s'ils n'ont affaire à elle que pour un court temps.
Les mensonges de votre fille cessent de faire illusion avec les personnes qui la connaissent depuis plus longtemps, telles peut-être l'infirmière du lycée ou la CPE.
En tout ceci, vous ne pouvez pas y faire grand chose : si votre fille ne veut pas se faire aider, vous ne pourrez pas l'y forcer.
Ce que vous pouvez faire de mieux, y compris indirectement pour l'aider elle, c'est de vous aider vous :
pensez à vous, pensez à votre seconde fille, pensez à votre compagnon. Faites du mieux que vous puissiez pour votre foyer familial, peut-être que cela donnera envie à votre fille de vous y rejoindre en y montrant patte blanche.

Anonyme-318660 Psy sur Retournac

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7 MARS 2021

Bonjour Madame,

Votre cri de détresse est touchant et impressionnant.

L'histoire que vous avez raconté ici est complexe, et chacun des "protagonistes" semble avoir des problèmes plus ou moins importants à régler..., l'ensemble de vos difficultés respectives ayant eu les résultats que vous décrivez.
Votre fille aînée a beau être "HP"..., elle est aussi hypersensible et ça ne l'aide pas à aborder avec sérénité les événements et les rencontres de sa vie.
Aussi, l'émotivité excessive dont vous souffrez tous (qui est une des causes de l'alcoolisme partagé...) vous amène aux divers "débordements de comportement" que chacun vit et impose aux autres.

Vous avez besoin d'aide, certes.
Mais dans votre famille tout le monde a besoin d'une bonne thérapie pour apprendre à réguler les émotions et à ne plus aller vers des excès nuisibles pour soi et pour les autres.
Je ne crois pas que vous êtes des "mauvais parents", mais je crois que vos histoires personnelles respectives ont fait que vous n'avez pas pu/su faire autrement pour avancer dans la vie.
Pour chacun d'entre vous, adultes "référents" dans le vie de votre fille adolescente, les choses se sont probablement mal passées dans votre propre enfance, ce qui fait que vous avez eu du mal à imposer des limites saines qui assurent la sécurité intérieure et la confiance en elle et en la vie de votre fille.

Il me semble évident que chacun d'entre vous a grand besoin d'une thérapie individuelle..., et probablement aussi de médicaments qui puissent apaiser vos grandes souffrances (et envies de suicide) et qui vont permettre aussi les remises en cause profondes qu'une bonne thérapie entraine.

Etant donné le contexte décrit une thérapie familiale me semble nécessaire : il y a des unités de thérapie familiale dans les grands centres hospitaliers. Oui, votre problème est de nature familiale, et "systémique" : vous êtes tous pris dans une dynamique visiblement dysfonctionnelle..., et certainement transgénérationnelle.

Pour une thérapie en famille vous pouvez aussi faire une demande de prise en charge auprès d'un CSAPA (où on soigne les problèmes d'alcoolisme et autres 'addictions).

Je vous souhaite de bien vous faire aider afin de trouver la force et le savoir d'accompagner vos filles pour qu'elles puissent évoluer vers une bonne vie.
sp

Silvia Podani Psy sur Issy-les-Moulineaux

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