Rapports difficiles avec ma famille

Bonjour,
J'ai 20 ans et la communication avec mes parents est désastreuse.

Je sais que je n'ai jamais été une enfant facile, toute jeune, j'ai toujours eu l'habitude de mentir sur tout. Pour des broutilles souvent.
Je ne sais pas si cela peut avoir un lien avec mon adoption et le fait que quand je suis arrivée en France (j'avais 2 ans), je ne parlais pas français et ne comprenais pas ce qu'on me racontait. Alors mes parents s'énervaient. Peut-être que mon habitude à mentir part d'ici. Je n'en suis pas sûre, peut-être que je suis simplement mythomane.

Tout ça pour dire que depuis que je suis jeune, j'ai pour habitude de ne jamais dire ce que je pense, de toute garder pour moi et de souvent mentir. Mentir par peur de me faire réprimander, mais cela envenime toujours plus la situation. Mentir n'est pas une solution, mais c'est instinctif.

Mes parents ont déjà essayé, à multiples reprises, de me parler. Mais la finalité est toujours là même : je n'arrive pas à parler. Les conversations deviennent des monologues et ils emploient des mots très durs mais même en me faisant insulter, je n'arrive pas à articuler une phrase. Et le plus souvent, ça finit en crise de larme de mon côté. Je me met à pleurer et leur hurler dessus. Leurs conversation m'oppresse et j'ai toujours l'impression d'être dans un interrogatoire mais qu'ils ne cherchent pas vraiment à savoir ce que j'ai à dire. Même quand j'arrive à leur répondre, ils balayent ma réponse et me rembarre en me disant que je dis n'importe quoi.

Quand mes parents me parlent, je suis tout de suite tendue, stressée. Je me triture les doigts et je m'arrache les ongles. Ils me disent souvent que je devrais consulter un psy et aller dans un asile psychiatrique.
Ils n'en peuvent plus de moi, et mon père me critique sans cesse sur mes études, sur mon intelligence, sur mon poids. Il me fait me détester. Chaque jours, il me fait toujours sentir encore plus bête.
Il me répète sans cesse que je suis une personne fade, que je n'ai pas d'amis et que les gens ne s'intéressent pas à moi car je suis inintéressante. Plus le temps passe, et plus je le déteste et je suis persuadée qu'il me déteste en retour.

Par exemple, l'année dernière, j'effectuais ma première année de médecine, et si je ne la réussissais pas, il comptais me virer. J'avais déjà la pression du concours, et il continuait à me faire sentir encore plus mal que je l'étais. Mes résultats des concours blancs étaient loin d'être bons et il ne faisait que me comparer à la fille de leurs amis qui réussissait les mêmes examens.
J'ai réussi, in extrémis, à passer en deuxième année de pharmacie à l'issu de cette première année de médecine.

Et cet année, je n'ai pas non plus bien réussi mes examens. Au premier semestre, j'avais eu plusieurs matières à rattraper, et je sais que ce n'est pas bien, mais j'ai menti et ai dit à mes parents que je n'avais qu'une seule matière à rattraper. En apprenant que je n'avais "qu'une" seule matière à rattraper, ils m'ont dit que je gâchais toujours tout et que j'étais une incapable. Car avec ma soeur, nous voulions aller en Corée du Sud au mois de Juin mais comme les rattrapages se font ce mois-là, j'avais gâché nos plans.
Ensuite, j'ai encore eu plusieurs rattrapages au deuxième semestre. Cette fois , j'ai dit la vérité pour le semestre deux. Ils m'ont dit que j'étais décevante et que soit, je n'avais pas travaillé, soit je n'étais pas faite pour les études de pharmacie.

Mon père m'a bien fait comprendre que je j'étais une ratée et que la fille de leurs amis elle avait bien réussi sa deuxième année de médecine sans aucun rattrapage. Il me menace maintenant de ne pas me laisser continuer dans les études de pharmacie si je ne valide pas mon année aux rattrapages. Selon lui, vu que je n'ai pas de petit boulot, que je ne fais pas de sport et que je sors très peu, il est absolument inimaginable que je redouble. Si je redouble, il veut me faire faire un CAP, ou autre.

Je déteste être chez moi, je déteste voir mon père, je déteste lui parler car j'ai l'impression d'être la dernière des idiotes quand je lui parle.

J'ai souvent des pensées noires, je me dis tout le temps que je ne manquerai à personne si je venais à mourir. Je n'ai jamais eu le courage de passer à l'acte mais j'y pense souvent.