je suis une psychothérapie depuis plusieurs années. J'ai été violée il y a quelques années j'ai beaucoup de mal à en parler. En travaillant sur le pourquoi de mon silence pendant si longtemps, sur le pourquoi de ma honte, je crois que mon psy a compris (puisqu'il l'a formulé clairement, sans que je puisse confirmer, je n'ai rien dit à part lui dire de se taire et que je ne voulais pas évoquer cela) ce qui me fait le plus de mal dans tout ça, que je n'ose avouer tant c'est douloureux. J'ai ressentis du plaisir à un moment pendant mon viol, ça a dépassé ma douleur ; ça me fait mal de l'avouer, et pourtant c'est le cas.
Je me sens honteuse et gênée à présent de me rendre à ma prochaine séance et de devoir faire face au regard de cet homme et ce qu'il peut bien penser de moi à présent. je n'ai pas fini de cogiter car je ne le revois qu'après ses congés.
Et ça me rends dingue d'avoir pu prendre du plaisir à être violée ça me dégoûte. Je ne sais plus du tout où j'en suis.
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1 AVRIL 2015
· Cette réponse a été utile à 25 personnes
Bonjour Sandrine,
L’acte sexuel quand il est désiré, consenti, quelles qu’en soient ses modalités, renvoie à des ressentis qui s’enracinent au plus profond de l’être et échappent au contrôle. Sensations, émotions, craintes, traduisent le grand chamboulement physiologique, hormonal, psychologique, qui se passe à ce moment là.
A l’occasion d’un viol, la victime dans une réaction de défense, de déni, se retrouve bien souvent dans une sorte de dédoublement, comme spectatrice d’une scène qui dépasse son entendement et lui permet ainsi de maintenir son intégrité psychique.
Mais vous, vous dites : « J'ai ressentis du plaisir à un moment pendant mon viol, ça a dépassé ma douleur ».
Ce plaisir renverrait il alors à quelque chose qui vous dépasse, à l’un de ces fantasmes que nous avons tous cachés quelque part dans nos inconscients et qui serait alors venu s’immiscer à votre insu à l’occasion de ce viol de manière anachronique ?
Ce plaisir aurait il eu pour fonction de dénier le viol « en dépassant la douleur », comme vous dites, en lui rendant un minimum de sens, en vous rendant à vous, votre part d’humanité ?
En tout état de cause, vous n’êtes ni la première ni la dernière à relater ce type de réaction, et les psy savent être à l’écoute quelles que soient les situations.
Enfin, s’agissant de la honte. Toute victime ressent à un degré ou à un autre, honte et/ou culpabilité.... là encore c’est une manière de se réapproprier son vécu, de donner du sens là où celui-ci faisait défaut, c’est un point de départ vers la reconstruction.
Courage, maintenant il vous reste à poursuivre ce travail avec votre psy, qui n’est pas là pour juger, mais pour vous aider à mettre les mots, tous les mots !
2 AVRIL 2015
· Cette réponse a été utile à 19 personnes
Bonjour, Sandrine!
On vous remercie de partager vos émotions, vos sentiments avec nous.C'est normale de sentir l'honte où d'humiliation, du douleur, parfois, tous les ressentent en certains occasions. Vous pouvez apprendre a les accepter comme des émotions passe, de construire votre present et votre futur en se sentir contente, bien dans son peau, heureuse.
Comme je l'avais "dit" la relation avec le psy est une de collaboration, est une qui implique la sincérité, le bien -être; pendant les séances on sent différents émotions et sentiments, dans une cadre confortable, accueillant, non-critiques!
Tous que vous avez nous raconter vous pouvez la faire avec votre psy où vous pouvez appeler a quelqu un d'autre, a des thérapies brefs...c'est votre decision!
Vous êtes fortes , vous êtes une femme qui a des désirs, des rêves, vous n'êtes pas défini d'une expérience passé qui ne vous represente du tout!
Bon courage! Optimisme! Agissez pour vous, pour votre plaisir, votre calme& bien -etre! Le passé peut nous conduire, nous blesse seulement si on lui laisse faire (only if You let it!)
Merci! Bonne journée, a vous, m-le/ m-me!
2 AVRIL 2015
· Cette réponse a été utile à 18 personnes
Bonjour Sandrine,
Tout d'abord le psychologue est psychologue thérapeute avant d'être un homme... Déculpabilisez vous : vous n'êtes pas la seule à avoir éprouver du plaisir lors de cette agression intolérable qu'est un viol! Le corps peut réagir à "sa façon".... Le plaisir n'équivaut pas à un consentement et cet homme qui vous a agressé n'a pas fait de vous sa complice et vous restez une victime respectable qui n'a pas à avoir honte. La honte se situe du côté de l'agresseur il ne s'agirait pas d'inverser les rôles. Faites confiance à ce thérapeute qui a su vous entendre et qui saura vous aider à dépasser cette honte qui n'a pas lieu d'être. Surtout n'arrêtez pas votre thérapie et si le regard de l'homme vous est insupportable tournez vous vers une femme mais ne laissez pas tomber!
