rupture mère fille
Bonjour.
J'écris ce jour bien que cette histoire soit maintenant derrière moi, néanmoins une vision autre que la mienne me serait peut-être bénéfique. J'ai 67 ans, ma fille 45. J'ai eu après elle, un garçon dont elle a été très jalouse et est devenue méchante avec lui, voire maltraitante et dictatoriale. Quand il est devenu ado, il s'est rebellé contre elle. Elle avait perdu tout pouvoir. Alors elle s'en est prise à moi. Agressive, propos humiliant etc... mais en jouant toujours sur la culpabilité affective. Si tu ne réponds pas à mes exigences, c'est que tu ne m'aime pas, donc mauvaise mère ect. Afin d'avoir de bonnes relations j'ai toujours cédé à ses exigences... et mon niveau de tolérance est devenu très haut avec elle. Je suis devenue son souffre douleur toujours en disant que tout était de ma faute. Quand "enfin" elle a trouvé à 32 ans un homme et eu son premier bb, j'ai pensé qu'elle me laisserai tranquille. mais pas du tout. Elle a eu ensuite 2 autres enfants et là elle les utilisé. Tour à tour je recevais 50 photos sms de sa vie de famille idéale, auxquels je me devais de répondre, si non, bloquée sur le tél avec toujours "Ha tu vois t'en a vraiment rien à foutre de nous"... J'adorais mes petits enfants et on avait une relation drôle et de complicité. ça ne lui plaisait pas (jalousie à nouveau). Puis ils ont déménagé à 2 km de chez nous (je suis divorcée remariée), quittant l'espagne. Mais, je l'avais prévenue que nous avions à la retraite le projet de quitter la ville, ce que nous avons fait 2 ans plus tard. Et là le drame ! J'étais la pire personne de la terre, abandonnant une fille avec 3 enfants et un fils malade ( mon fils était en addiction à l'alcool, je m'occupais totalement de lui, cure etc...). Et à nouveau interdite de voir les enfants. J'ai développé un cancer, heuresement pris à temps. mais 3 récidives. Traitement etc... Nous sommes revenus dans la région 9 mois plus tard. Et je lui ai proposé une médiation familiale. Et là elle s'est déchaînée, j'ai reçu des SMS d'insultes (insultes qu'elle avait déjà proféré face à moi, salope etc...) J'avais passé l'éponge. Des souhaits que je "crève de mon cancer" et j'en passe dans la vulgarité. 3 mois après mon fils a été retrouvé mort d'overdose... ça n'a rien changé à son attitude, au contraire, elle a eu des propos terribles du genre "tu voulais être tranquille, eh bien tu l'es, je te hais, tu me dégoûtes, tu es un grand-mère toxique" Récidive du cancer. En fait alors que je me devais de faire mon deuil de mon fils, elle m'a abreuvée de sa haine. J'ai essayé d'arranger les choses durant deux ans, allant même jusqu'à m'excuser si je l'avais blessée. Mais rien n'y a fait. Aujourd'hui je me suis reconstruite 4 ans ont passé, j'ai repris goût à la vie, fait bien sûr un travail avec des psy, mais pas que, des thérapies alternatives, la vie à la campagne, une spiritualité proche de la nature, et surtout, j'ai fait le deuil de mon fils bien sûr, mais aussi d'elle et de ses enfants. Et j'ai réappris à me respecter et à me tenir éloignée d'elle. J'ai surtout cessé de me demander pourquoi. Il n'y a de réponse qu'en elle, mais aujourd'hui je m'en fiche complètement. Oui, on peut, et on doit, quand un de vos enfants vous fait à ce point du mal, s'en éloigner; sans culpabilité, sans haine, ça fait mal, mais après quelle libération. J'ai lu tant de choses à ce sujet, et c'est vraiment très fréquent, les ruptures, parfois pour une broutille, on dit que le diable se cache dans les détails. Et puis le mot respect ne veut plus rien dire. Voilà, c'est surtout un témoignage de résilience. Aujourd'hui, je suis guérie, enfin avec ce foutu cancer, on ne sait jamais. Je suis à nouveau grand-mère avec la fille de mon mari. Je regrette pour mes petits enfants qu'elle a privé de mon affection (aucune autre grand mère). mais tant pis, moi j'ai décidé de me tourner vers l'avenir et le bonheur des années à vivre. Merci de m'avoir lue, et courage à celle qui vivent des épreuves. On s'en sort !