J'ai réalisé dernièrement que rien ne pourrait me sauver. Depuis tout jeune, j'ai une quête d'absolue dans tout les aspects de ma vie, de ma raison d'être, à mes relations amoureuses, à mon domaine d'étude. Cependant, mon unique aboutissement est la mort, c'est ce que j'ai compris, qu'il n'y avait pas de destin qui m'attendait ou de personne qui était voué à m'aimer, rien, rien qui ne constitue une certitude a part la conscience de sa propre finalité. J'ai vingt ans et j'ai l'impression dans avoir cent, déjà, je guette ma fin. C'est incontrôlable. Tout me tue.
Je vis chaque décision douloureusement comme un renoncement, comme une perte. Dès. que je pense à des actions pour faire avancer les choses, je pleure face à l'idée de mettre fin à ce qui était. Par exemple, l'idée de quitter la maison familiale pour aller m'installer dans une autre ville avec une amie. Cette possibilité est apparue dernièrement et m'a complètement bouleversé. J'ai l'impression de faire mes choix au hasard car ma tête n'a plus d'objectif a long terme et mes rêves ont perdu leur saveur à la réalisation de leur insignifiance dans ma route vers ma mort. J'ai donc vue ce déménagement comme un moyen de déplacer mon corps dans le présent à défaut d'avoir de but à viser, me forcer à vivre une nouvelle expérience pour faire quelque chose du temps qui passe. Toutefois, malgré ma perte de vision face à l'avenir, je n'arrive pas à me laisser aller dans le présent car je pleure ma famille que je quitterai.
Ce serait la fin d'une époque ou je vivais constamment avec eux. L'éphémère de l'existence pèse sur mes épaules et cela dans tout les aspects de ma vie. De plus, elle rajoute à la futilité de mon être et me laisse amère tout comme savoir que ma souffrance se perd dans la multitude. Vraiment, je ne sais pas comment avancer quand on est moi. Quand chaque pas vers l'avant me rappel ce que je laisse derrière, quand chaque pas vers l'avant est déposé a l'aveugle par l'absence d'espérance. Que faire? J'aurai bientôt ma dernière séance avec mon psy puisque je le consulte a l'école et que celle-ci se termine.
Je suis allée le voir au tout début en lui disant que je n'étais pas capable d'avancer car j'étais en quête de sens et je repartirai incapable d'avancer face a la réalisation qu'il n'y a pas de sens absolue. Je regarde les autres vivre normalement et je les envies, j'ai l'impression qu'il me saura toujours impossible de faire comme eux. Au finale, est-ce juste moi qui n'arrive pas a accepter ce que la majorité du monde on déjà assimilé?
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Meilleure réponse
3 MAI 2017
· Cette réponse a été utile à 5 personnes
Bonjour Marie-Blanche,
Ce message fait suite à vos autres messages.
Vous êtes donc suivie par un psy au sein de l'école dites-vous. De quelle école s'agit-il? Etes-vous lycéenne ou étudiante?
La fin de ce cycle approche, la fin de l'accompagnement que vous a accordé votre psy: j'imagine que vous lui parlez de ce qui vous agite, des questions que vous vous posez? Que vous conseille-t-il? Il me semble en tout cas qu'il serait opportun de poursuivre votre thérapie, soit avec lui, soit auprès d'une autre personne compétente.
Au fil du temps vous serez à même de prendre des décisions sans penser que le changement est irrévocable, sans penser avec une infinie nostalgie au passé, à ce que vous laissez derrière vous.
Bonne chance à vous,
Bien cordialement,
Fabienne Verstraeten
6 MAI 2017
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Marie Blanche
Je comprends votre état d'âme et vos différents messages sur le site nous témoignent d'un profond mal être.
Oui chaque changement peut être douloureux et chaque séparation nous amène à perdre une petite partie de nous-même, je comprends. Il serait important que vous en parlez avec votre psy et que vous lui demandiez si vous pouvez continuer à la voir après la conclusion de votre parcours au sein du lycée.
Autrement voyez si dans la ville où vous irez pour poursuivre vos études, il y a un CMP ou redémarrer une thérapie qui puisse vous aider à avancer et à dépasser cet état de profonde tristesse.
N'hesitez pas à revenir ici et à chercher un thérapeute près de votre domicile.
Courage vous verrez que une ou plusieurs solutions seront possibles
Bien à vous
Livia Clara-vilnat
Praticienne en psychologie
5 MAI 2017
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Marie Blanche .