Bon courage car vous êtes sur la bonne voie, celle de la délivrance!
Bien cordialement
Isabelle Torrisi
2 AVRIL 2015
· Cette réponse a été utile à 19 personnes
Bonjour Sandrine
Vous ne vous rendez pas compte de la force de vie que vous avez, après toutes ces années, finalement une brèche arrive. C'est vous qui avez réussi à en parler, par le biais de ce travail, le psychologue a fait son travail, car en dépit de tout, par sa médiation, vous lui avez permis de Révéler ce vécu inacceptable, qui sort de l'ombre. A la lumière, cela fait froid dans le dos, c'est normal que plein de choses remontent, et même si vous voulez contrôler la situation, ce qui est tout à fait compréhensible, on ne lâche pas comme ça, un choc qui a touché le corps, le mental et l'esprit.
Donc Bravo, malgré ce que vous croyez, vous progressez. Votre être intérieur a mis un pied dans le réel, pour dire la chose au dehors de vous, car c'est par la parole, que pas à pas vous allez vous en libérer. J'accompagne des personnes par le biais de l'association CFCV. Faites vous confiance Sandrine et si vous sentez le besoin de changer de thérapeute, n'hésitez pas.
Tout se dépasse, croyez en vous, en votre coeur, à l'envie de vivre.
Bien à vous.
Samira SOFI- Psychologue
2 AVRIL 2015
· Cette réponse a été utile à 18 personnes
Bonsoir, merci pour vos réponses. D'une certaine façon, ça me "soulage" un peu de lire que je ne suis pas la seule à avoir pu ressentir cela mais ça ne m'enlève pas mes sentiments de honte et de culpabilité. Cela viendra peut être avec le temps et pour cela oui je dois poursuivre le travail avec mon psy. Juste en réaction à votre réponse Mme Spitzer, je n'ai pas pour habitude de donner des ordres à mon psy, là, ça m'a échappé je me suis sentie mal et j'étais gênée par son propos. Je regrette cette impolitesse envers lui, lui dire que je ne voulais pas parler de ça aurait été bien suffisant. Je me sens profondément humiliée et mal à l'aise à cause de ce qui s'est passé...
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1 AVRIL 2015
· Cette réponse a été utile à 23 personnes
Bonjour
C’est un sujet tabou, mais certaines femmes ont pris du plaisir dans l’acte de viol. Le corps n’est pas toujours l’allié du psychisme et toute stimulation mécanique peut apporter du plaisir même en l’absence de consentement. Ce n’est pas vous qui devez avoir honte, c’est votre agresseur.
Quant à la relation avec votre psy, votre tendance à lui donner des ordres montre votre volonté à contrôler la psychothérapie. Il va falloir apprendre à lâcher prise sinon vous n’avancerez pas. A moins que vous ne soyez pas encore totalement prête pour une thérapie et dans ce cas ne reprenez que quand vous aurez lee motivation et l’implication nécessaires.
Cordialement
Sylvianne Spitzer
Psychologue, psychothérapeute, victimothérapeute
1 AVRIL 2015
· Cette réponse a été utile à 21 personnes
Bonjour votre souffrance est si nette qu il n est pas possible que le plaisir que vous dites avoir éprouvé soit du réel plaisir. Il est possible que ce soit un mécanisme de défense mis en place par votre inconscient pour survivre à cela. Pour rester quand même maître df la situation. Pour ne pas vous faire atteindre plus. La puissance de la pensée a pu dominer votre corps. Pour survivre. Le plaisir dans la relation sexuelle n est pas celui que vous décrivez. Nombreuses victimes aiment leur bourreau, ne lui en veulent pas. N ose pas porter plainte car elles sont dans ce lien si spécifique à viol, a l inceste. Un psy ne juge pas. D autant plus que vous êtres victime donc il n y a pas de jugement à avoir , au delà du contre transfert. Parlez, libérez vous. il sait de toute façon. Pour ma part face a un tel blocage de la parole je pratique l art Therapie qui est une façon d accéder à l inconscient par un autre langage. Il y a aussi des groupes de paroles qui pourraient vous faire comprendre que ce que vous éprouvez est commun avec d autres personnes qui ont vécues ce type de traumatisme. Cordialement. Corinne Alexandre
1 AVRIL 2015
· Cette réponse a été utile à 19 personnes
Bonjour Sandrine,
Ne soyez pas mal à l'aise, votre psychothérapeute n'est pas là pour vous juger mais pour vous accompagner vers un mieux-être...
Par ailleurs, en deux mots, sachez qu'il n'est pas rare qu'une victime de viol ait éprouvé un plaisir malgré l'horreur, ne serait-ce que pour des raisons purement "mécaniques". C'est ambivalent, cela vous fait honte, et cela vaut donc la peine d'être discuté.
Si vous vous sentez plus à l'aise d'en parler d'abord plus longuement avec une autre personne, n'hésitez pas à contacter l'un ou l'autre des professionnels présents sur ce site. Je suis notamment à votre disposition si vous le souhaitez.