L'anxiété, une pulsion de vie qui s'apprivoise

L'anxiété nous accompagne tous, à plus ou moins grande échelle suivant les moments de la vie.

Notre imaginaire y est pour beaucoup dans son élaboration.

Suivant les événements que nous vivons, nous avons besoin de nous rassurer en nous projetant dans des situations qui n'existent pas encore, et que nous inventons, à l'aide de notre imaginaire.

Ces projections sont incontrôlables, et deviennent réellement problématiques lorsqu'elles ne nous laissent envisager qu'un futur sombre et angoissant... Le stress présent se transforme alors en anxiété.

Force est de constater que nous nous imaginons bien souvent le pire, en pensant ainsi pouvoir affronter un maximum d'éventualités désagréables...

Le moment du coucher peut devenir un supplice, les réveils nocturnes engendrent également de la fatigue, et les nerfs en prennent un coup et sont à fleur de peau, ce qui n'arrange pas la situation...

Un cercle vicieux peut ainsi s'installer rapidement.

Cet imaginaire est-il si tordu pour qu'il nous fasse vivre de tels moments, alors que nous aurions plutot besoin qu'il nous aide à retrouver plus de sérénité, et à nous apaiser?

Pourquoi ces projections futures positives ne sont-elles pas plus réconfortantes ?

D'où nous vient cette propension terrible à s'imaginer le pire ?

Pourquoi est-ce si difficile de rester positif et de garder le contrôle sur son mental ?

Il y a une raison, pourtant bien simple... Celle de la survie de l'espèce humaine!

L'anxiété ne doit pas être culpabilisante, car elle fait partie de notre ADN à tous.

Notre instinct de survie a évolué comme cela, car l'anxiété, nous lui devons la vie.

En effet, pour que nous puissions survivre, dans les milieux hostiles qui nous ont vu évoluer, il nous a fallu développer des stratégies d'adaptation, en lien avec les contraintes des milieux...

Tous ces ajustements étaient générateurs de stress !

Nos ancêtres les plus stressés (et finalement les moins relax), survivaient plus facilement aux menaces liées à leur environnement!

Avoir un sommeil léger permettait de s'échapper plus facilement des griffes d'un prédateur!

La nervosité et la vitesse étaient utiles pour se sortir des situations périlleuses!

Ce sont ainsi nos ancêtres les plus stressés, qui ont pu survivre et se reproduire, afin de perpétuer l'espèce humaine.

Notre humanité est basée sur l'anticipation anxieuse du pire, afin de pouvoir vivre.

En psychologie, nous savons que c'est lorsque la charge anxieuse devient trop forte, oppressante et invalidante qu'elle devient réellement néfaste.

Des symptômes physiques peuvent apparaitre, et perturber le fonctionnement normal et les activités du quotidien. Lorsque l'anxiété devient ainsi réellement handicapante pour l'individu, elle devient pathologique et se nomme le trouble anxieux.

Le trouble anxieux peut prendre alors différentes formes :

Crises d'angoisses, phobie, agoraphobie, anxiété de séparation, trouble obsessionnel compulsif ...

Il peut également s'accompagner de nausées, de fatigue, troubles du sommeil, maux de tête, vertiges, diarrhées, palpitations cardiaques, sensations d'étouffements...

Les troubles anxieux peuvent vite se généraliser et devenir handicapants, c'est pourquoi il ne faut pas avoir peur ni honte de venir consulter, sans trop tarder.

En consultant un professionnel de la santé mentale, les symptômes tendent à s'atténuer rapidement, et il est ainsi moins risqué de déclencher des maux plus graves tels que les malaises cardiaques et autres somatisations...

Prendre soin de sa santé mentale peut sauver la vie.

"Les troubles anxieux sont deux fois plus présents chez les femmes que chez les hommes. Ils touchent environ 15 à 20% de la population à un moment ou un autre de leur vie".

Cette donnée provient du site ameli.fr

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