Y a-t-il un lien entre TOC et haut potentiel ?

Découvrez les liens entre troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et haut potentiel intellectuel (HPI) grâce à l'approche de la thérapie brève, offrant des solutions rapides et concrètes pour mieux gérer ces situations complexes et interconnectées.

26 JUIN 2024 · Lecture : min.
Y a-t-il un lien entre TOC et haut potentiel ?

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et le haut potentiel intellectuel (HPI) sont deux problématiques que l’on retrouve en séance. La thérapie brève, que je pratique au cabinet, est connue pour ses méthodes rapides et efficaces. Voyons en quoi cette approche des situations permet d’explorer les liens possibles entre ces deux phénomènes.

TOC et HPI : de quoi parle-t-on ?

Les TOC sont des troubles où une personne a des pensées envahissantes et répétitives (obsessions) qui lui causent beaucoup d’anxiété. Pour se soulager, elle fait des actions répétitives (compulsions). Par exemple, quelqu’un pourrait se laver les mains très souvent par peur des germes.

Le HPI, ou haut potentiel intellectuel, décrit des personnes ayant une intelligence supérieure à la moyenne. Cette capacité d’apprentissage et d’analyse s’accompagne souvent d’un ressenti intense des émotions qui peut mettre les personnes en difficulté.

L'approche de la thérapie brève

La thérapie brève, développée par des thérapeutes comme Milton Erickson et popularisée par des écoles telles que celle de Palo Alto, se concentre sur le fonctionnement du problème et ce que met en place la personne pour régler de son problème qui ne fonctionne pas. Nous allons donc viser à trouver des solutions concrètes et efficaces en peu de temps.

TOC et HPI : Est-ce fréquent ensemble ?

Des études montrent que les TOC sont plus courants chez les personnes à haut potentiel intellectuel. Voici quelques raisons possibles, basées sur les principes de la thérapie brève :

  • Pensée complexe et TOC : Les personnes à haut potentiel ont souvent une pensée complexe, c’est-à-dire qu’elles peuvent penser à beaucoup de choses en même temps. Cela peut parfois devenir des ruminations, c'est-à-dire des pensées répétitives et stressantes, comme celles des TOC.
  • Hypersensibilité émotionnelle : Les personnes HPI ressentent les émotions très intensément. Cette sensibilité peut les rendre plus anxieuses, ce qui peut provoquer des TOC.
  • Perfectionnisme et contrôle : Les personnes HPI cherchent souvent la perfection et aiment contrôler les choses. Ce besoin de contrôle peut se transformer en compulsions, comme vérifier plusieurs fois si la porte est bien fermée.

TOC et HPI : Est-ce fréquent ensemble ?

Ce que propose la thérapie brève

L’approche de la thérapie brève propose des moyens de traitement pour les personnes ayant des TOC et un HPI :

  • Focalisation sur les solutions : Plutôt que de se concentrer sur les causes des TOC, la thérapie brève cherche des solutions pratiques et immédiates pour réduire les symptômes. Par exemple, identifier des comportements alternatifs qui peuvent remplacer les compulsions.
  • Techniques de recadrage : Aider la personne à voir ses comportements sous un autre angle, ce qui peut diminuer leur impact négatif. Par exemple, transformer une compulsion en une activité positive et contrôlée.
  • Interventions brèves et stratégiques : Utiliser des interventions ciblées pour briser le cycle des TOC. Par exemple, des exercices de respiration ou de pleine conscience pour réduire l’anxiété.

Bien que le lien entre TOC et haut potentiel ne soit pas encore totalement compris, La thérapie brève nous montre qu’il est possible de traiter efficacement les TOC et le HPI en se concentrant sur des solutions rapides et concrètes.. Les personnes HPI, avec leur pensée complexe et leur sensibilité émotionnelle, peuvent grandement bénéficier de cette méthode orientée vers les solutions.

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Écrit par

Barbara Liano

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Bibliographie

  • L'approche de Palo Alto" par Yves Winkin et Paul Watzlawick (1990). Seuil.
  • "Intelligence, Anxiety, and Obsessive-Compulsive Disorder: A Systematic Review" par Alba, P., & Posener, K. (2020). Journal of Clinical Psychology, 76(6), 1003-1015.

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