Pensées obsessionnelles sur ma sexualité

Réalisée par Émilie · 9 juin 2024 Aide psychologique

Bonjour,

Je suis une étudiante de 21 ans.
J’écris sur ce forum car je suis extrêmement perturbée depuis plusieurs mois et c’est entrain de devenir un enfer mental.

Petite précision pour commencer qui me parait importante de souligner : depuis petite, j’ai toujours eu des périodes (environ 6mois/ 1 an ) où je suis sous l’emprise de pensées obsessionnelles : quand j’avais 6/7 ans, c’était la peur de la mort, j’étais persuadée que j’allais mourrir très bientôt, je m’endormais en me disant que c’était peut-être la dernière nuit etc… Enfin bref n’importe quoi, surtout que j’ai grandi dans cadre familiale très stable et sain. Durant mon année de 3eme j’ai fait une phobie sur la peur d’être lesbienne à la suite d’une simple question sortie de nulle part que je m’étais posée : imagine t’es lesbienne ? Alors qu’il n’y avait aucune « preuve » rien qui n’ait pu me faire penser ça. C’est suivi un enfer mental, où les questions étaient 24h24, à en pleurer, jusqu’à un beau jour où le médecin m’a dit « essaye de ne pas y penser » et c’est parti. Aussi simple que ça, plus aucune angoisse, juste sure de moi même, comme ça l’a toujours été.
Une autre phase a été l’année dernière : j’étais persuadée d’avoir des maladies graves, la moindre sensation dans mon corps et je cherchais sur internet ce à quoi ça pouvait correspondre. Ça en devenait ridicule, mais la preuve que mes pensées devenaient réelle car je ressentais physiquement des douleurs, mais ce n’était qu’un jeu de mon esprit, pour me faire paniquer, accélérer le cœur et finir par ne plus pouvoir respirer (c’est hallucinant jusque où notre esprit nous mène). J’en ai même été jusqu’à faire une IRM cérébrale et le résultat montrait absolument rien. Puis pareil, un beau jour, j’ai arrêté ce cercle vicieux debile dans lequel je m’étais mise, et hop, plus rien, plus de crise d’angoisse.
Tout ça pour venir à ma dernière phase qui se déroule en ce moment depuis quelque mois : la peur d’être lesbienne.

Oui, cette pensée obsessionnelle que j’avais eu en 3eme est revenue, pareil sans aucun élément déclencheur ( je veux dire concrètement je ne suis pas tombée amoureuse d’une fille, je n’ai pas eu de contact ambiguë, rien juste un questionnement comme ça que je me suis reposée, comme quand on se dit tient qu’est ce que je vais manger ce soir).
Chaque jour qui passe, ce cercle béant où tombe toutes les questions s’agrandît, ça n’en finit plus, au point que je ne suis plus sure de rien, de MOI, de qui j’ai toujours été, je remets des choses de base en question, qui naturellement n’aurait pas été remise en question, juste ce besoin de dire : t’es sure ? Mais la cette façon de regarder, de ressentir t’es sure c’est pas de l’attirance ? T’es sur t’es pas dans le déni depuis toutes ces années ? Et la ton homosexualité se réveille en toi ? A présent, tout est conscient et plus rien n’est inconscient. C’est horrible.

Alors je tiens à préciser, que depuis mon plus lointain souvenir j’ai toujours été attirée par les hommes, inconsciemment (dans le sens où je ne me suis jamais sentie forcée par la société, ou pour rentrer dans une case comme tout le monde, c’était juste naturel et inconscient). A l’école primaire j’avais des amoureux garçons, au collège des crush garçons, au lycée j’étais amoureuse pendant 3 ans du même garçon dans ma classe, en prépa pareil j’ai bloquée pendant 2 ans sur un garçon de ma classe etc… (Juste, je n’ai jamais été en couple sérieux, et ça ça joue dans la pensée qui dit « c’est la preuve que tu as toujours été lesbienne et que tu t’en rends compte juste maintenant ». )
C’est toujours aux hommes que j’essaye de plaire inconsciemment, quand j’arrive en soirée, c’est les hommes que je regarde, les seules relations sexuelles que j’ai eu ont été avec des hommes etc…

Pendant tout ce temps j’étais totalement consciente de la possibilité qu’une personne puisse être gay et ça ne me posait aucun problème j’étais en «paix » avec ça, même avec moi même, je disais « moi je suis hetero, j’ai jamais été attirée par une fille, mais peut être plus tard je tomberai amoureuse d’une fille on sait pas » dans le plus grand des calmes, parce que j’étais sereine. Et c’est que je veux maintenant, plus que tout, c’est retrouver cet état de sereinité.

