Avis sur une fin de suivi psy

Réalisée par lucie · 30 nov. -1 Psychologue clinicien

Chers tous ;

Pour traiter les résurgences d'un trauma sexuel, j'ai entamé un suivi psy en institution spécialisée qui a continué en privé lorsque la praticienne s'est établie en libéral dans un cabinet partagé. Tout se passait bien.

Après une séance un soir, il y a un moment d'angoisse qui l'oblige à rester 45 minutes de plus avec moi. Il y a des paroles qui sortent, elle essaie de me rassurer et me réancrer, je rentre plus posément à mon domicile et elle est prévenue par sms.

La semaine suivante, elle m'expose ses raisons (1) pour une orientation psychiatrique sans me demander mon assentiment et sans organiser le relai adéquat.

(1) La poursuite des séances ne pouvait avoir lieu qu'après la consultation d'un ou une psychiatre. Elle a donné ses raisons élaborées selon mes signaux cliniques et aussi à l'appui de ses collègues psy d'après ce qu'elle en a rapporté ce jour-là ; elle a donc dit qu'il me fallait travailler sur mes angoisses, qu'on était arrivées à un moment charnière de la thérapie et que ça se vérifiait par son expérience et qu'il fallait une prise en charge holistique et que le travail avec elle seule était insuffisant et devait aller plus loin, que le psychotrauma s'inscrivait dans une histoire, que les séances pouvaient être contre-indiquées (je ne comprends toujours pas ce qu’elle entendait par là), que ça pouvait poser des problèmes d'assurance (je ne comprends pas toujours pourquoi elle évoque ses préoccupations personnelles pour justifier une décision thérapeutique), qu'elle ne pouvait pas me laisser repartir en métro comme ça, que cet autre travail ne l'intéressait pas hormis la mise en mots (elle a un rire contenu à ce moment-là), que ça lui posait des problèmes d'éthique, qu'elle avait déjà requis une orientation vers un psychiatre en institution mais que cette fois cela était ferme. Naturellement, j'ai exprimé des réserves et des craintes mais ne m'y suis pas opposée. Je lui ai dit avoir l’impression d’avoir fait quelque chose de mal, elle me dit que ce n’est pas une punition. Je lui dit « savoir être bizarre » et qu’elle avait été prévenue ; elle m’a contredit. Puis, elle m'a dit que j'avais les ressources pour le faire, que c'était à moi de le faire, qu'elle me laissait faire mes propres recherches et au besoin je pouvais la solliciter par mail et enfin elle a dit "vous avez encore votre place ici" avant de conclure le rdv même si je voulais lui préciser des choses quant à un médicament pris pour des raisons dermatologiques à l'époque dont je soupçonnais avoir des réactions indésirables mais puisque le temps était écoulé d'autant qu'une autre personne attendait, je suis partie et ne suis plus revenue.

Le temps file. Je résiste et piétine mais finis par être reçue par une première psychiatre qui pose un diag' de TSPT et me fait une recommandation thérapeutique (exercices de respiration...).

Il y a une séance de reprise un mois après cet avis psychiatrique qui me permet de faire le point avec cette psychologue clinicienne. C'est un rdv tendu, le rdv est très appréhendé, elle me demande quelle est ma demande ; je dis « partager des griefs», elle me dit qu’il est plus intéressant de voir ce qu’il y a sous ces griefs mais qu'on pouvait aussi parler d'elle, j’acquiesce mais ça pouvait arriver dans un 2e temps, elle acquiesce à son tour. Je lis mes notes préparées en amont, il y a peu de contact visuel, elle réagit à deux ou trois reprises, dit qu’elle n’a pas peur de moi et qu’elle a refusé une séance plus tôt car elle n’y voyait juste pas l’intérêt. Lors de l’ouverture du rdv, je la regarde droit dans les yeux et lui demande si d’autres personnes issues de la Maison des Femmes étaient suivies avec elle en libéral, elle dit qu’elle n’allait pas se justifier et je rajoute « ça m’aide à savoir comment vous envisagez votre travail et si la continuité vous est importante », je lui demande si d’autres personnes sont dirigées vers un psychiatre, elle dit que les personnes ne s’en sont toujours pas saisis et je n’insiste pas et sens que ce ton un peu acerbe et inquisiteur la met mal à l’aise et me met mal à l’aise en retour. Elle dit que toutes les psy à la MDF sont formées en psychotraumatologie et qu’elles pouvaient avoir une pratique en libéral en parallèle. Je continue de dérouler mon écrit, ça se détend au fur et à mesure. A l’approche de la fin du rdv, elle demande où ça en est des consultations avec les psychiatres, qu’elle n’a pas demandé une ordonnance mais un suivi, elle parle de « prise en charge complète », d’ « accrocs » et elle dit « tout ça est pour vous », elle ne me donne pas de rdv et dit qu’elle a besoin de réfléchir à « l’intérêt clinique », je dis qu’il y a encore des choses à préciser, j’ironise là-dessus en disant « est-ce que l’attaque a un intérêt clinique », elle me dit « vous voyez la position dans laquelle vous me mettez », je réponds « savoir être chiante et rester sur des trucs qui datent d’il y a six mois », elle me contredit. Elle me sent anxieuse et me dit « on verra, je ne vous laisserai pas comme ça ». Elle me remet en attente et en réalité, j’ai l’intuition furtive qu’elle ne me laissera pas revenir à son cabinet. Et on se salue.


Un mois plus tard, elle envoie un mail et présente cette séance comme une clôture et refuse un nouveau rdv car "les limites de mon accompagnement ayant été atteintes".

La psy est relancée en vain, elle m'a bien laissée tomber.

Il y a une fois où elle m'envoie une facture à ma demande. Une fois où elle propose un échange téléphonique et je ne peux pas donner suite car je venais d'être mise en arrêt maladie (réactivation du PTSD). Je tente de la relancer jusqu'au bout et elle ne donne plus jamais suite.

Le retentissement de son action a été important pour moi et cette personne a clairement contribué à détériorer mon état a posteriori. Ce n'était pas professionnel, elle aurait dû attendre de voir ce que j'avais à en dire et de me diriger vers d'autres thérapeutes si elle était soi-disant en rupture de compétences quant à mon cas, ce que je n'ai jamais vraiment cru totalement. Il y avait quelque chose de relationnel qu'elle n'arrivait peut-être pas à gérer ou qui la dépassait et me l'a fait payer en arrêtant mon suivi ou alors était en insécurité quant aux griefs partagés. Que pensez-vous de cette situation et de cette fin unilatérale de suivi tel qu'elle a été menée par une psy?

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