Premier rendez-vous psy, par où commencer ?
Bonjour, et merci d'avance à celles et ceux qui lirons ce message, qui sera sans doute un peu long.
J'ai pris rendez-vous avec une psychologue prochainement et je m'interroge, pour pleins de raisons, par où dois-je commencer ? Finalement ce rendez vous m'angoisse plus que je ne le pensais, et plus que je ne le voudrais !
Pour me présenter un peu : je suis une jeune femme de 28 ans. Rien de bien originale dans mon histoire. Des casseroles d'enfance et d'adolescence que j'ai appris à accepter avec les années, une mère-copine dans le sacrifice avec ses trois enfants, tous des bébés arc en ciel comme on dit, depressive non soignée, un père très absent, ours qui ne savait pas comment faire, mais finalement la naissance de mon fils il y a 2 ans nous a rapprochés.
Mon fils justement. Grossesse désirée, absolument aucun problème si ce n'est une annonce d'un bébé macrosome et cela m'inquiétait. Pas forcément bien vécu la grossesse, fatigue, vomissement, sentiment de ne plus pouvoir faire comme je veux mais rien de bien sorcier. Mais accouchement difficile ... moi qui revais d'un accouchement physiologique sans péridurale (je déteste les piqûres), j'ai eu une péridurale presque imposée pour l'expulsion, forceps, episiotomie, déchirures multiples, dystocie des épaules du bébé parce que bébé coincé.. un océan de douleur, de peur. Un séjour à la maternité lamentable, pas de prise en charge de la douleur, aucune écoute. La pire période de ma vie. Et une suite de couche douloureuse, humiliante et forcément une dépression post partum. Mais dans tout ce chaos de déceptions, la rencontre se fait avec bébé, surtout grâce à lui (et son papa évidemment), alors petit a petit, je me releve. Ca me prend plus d'un an pour ne plus faire de cauchemars, de crise d'angoisse. Je n'en parle plus au médecin ou à la.sage femme parce que je ne veux plus qu'on me touche, qu'on m'embête. Je finis par taire les douleurs de la cicatrice, les fuites urinaires.
Et au bout d'un moment, on décide de faire bébé 2, pour pleins de raisons, mais en prenant vraiment notre courage à deux mains, traumatisés par cette 1ere expérience, pas de la parentalité mais de l'enfantement. Je tombe enceinte aussitôt, le temps file et 1ere écho et la le drame ... on nous annonce une megavessie, diagnostic prenatal, biopsie de placenta, on nous dit que le pronostic vital est engagé, très mauvais, seulement 25% de chances de naissance sans séquelles. Tout s'effondre pour nous, et pour moi d'autant plus, qui porte cet enfant que je sens déjà bouger. Reactions impensable de l'entourage, un florilège de maladresse et de bêtises alors on se coupe du monde et on se referme sur notre bulle. Et quelques semaines passent et les résultats reviennent normaux petit à petit et on commence à nous dire que tout va bien se passer. Alors il faut qu'on gère la nouvelle, avec tout ce que ça implique de parvenir à investir une grossesse et un enfant sur lequel on avait fait une croix et l'entourage toujours aussi débile.
Voilà où j'en suis aujourd'hui, enceinte de 4 mois d'un bébé qui finalement verra sûrement le jour dit le spécialiste, traumatisée par des expériences de maternité douloureuse et angoissante, en colère après notre entourage et en attente du rdv chez la psychologue. J'ai fais des études de psychologie, je suis éducatrice spécialisée, j'ai travaillé en pedopsychiatrie et actuellement en protection de l'enfance. Je sais tout le bien d'un travail sur soi, la n'est pas la question. Mais je suis aussi en colère de moi devoir aller chez le psy alors que c'est notre entourage que je ne comprends pas.
Ma question est donc : dans tout ce bazar, par quoi dois-je commencer ? La relation a mes parents ? La rapport a la maternité dans ma famille ? Mon trauma personnel ?
Merci d'avance à ceux qui prendront la peine de lire ce pavé et peut être de me donner un conseil.
Bien à vous