Lors de ma dernière thérapie j’ai discuté avec ma psychologue de l'éventualité d’avoir été touché par mon père lorsque j’avais 4 ans.
Les raisons pour lesquelles j’ai des DOUTES sont nombreuses. Voici le contexte dont je n’ai aucun souvenir :
en week-end chez mes grands-parents, ma mère remarque une trace suspecte dans ma culotte. Elle m’emmène chez un médecin en voiture. Celui-ci conclue à des « petites règles » (propos rapportés par ma grand-mère bien des années après).
Je précise également ne m'être jamais entendu avec mon géniteur : j’ai connu la maltraitance physique (quelques coups de pieds, gifles, dont une à m’en faire saigner du nez pour avoir dit « patate » alors qu’on disait soit disant « pomme de terre »), psychologique (insultes, piques). Il me parlait beaucoup de sujets déplacés, notamment de sexe : à 16 ans, il m’a demandé si je savais comment on faisait les bébés (Merci !), il me parlait de mes futures relations sexuelles, il évoquait devant moi sa sexualité, il m’a un jour montré son sexe alors que je n’avais que 11 ans (je n’avais pas correctement nettoyé la salle de bains). Âgée entre mes 18 à 20 ans, alors que je faisais semblant de dormir il est rentré dans ma chambre puis j’ai entendu sa ceinture tombée par terre. Il ne s’est heureusement rien passé...
Aujourd’hui il vit encore avec ma mère (à son plus grand regret - Elle a passé son temps à dire qu’elle devrait le quitter tout en opposant toujours d’autres arguments, notamment financier). Je vis à plus de 300 kilomètres de chez eux. Ma mère et moi nous nous appelons régulièrement, mais lui ne m’appelle jamais ou quasiment jamais : il essaye toujours d’écouter quand ma mère m’appelle ou de regarder ses messages quand on s’en envoie. Très souvent elle me téléphone donc quand elle est seule. Je la vois aussi rarement : peut-être deux voir trois jours par an maximum ! Elle n’a aucune liberté. Mon père trouve encore lui moyen de lui dire que c’est trop et ses parents s’y mettent également ! Concernant mon père, évidemment moins je le vois mieux je me porte.
Le contexte étant donc posé voici mon interrogation : en revenant de chez mon ex psychologue lors de ma thérapie je me suis assoupie et dans les premiers instants j’ai eu un flashback d’inceste accompagné d’une violente envie de vomir. C’était dans une chambre, chez mes grands-parents.
Je n’en ai, (heureusement ou malheureusement) aucun souvenir. Que dois-je en penser ? Se peut-il que cette thérapeute ait induit en moi de faux souvenirs en me disant que le corps parlait ?
Je vous remercie d’avance.
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18 AVRIL 2021
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour Clothilde,
Le cerveau humain est bien fait. Il a la capacité de nous couper de certains ressentis ou souvenirs qui ne peuvent pas être gérés sur le moment car trop douloureux. C'est un réflexe de survie en quelque sorte. Cependant, des symptômes divers peuvent apparaître au fil du temps, physiques ou psychologiques, voire les deux. Ils existent pour donner l'occasion, le moment venu, de la révélation et de la réparation. Je ne sais pas quelles étaient les raisons de consulter votre thérapeute ni pourquoi vous avez cessé de la voir. Une chose est sûre : votre père avait des comportements incestuels à votre égard, et très controlants y compris vis à vis de votre mère. Même s'il n'est pas absolument sûr qu'il vous ait violée quand vous aviez 4 ans (il y a viol dès qu'il y a intrusion de quelque chose dans le sexe, ne serait ce qu'un doigt). L'amnésie liée à ce genre de traumatisme est très bien relatée dans le roman autobiographique de Adélaïde Bon "La petite fille sur la banquise". Bonne chance dans votre quête.
Chaleureusement
Catherine Couvert
18 AVRIL 2021
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Clothilde bonjour,
Je suis touchée par votre témoignage, je ne sais pas si votre thérapeute a induit en vous de faux souvenirs mais je comprends que c'est vous qui avez abordé ce sujet de l'inceste, c'est bien cela ? Une part de vous aimerait savoir, car elle voit des indices qui pourrait conforter cette supposition et en même temps une part de vous à très peur que ces faits d'inceste soient avérés et que les souvenirs remontent à la surface. Est ce que c'est cette part de vous inquiète serait vraiment rassurée que ce flashback est été induit par votre thérapeute et qui trouve heureux de n'avoir aucun souvenir ?
Si besoin je suis à votre écoute, bien cordialement.
18 AVRIL 2021
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Clothilde,
Merci d'avoir osé d'aborder ce sujet encore très tabou dans notre société.
Malheureusement, l'inceste est beaucoup plus fréquent que ce que l'on croit. Très souvent, l'entourage étouffe l'affaire en pensant protéger la famille. Le secret bien gardé fait douter la victime de ses souvenirs, de ses ressentis profonds et de soi-même.
Le fait que vous n'ayez pas eu de souvenir jusqu'à maintenant n'est en rien une preuve que cela n'ait pas existé.
Il est très fréquent que notre cerveau coupe l'accès aux souvenirs traumatisants pour nous protéger et avec le temps certaines croyances, blocages, maladies ou douleurs corporelles peuvent s'installer.
Si vous avez des doutes sur l'origine de votre flashback, l'émotion de dégoût est votre meilleur guide. Les émotions sont nos meilleurs alliés dans la vie et surtout nous ne pouvons pas tricher là-dessus car ce sont des réactions physiologiques, hors notre contrôle.
Même si parfois nous avons peur d'accéder à nos souvenirs et nous préférons continuer à les faire taire, les traverser nous permet de grandir et intégrer toutes les parts de soi et gagner en confiance et devenir plus libre.
Ecoutez-vous et faites confiance à vos ressentis.
Je vous souhaite un beau chemin.
Bien chaleureusement
18 AVRIL 2021
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour.
Nous n’avons pas d’infos concernant l’entretien que vous avez eu avec votre thérapeute mais cela reste secondaire. Avec ou sans thérapeute il est possible que votre cerveau crée de faux souvenirs, comme il est possible que ces images soient de réels souvenirs.
Je ne sais pas ce qui a mis fin à votre suivi chez cette thérapeute, en revanche je vous conseille de reprendre ou recommencer ailleurs un suivi thérapeutique, avec un.e autre thérapeute si vous ne souhaitez pas continuer avec la première. Il est primordial maintenant pour vous de ne pas vous laisser enfermer dans une spirale de questions sans réponses et de mauvais schémas de pensée.
Privilégiez si besoin un.e psychologue spécialisé.e en TCC pour vous accompagner dans cette démarche, il s’agit à mon sens du type de thérapie qui peut le moins induire de faux souvenirs.
Pour infos voici un article plutôt pas mal concernant les souvenirs et faux souvenirs :
https://www.lareponsedupsy.info/FauxSouvenirs
18 AVRIL 2021
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Je pense que le fait qu'il y ait faux souvenir ou pas n'est pas le cœur du problème. Ce que l'ont voit chez vous est qu'un traumatisme a bien existé, en lien avec votre père, et c'est cela qu'il faut traiter. Les épisodes qui ont bien eu lieu ( violence verbale et physique, propos et gestes déplacés) ne vous ont pas laissée indemne. Il vous faut donc continuer de travailler cela avec votre thérapeute et opérer la guérison nécessaire. A ce sujet, l'hypnose est un outil intéressant.
Bien à vous
Véronique BLANCHE, Thérapeute Holistique
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