Vous portez une grande désespérance en vous depuis longtemps et semble t il exacerbée en ce moment face aux changements qui s'imposent à vous et vous obligent à quitter ce qui vous donne sécurité dans ce monde qui vous paraît si difficile à vivre .Je comprends votre sentiment d'impuissance quand il nous est demandé de mener , construire notre vie dans des conditions où l'on ne voit plus le sens d'avancer , comme si la fin était tellement présente que le chemin n'en valait plus la peine! Et pourtant il faudrait apprendre à savourer le voyage pour laisser de coté la destination :
En effet ceux qui savent vivre dans la conscience de l'instant profitent de ce qui est là autour d'eux avec plus d'intensité . L'erreur serait de placer notre attention loin de nous . Le passé et le futur n'ont pas lieu de nous manipuler. Le passé nous retient , nous garde dans une nostalgie ou souffrance , le futur fait de même face aux peurs d'avancer vers cet inconnu et cette échéance de la mort dont vous parler .Vous vous bloquez avec ces barrières. Vivre c'est accepter l'expérience, c'est risquer de se tromper et d'échouer , d'être déçue, mais aussi de prendre plaisir, de créer, de découvrir , d'aimer . Si ce tableau de votre vie que vous vous êtes peint ne vous attire pas . il est temps d'apprendre de nouvelles techniques et d'apporter de nouvelles couleurs en travaillant sur un changement de regard. Je vous invite à sortir de ce spleen , mal être qu' il est souvent normal de traverser selon notre histoire de vie , Vous entrez dans le monde adulte et cela demande d'abandonner certaines choses . Parfois on ne nous a pas appris à grandir, ou on nous a fait peur avec ce monde .parfois on nous a fait voir le monde en négatif où rien ne vaut la peine ou on se satisfait juste de vivre dans ses rêves d'idéal( qui jamais ne viendront )car on a préféré fuir ce monde où l'on se sent impuissant ...etc .Pour sortir de ce sentiment il faut agir, passer à l'action par de petites choses qui apportent un peu de satisfaction et de plaisir , et celui de donner un sens : ce n'est pas ce que j'attends de la Vie mais ce que la vie attend de moi qui importe;, qu'ai je à apporter à la vie ? nous avons tous un rôle à jouer et vous êtes unique et indispensable dans l'univers . Je vous invite à méditer (petit bambou par exemple ) afin de ressentir qui vous êtes , et vous tourner vers votre monde intérieur , pas avec votre mental (c'est à dire vos réflexions car il est évident que vous êtes intelligente et réfléchissez déjà très bien mais trop! Mais avec votre ressenti , vos émotions , votre coeur pour vous reconnecter à votre nature profonde , à votre âme et vous posez en vous pour stopper ce vide qui vous emporte et enfin vous relier à vous même avec tendresse .Votre meilleure amie c'est vous même alors accompagnez vous comme si vous étiez avec la personne que vous chérissez le plus au monde , Je vous envoie le meilleur .Christine Speroni Galdos
4 MAI 2017
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Avez-vous déjà pensé à faire un bilan intellectuel afin de mieux comprendre comment vous fonctionnez et si vous avez des particularités (précocité ou autres) qui vous amènent à avoir ce regard sur la vie.
4 MAI 2017
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour Marie Blanche,
Vous avez pris conscience de la finitude de tout être, soit, c'est ainsi. Vous vous mettez dans une position d'anticipation de deuils que vous devrait faire à un moment ou à un autre comme lorsque l'enfant découvre que ses parents sont mortels et du coup lui aussi. Cependant, comment peut-on éviter l'inévitable ?
Que faire maintenant de cette unique vérité commune à tous les humains et encore puisque certains pensent que la mort n'est qu'une étape vers d'autres vies qui ne sont pas terrestres.
Je m'interroge sur la manière dont la mort vous a été présenté, avez-vous déjà vécu des deuils dans votre famille, des proches qui seraient morts et dont on ne vous en aurai parlé que plus tard, ou bien dont on aurai jamais parlé tout simplement ?
Je retrouve dans votre texte la difficulté de vous séparer de vos parents, êtes-vous fille unique ? Avez-vous peur de grandir ?
Je crois que vous devriez envisager le chemin et non pas la destination. Vous avez beaucoup à vivre parce que vous avez 20 ans.
Puisqu'apparemment votre travail psy vous a permis de donner du sens (un sens) à la vie, à travers sa finitude, pour quoi vous ne travaillez pas maintenant le sens à donner à la vie du vivant ?
Vous avez raison il n'y a pas de sens absolu mais le ou les sens que vous donnerez à votre existence et là tout reste à créer, à inventer etc.
Non, on ne peut jamais faire comme les autres parce que nous ne sommes pas les autres mais nous mêmes.
Vous dîtes que vous regardez les autres vivre normalement ? Qu'est ce que ce "normalement" veut bien dire pour vous ? Existerai-t-il une norme de comment on doit vivre ?
Doit-on être dans l'obligation de (aimer, se marier, faire des enfants, avoir des amis etc.) ?
Il y a un livre qui pourrait vous intéresser et nourrir vos réflexions : Adam Philips "La mort qui fait aimer la vie".
Vous ne trouverez jamais le ou les sens de La vie (voilà un deuil qu'il est parfois difficile à faire) mais le ou le sens que vous voulez donnez à votre vie, et croyez moi la vie vous surprendra toujours !
Puisque vous finissez votre travail à l'école rien ne vous empêche de vous trouver un psy qui pourra vous aider à vous aider à aimer la vie mais surtout la votre.