Malgré tout ça en ce moment, j’ai peur de ressentir de l’attirance pour les femmes. Plus le temps passe plus le fait de me questionner sur ma sexualité me fait douter de plus en plus, au point de me dire « mais si enfait, t’es lesbienne, c’est évident ». Ce qui est bizarre, c’est que comme par hasard, ces sensations d’impression, où je suis soit disant attirée par les femmes, sont arrivées après que je me sois posée la question : comme si je me comportais toujours de la même manière qu’avant mais que mon cerveau a décidé de l’interpréter autrement. Normalement on est censé d’abord avoir un élément déclencheur, du type se découvrir une attirance, tomber amoureuse d’une fille et après se dire « ah mais peut-être que je suis attirée par les filles aussi » ??
Moi c’est comme si à force de me poser la question ça avait changé ma vision naturelle des choses et de comment je les interprétais.
C’est comme le toc que j’avais eu sur la peur d’être malade : j’étais persuadée d’avoir une maladie, au point que je ressentais des choses physiques, et ça devenait un quotidien pour moi, je l’avais totalement intégré, alors que c’était juste mon esprit qui me jouait des tours.
Je n’arrive plus à distinguer ce qui est réel ou ne l’est pas : j’ai l’impression d’être attirée par toutes mes amies maintenant, c’est absurde, j’ai peur maintenant d’être proche d’elles par peur de ressentir quelque chose. Je les trouves tellement belles, avec beaucoup de charme, j’ai même l’impression d’être sensibles à leurs silhouettes, leurs formes. Le corps des femmes en général je trouve ça très beau (les hommes aussi, mais ça je n’ai pas besoin de le vérifier) très sensuel, mais est ce que ce n’est pas normal que ça évoque la sexualité, étant donnée qu’une relation sexuelle c’est deux personnes, un homme mais aussi une femme, donc normal que ça ait un côté sexuellement éveillant ?
Je ne sais pas si c’est réel ou juste si je les trouves objectivement très jolies et qu’elles dégagent beaucoup de charme, mais sans pour autant avoir envie de quelque chose.
Je me demande si la moi d’avant n’avait pas toujours ressentie ces choses là « oh elle hyper jolie la vache » ou «  elle dégage quelque chose » mais juste je ne me focalisais pas dessus parce que j’étais sure de moi et de ce que ça signifiait pour moi, enfait ça ne passait même pas par la case « analyse des ressentis », c’était juste naturel quoi. Maintenant je déconstruit tout et je ne suis plus sure de rien.
D’un autre côté, j’ai peur que ce soit une excuse pour rester dans le déni de ma potentielle homosexualité : au bout d’un moment, il faut arrêter de chercher trop loin et si tu ressens ça c’est qu’il y a un truc. Mon dieu ce que ça m’angoisse que ça soit vrai.

Alors on va me dire « mais au pire, c’est pas grave ? Tu peux être attirée par les filles » oui mais moi je ne veux pas, chacun fait ce qu’il veut je m’en fiche mais moi je ne veux pas l’être. Ce n’est pas un problème d’entourage, ma meilleure amie est lesbienne, ma famille est très ouverte d’esprit etc… C’est simplement dans les choses que chaque individus accepte ou n’accepte pas, moi personnellement ça non, j’en ai pas envie. Enfait ça ne correspond pas à qui j’ai toujours été, à la personne avec qui j’ai grandit, et j’ai l’impression d’être forcée à vivre avec cette nouvelle personne, et qu’il vaut mieux que je l’accepte parce que ça va être pour la vie. Ça m’angoisse énormément car je ne suis pas heureuse avec ce « nouveau » moi.

