J'ai du mal à trouver ma place
Bonjour,
Si les gens ne viennent pas naturellement vers moi, je me sens très souvent de trop. Je suis adulte (45 ans). Quand j'arrive à un endroit, je me force à aller vers les autres mais je me sens mal à l'aise car j'ai l'impression que je vais déranger. Pourtant, les gens apprécient ma compagnie et rient beaucoup avec moi mais j'ai toujours cette gène au départ.
J'en ai rêvé tellement c'est difficile à vivre et cela me perturbe. Ok, j'ai un manque évident de confiance en moi. Une timidité sans doute au 1er abord mais dès que je me sens en confiance, je suis loin d'être timide.
Je ne pense pas me mésestimer mais cette impression de ne pas être « désirée » me blesse. Je pense avoir été désirée à ma naissance par mes parents même si la blessure d'abandon par mon père (qui a quitté ma mère) quand j'avais 6 ans est là : il est parti sans M'expliquer quand j'étais enfant. Aujourd’hui, je sais bien qu'ils ne s'entendaient pas et sans aucun doute, ils ont fait le bon choix pour eux mêmes.
Même dans mon couple, j’ai attiré à moi, un homme qui m’aime mais qui ne montre pas d’affection ni de désir envers moi. D’où l’importance de tout comprendre.
Je réussis tout ce que j’entreprends mais j'ai souvent le besoin de faire reconnaitre ma valeur, comme si j'avais besoin de prouver que je vaux qq chose aux autres et à moi-même. Du coup, je me sens un orgueil parfois maladroit et regrette d’avoir parlé de moi et mes réussites. Et en même temps, je sais ce que je vaux, ce n’est pas la peine de me le démontrer !
Mon rêve raconte que les gens ne font pas attention à moi, il n’y a pas de place pour moi, ils ne s’en rendent même pas compte. Une personne prends 2 places à table dont la mienne et je n’ose pas dire quoi que ce soit car ils sont en discussion, et je ne veux pas m’incruster ni les déranger ou qu’ils se disent « qu’est ce qu’elle vient s’incruster, elle », je reste derrière. On doit tous partir en auto, j’attends que tout le monde prenne une place dans les autos et j’irai là où il restera de la place (je me retrouve assise à côté d’une fille « vantarde » maladroite (orgueil dont je parlais plus haut). Ils salissent tout en passant et font pas attention. Ils ne font attention à rien d’ailleurs et ne comprennent pas tellement ils ne font pas attention. Ils sont même surpris que je leur dise quelque chose. Je ne me sens pas bien : ils mangent de la mauvaise nourriture, je n’ai pas faim, ce n’est pas bon de toutes façons et eux, cela ne les dérange pas de manger de la merde.
Je travaille sur mes blessures d’abandon, rejet, trahison, humiliation, injustice… en ce moment, d’où ces questionnements. Et la valeur, la force/combat de l’égo, l’orgueil.
Est-ce une lutte avec mon égo ? Je ne veux pas faire (manger) comme eux car je me sens différente, mieux… (Ego/Orgueil). Je n’arrive pas à m’intégrer parce qu’ils ne m’accueillent pas (REJET): besoin de reconnaissance, de valeur ? (besoin d’être appréciée à ma juste valeur ?). Je m’aime et reconnais en moi d’innombrables talents. C’est le regard des autres qui m’importe car j’ai manqué de celui de mes parents ? Comment me réparer de cela ? Comment boucher ce vide, combler ce manque ? Mon couple m’enferme dans cette position de victime, dans ce cercle vicieux, on dirait. J’éprouve le besoin de ne plus vivre cela et de m’épanouir, d’être aimée à ma juste valeur…
Je ne m’accorde pas le droit d’être moi ? J’attends une autorisation ? Je suis dépendante de l’avis des autres ? Je sais que NON et pourtant est-ce inconscient et profond chez moi ?
Voilà mon blocage émotionnel et ma colère refoulée contre moi-même et le monde entier.
J’aime les gens et je les déteste à la fois. Je les déteste parce qu’ils me font mal en ne faisant pas attention à moi et je les aime parce que je me rends compte que ce n’est pas de leur faute, qu’ils ne me détestent pas du tout et qu’ils ne font pas exprès si ils me blessaient par mégarde et que c’est QUE moi qui ressent cela et qui pense cela (imaginaire).
Le jugement. Je ne juge pas vraiment les autres, je les observe et je me fiche en fait qu’ils soient ainsi ou autre car je comprends qu’ils soient ainsi par leur vécu. Mais sans doute ai-je peur du jugement des autres : je n’aime pas trop être mal jugée car cela veut dire « être rejetée » pour moi et pourtant, je me fiche du regard des autres en même temps. (quel combat étourdissant !). Je suis comme je suis si je m’affirme : peut-être est ce un peu fragile et instable comme conviction ?
Ai-je besoin d’une autorisation pour vivre ? Cela me « tarabusque ».
Personne n’a besoin d’autorisation.
Pourquoi en aurais-je besoin d’une ?
Assujettis à l’autorité ? Dépendante de l’avis de mes parents, autorité, scolarité, travail, (Dieu), MOI ?
Quel est ce blocage interne ?