5 astuces pour passer des intentions à l’action
Je vous livre ici une méthode qui va vous permettre de passer à l’action dès votre objectif fixé (par exemple publier des articles, se lancer dans une activité ...).
Pour cela, je me suis appuyé sur les séances de coaching avec mes clients. J'ai aussi enrichi cet article de mon expérience en tant que manager ainsi que de nombreuses études et échanges autour de la conduite du changement.
1/ Fixez-vous un but et lancez des routines
L'intention vient du fait de se fixer une idée, un but ou un objectif à atteindre. Il est important de consacrer du temps à le visualiser concrètement, par exemple en fermant les yeux, en respirant profondément et en se mettant dans un état de réussite.
Un objectif ne devient concret qu'après une succession d'actions régulières. C'est le meilleur moyen d'y parvenir. Pour cela, je vous invite à imaginer puis à définir plusieurs critères de réussite de cet objectif. Chercher à l'atteindre en une seule fois est l'erreur que commettent beaucoup de personnes. En effet, certains y parviennent, d'autres pas. Tout changement implique de sortir de sa zone de confort. Cela demande de mobiliser une certaine énergie. Pour faciliter cette mobilisation, il est utile de procéder par une succession d'itérations qui se rapprochent des critères de réussite définis plus tôt.
Voici un exemple de but que l'on peut se fixer :
Ecrire un livre de 300 pages.
Pour y parvenir et mettre toutes les chances de son côté, cet objectif ambitieux peut être converti en routine de, par exemple, 300 mots par jour. Un des critères de réussite associé serait "je verrais que j'ai atteint mon objectif si j'écris au moins 300 mots par jour, 5 jours sur 7, tous les matins à 8h". Cette "micro-action" quotidienne est une légère sortie de votre zone de confort et mobilise raisonnablement votre énergie. Elle entraîne une faible résistance au changement (kaizen) et a donc toutes les chances d'entrer dans votre routine (plutôt qu'au fin fond d'une liste de choses à faire !). La routine permet de se mobiliser et de passer rapidement à l'action.
2/ Visez un objectif motivant
Simpliste me direz-vous ? Vous reconnaîtrez néanmoins qu'il est plus facile de choisir un objectif qui fait appel à la motivation intrinsèque et qui mêle donc intérêt et plaisir sans attendre de récompense externe. La motivation extrinsèque quant à elle, renvoie à la pratique d'une activité sous le sceau de l'obligation (Théorie de l'autodétermination, Decy et Ryan, 2002). En conséquence, les objectifs qui sollicitent la motivation intrinsèque sont ceux qui ont le plus de chance d'être atteints. Par exemple :
Perdre 10kg en courant 1h chaque jour n'a peut-être rien d'excitant pour vous ?
Dans ce cas, vous pouvez imaginer une autre activité qui mêle des mouvements plus naturels et plus plaisants qu'un 6km ou une séance de musculation intense. Le "mouvement naturel" ou movnat en est un exemple. Le pratiquer 2 à 3 fois par semaine est plus amusant. Il améliore la souplesse tout en apportant une musculature équilibrée. Il est aussi très brûleur de graisse car il sollicite la totalité du corps. Bref, allier intérêt, plaisir et créativité peut vous permettre de définir un objectif motivant et atteignable.
3/ Alignez votre objectif à vos valeurs
Les valeurs jouent un rôle important non seulement en sociologie, mais aussi en psychologie et dans bien d'autres disciplines. Elles varient au cours du temps mais peuvent caractériser individus ou sociétés. Elles permettent d'expliquer les motivations de base qui sous-tendent attitudes et comportements.
Plus les valeurs sont fortes chez un individu ou une société, plus les comportements seront alignés avec ces dernières. Selon Schwartz (Schwartz, 1992,2005), les valeurs sont une source de motivation.
Par exemple : perdre 10kg peut signifier en termes de valeur "être en bonne santé", écrire un livre pourrait signifier "créativité".
En effet, nos comportements sont construits depuis notre personnalité et nos valeurs. Mieux les appréhender peut vous aider à les modifier consciemment face aux situations rencontrées. Il devient ainsi fondamental de les connaître et d'aligner votre objectif en conséquence pour réussir.
4/ Neutralisez vos freins
Soyons francs ! Nous avons parfois des raisons tout à fait valables de ne pas vouloir réussir à atteindre un objectif que l'on s'est pourtant fixé !
Pour illustrer mon propos, je ne vais pas chercher très loin un exemple très concret. Ma fille me disait récemment :
Si j'obtiens de meilleures notes, ça deviendra le standard pour vous [parents] et je serai obligée de travailler beaucoup plus et donc j'aurai moins de temps pour lire ou voir mes copines !
En coaching professionnel, il est fondamental de vérifier si l'objectif est VERT : Vérifiable, Ecologique, Réaliste, Temporel. Puis il est important d'explorer les freins à la réussite de cet objectif.
Voici un résumé de quelques questions qui permettent de faire le tour des freins et de les lever pour tendre vers la réussite.
A quoi je renonce si l'objectif est atteint ? Quelles ressources vais-je mettre en œuvre ? Quels obstacles se présentent à moi ? Quelles seraient les étapes intermédiaires à mettre en œuvre pour y arriver ? A quelle date vais-je démarrer la première étape ? Cette date est-elle proche ? éloignée ? Quelle en est la raison ? De quelles ressources ai-je besoin ?
5/ Adoptez un dialogue intérieur bienveillant
Nous nous parlons tous à nous-mêmes mais de façons très différentes et plus ou moins bienveillante.
Il y a encore peu, cela était aussi mon cas, mon "driver" "sois parfait" permettait à mon mental d'être envahissant. J'ai, par ailleurs, rencontré de nombreux clients qui avaient un dialogue intérieur assez dur avec eux-mêmes.
Si vous avez l'habitude de vous juger, de vous critiquer, de vous sentir coupable, anxieux voire triste, ce sont des éléments qui interfèrent négativement avec vos objectifs.
"Pfff même pas capable de finir les 20min de "movnat" ! Franchement minable !" peut devenir "je suis déçu de ne pas avoir fini cet entrainement, cela veut sûrement dire que j'ai bien sollicité mes muscles :)"
Selon Arnaud Sebal, le regard sur soi est subjectif. Nous sélectionnons ce que l'on va voir ou ne pas voir. Nous faisons des projections. Selon des critères propres à chacun, "ce regard peut être positif ou non". Malgré de nombreuses qualités, il est possible d'avoir un regard négatif sur soi et vice versa.
Avec un dialogue intérieur apaisé, il est plus simple de tendre vers la réussite d'un objectif.
Les méditations d'auto-compassion entretiennent la bienveillance intérieure. Etre accueilli avec bienveillance de manière inconditionnelle en thérapie peut concourir aussi à plus d'amour de soi. Vous pouvez aussi vous essayer aux applications de gratitude et de bienveillance. Je vous recommande par exemple "Gratitude" ou "Presently" :
Gratitude sur Google Play – Gratitude sur Apple Store
Si ces sujets vous parlent ou que vous souhaitez en savoir plus, prenons rendez-vous.
Photos : Shutterstock
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