Inceste subi ou consenti?
Bonjour, je suis une femme de 50 ans et je suis en plein questionnement.
J’ai toujours connu un mal-être (relationnel, existentiel) et incapable d’avoir une vie affective stable.
J’ai toujours mis ça sur le compte de la relation avec mes parents (père aimant mais ayant des accès de violence et mère égoïste et peu maternelle), mais il y a une quinzaine d’années, alors que je consultais une psy pour mon anxiété (elle m’avait diagnostiqué un TAG) je lui ai rapport des rapports incestueux que j’avais eus avec ma soeur. C’était approximativement entre 8 et 12 ans, et elle avait 3 ans de plus. J’étais une enfant très timide et elle très extravertie qui savait s’attirer la sympathie contrairement à moi. Je me souviens que je l’aimais beaucoup même si j’étais parfois jalouse de sa proximité avec notre sœur aînée. J’aimais bien lui être agréable our qu’on soit proches (je lui donnais mes goûters etc). Je n’ai pas de souvenirs précis de qd/comment ça a commencé ni de la fréquence de ces « touche pipi ». Je me souviens qu’on en parlait pas entre chaque « relation ». Elle disait « viens, on va jouer au roi et à la reine ». Je me souviens que ça m’excitait (et j’avais du plaisir) mais que j’étais pleine de honte et de culpabilité. Je ne peux pas dire qu’elle ait usé de violence ni de chantage ce serait mentir. Mais je lui en veux pourtant terriblement. Et depuis, on a une relation très toxique d’amour/haine, avec 3 épisodes de séparation, dont le dernier actuellement. C’est elle qui l’a décidé (pour une broutille encore elle m’a sortie de sa vie) mais ça me soulage meme si j’en souffre car c’est ma soeur. Je pense qu’inconsciemment je lui renvoie une culpabilité inconsciente. Je dis inconsciente car pour elle c’est moi qui suis difficile et elle doit se protéger. Elle est trop narcissique et égocentrique pour se regarder en face. La psy de l’époque avait renversé ça d’un revers de main me disant que seuls mes parents étaient responsables car n’avaient pas mis en place l’interdit. Alors j’ai cru que c’était moi qui me faisais des idées et qui cherchais des excuses à mon mal être. Et puis dernièrement le sujet revient me hanter pour plusieurs raisons: 1/le retour de pbs gynécologiques (mycoses, vaginoses surtout mais vers la trentaine bcp de cystites) 2/mon désintérêt pour le sexe sauf qd je suis amoureuse où je recherche alors beaucoup d’intensité mais ma libido ne dure pas et mon plaisir est furtif et insatisfaisant qd il existe 2/mon hypersensibilité face aux abus des enfants 3/mon hyperphagie qui ne m’a jamais lâché depuis l’adolescence 4/mes troubles de l’humeur 5/mes tendances dépressives avec idées noires parfois 6/mon impulsivité (colère, impatience).
Voilà pour le tableau clinique. La question que je me pose c’est donc: était-ce un inceste consenti (car sans violence) et auquel cas les causes de mon mal-être sont ailleurs ou y a t’il bien eu un inceste dommageable pour moi? Si oui, quelle démarches psy entreprendre?
PS: J’ajouté que ma sexe a une sexualité exubérante qu’elle met en avant sans pudeur. Je sais qu’elle était limite prête à se prostituer ds sa période vingtenaire tourmentée. Aujourd’hui son compagnon est fou d’elle (je dirais même sous son emprise) et il a lache Un soir devant moi qu’elle avait montré une vidéo de leurs ébats à un gay rencontré un soir de beuverie (ma soeur a un penchant pour l’alcool). Je me dis qu’elle a sans dire été abusée elle-même pour se comporter comme ça. Mais aujourd’hui j’aimerais surtout m’occuper de moi car j’ai trop été ds l’empathie avec elle, elle sait attirer cela mais au fond elle ne pense qu’à elle. Moi j’ai un fils de 16 ans, je sais que sans lui je n’aurais aucune envie de poursuivre cette vie gâchée mais je dois m’aider pour lui.
Merci de votre attention et conseils.