Je souhaiterai avancer suite à mon viol
Bonjour je m'appelle Rosie (c'est un pseudonyme) et j'ai 18 ans. Il y a 3 mois j'ai été violée par mon ex-copain, chez moi lorsqu'il rentrait de boite de nuit.
Lorsqu’il est arrivé, il sentait fortement l'alcool je lui ai fait remarquer, ce à quoi il a répondu par la somme qu'il venait de dépenser ce soir-là.
Il insistait pour avoir une conversation afin de comprendre pourquoi je voulais mettre fin à la relation que nous avions à ce moment là, car même si l'on n'était plus ensemble comme un couple, nous continuions à nous voir, à coucher ensemble...
je suis montée dans mon lit, il m'a suivie malgré mes objections
il s'est installé au pied du lit, affirmant qu'il ne bougerait pas (j’avais déjà céder une première fois à ce qu’il se mette à cet endroit)
j’ai donc décidé d’enregistrer cette « conversation » afin d’être sûr d’avoir une preuve à mon mauvais pressentiment
par la suite, il a commencé à se rapprocher de moi
je l'ai repoussé, mais il a continué à me toucher, même "à travers la couette" comme il le disait
je lui ai clairement dit que je ne voulais absolument pas qu'il me touche, que ce soit la main (qui viole déjà mon intimité) ou toute autre partie de mon corps
il persistait, se collant à moi, se mettant au-dessus de moi, tentant de m'embrasser
je tournais la tête, le repoussais avec mon genou
il trouvait même ça excitant que je le repousse ou que je lui dise non, comme il me l’a dit
cette situation a duré une heure, (le temps de l'enregistrement), avant que je finisse par céder et que nous ayons une relation sexuelle pour être débarrassé.
J'ai eu beaucoup de mal à accepter que l'acte soit bien un viol, mais j'ai réussi à le définir très tôt (qui a été confirmé par une conseillère au planning familial plus tard), ce qu'il m'a permis d'en parler rapidement.
Le problème est le dilemme qui est toujours en moi même des mois après
Entre une partie de moi qui l'aime, qui n'accepte pas l'acte, qui continu de le protéger, d'espérer que tout cela va disparaitre et que tout va aller mieux entre nous, qui a accepté un soir de recoucher avec lui pour chercher du réconfort.
Et une autre partie de moi qui sait que l'on ne trouve pas de réconfort auprès de ceux qui nous ont détruits, qu'il a dépassé les limites, que la façon dont j'ai été traité doit primer sur les sentiments que j'ai pour lui, et que l'acte est d'une gravité énorme.
Je m'en veux d'avoir cette partie de moi qui l'aime toujours et de toujours espérer que cela ne se soit pas produit et qu'il revienne.
Les gens disent que j'avance bien dans ma guérison pourtant, j'ai l'impression d'avoir reculer et d'avoir perdu ma légitimité après ça.