Je pense que le fait qu’aucun homme n’ait voulu de moi plus qu’une nuit n’aide pas. Je n’ai jamais réussit à être en couple très longtemps avec un homme, et ça me pèse beaucoup, je n’attends que ça car le peu que j’ai expérimenté j’ai adoré, c’est vitale enfait, cette sensation d’être aimée. J’ai confiance en moi sur certains points, mais cela la pas du tout. J’ai quasiment finit par intégrer que je ne connaîtrais jamais ça, et que mes relations se résumeront à être spontanées, je n’arrive pas à imaginer qu’un homme veuille partager une vie avec moi. Ça me fait même peur enfait, ça me paraît inaccessible. Les pensées angoissantes qui sont apparues à la suite de ce que j’ai vu sur les réseaux sociaux sont : si tu ne te visualises pas dans le futur avec un homme, ou si tu n’arrives pas à être en couple avec un homme, c’est peut-être que tu ne le sais pas mais que c’est parce que tu es lesbienne.
Que des choses comme ça.


Pour terminer ce texte très long, je souhaite juste retrouver la paix intérieure que j’avais avant, où je me posais aucune questions et je vivais ma vie naturellement et cela se résumait à être attirée par les hommes. Je ne veux pas refouler ma potentielle homosexualité car je pense que cela n’attire que de la souffrance, mais je veux juste arrêter de me poser des questions.

Merci si vous avez lu jusque là, j’ai l’impression qu’il manque pleins d’informations pour vous aider à bien saisir l’ambiguïté de la situation, mais bon pas grave.
Merci pour vos réponses !

Réponse envoyée

Nous validerons bientôt votre réponse pour ensuite la publier

Une erreur s'est produite

Merci de réessayer plus tard

Réservez un rendez-vous immédiat en ligne pour 49 €

Obtenez une aide psychologique en moins de 72 heures avec des professionnels en choisissant le créneau horaire qui vous convient le mieux.

Meilleure réponse 29 AOÛT 2024

Bonjour Emilie

Je viens de lire votre témoignage, et ma première envie est de vous demander comment allez vous ?

Je pense avoir saisi l'ambiguïté dans laquelle vous êtes. Vous semblez avoir un esprit très prolifique et vous vous demandez si ces attirances sont réels ou suggestifs. Comme si une part de vous vous manipulez !

Vous écrivez aussi avoir envie d'être aimée, mais pas envie d'être lesbienne.

Si vous veniez à ma rencontre, je vous accompagnerai sur cet esprit taquin que vous semblez avoir, afin d'explorer avec vous les endroits où vous doutez comme ceux où vous ne doutez pas. Je suis touchée par votre phrase "ça m'angoisse énormément car je ne suis pas heureuse avec ce nouveau moi". En entretien, nous pourrions prendre du temps à cet endroit pour explorer cela.

Je vous souhaite de réussir à faire la paix avec ce flots de questionnement, tout comme d'oser franchir le pas d'être écoutée pleinement.

Bien sincèrement
Stéphanie Counselor en Approche Centrée sur la Personne

Stéphanie Bastide Psy sur Nantes

18 réponses

14 J'aime

Réalisez une thérapie en ligne

Contacter

Cela vous a été utile ?

Merci d'avoir donné votre avis !

Psy spécialisés en Aide psychologique

Voir plus de psy spécialisés en Aide psychologique

Autres questions sur Aide psychologique

Expliquez votre situation à nos psychologues

Faites votre demande de manière anonyme et recevez une aide psychologique en 48h.

50 Il est nécessaire d'écrire 14600 caractères de plus

Votre question et ses réponses seront publiées sur le portail. Ce service est gratuit et ne remplace pas une séance de thérapie.

Nous enverrons votre question aux experts de ce thème qui traiteront personnellement votre cas.

La séance de thérapie n'est pas gratuite et sera sujette aux tarifs en vigueur du professionnel.

La séance de thérapie n'est pas gratuite et sera sujette aux tarifs en vigueur du professionnel.

Renseignez un pseudo pour rester anonyme

Votre question vient d'être révisée.

Nous vous aviserons par e-mail quand elle sera publiée.

Si vous avez besoin d’une aide psychologique immédiate, vous pouvez réserver une consultation dans les 72 heures au prix réduit de 49 €.

Cette question existe déjà.

Merci d'utiliser la barre de recherche pour connaître la réponse.

psychologues 16650

psychologues

questions 14600

questions

réponses 139550

réponses