Peur de la mort et du temps qui passe

Bonjour Tom,

Quelle belle citation de Camus !
Il semble à vous lire que sur le plan de la compréhension, de l'analyse, de la culture et de la capacité à occuper le temps vous soyez au top !!!! Ces angoisses autour de la mort semblent, elles, en lien avec vos émotions, avec vos ressentis...
Ma vision est très teintée par la lecture du corps et notamment la médecine chinoise qui parle pour ce qui concerne les méridiens de plein et de vide. C'est donc cela que j'entends au travers de vos mots/ maux, comme un dérèglement, un super bien qui est balancé par un super mal.
Je ne sais pas si cette forme de lecture vous parle.
Ce qu'il est possible de faire dans ce cas-là si cela vous intéresse c'est de rééquilibrer ce plein et ce vide, une sorte de régulation à faire, un rééquilibrage.
A cela s'ajoute une dimension de questionnement existentiel apparemment, la philosophie, les mythes apportent de nombreuses réponses mais n'accueillent pas forcément la dimension émotionnelle. La dimension existentielle pour être bien vécue a besoin, selon moi, selon les différentes méthodes que j'utilise et les 20 années d'expériences que j'ai d'intégrer le corps, les émotions, les pensées et même une dimension plus vaste représentant le sens ce qui pour certains est apporté par un dieu, une spiritualité, la beauté, la musique...
Je ne sais pas si ces deux pistes vous auront apporté quelque chose, je vous envoie en tous cas abondance d'énergie, de confiance et de courage et vous souhaite de tout cœur le meilleur pour cette nouvelle année....

Bien cordialement,
Eléonore Carros
Psychopraticienne
Psychothérapie – Formation

Bonjour Tom,
Merci pour votre témoignage. Votre récit montre une telle richesse de points d'intérêts et de questionnements que j'imagine l'épuisement que cela peut procurer. Vous faire aider pour prendre un peu de recul avec toutes ces pensées, vous aider à les canaliser et mieux vous connaître. Vos calculs et anticipations vous empêchent de vivre votre présent qui est plein de richesses. Soyez assuré de mon écoute et de ma bienveillance si vous souhaitez prendre un premier contact, sans engagement.
Je vous souhaite de trouver l'apaisement à travers votre démarche pour une meilleure année 2023.
Mme Rivière Chantal psychologue clinicienne

Bonjour Tom,

Ce que vous décrivez de vos pensées et craintes est assez « normal »…, personne n’échappe à ces interrogations surtout à votre âge, où la question « à quoi bon…? » peut ressurgir.

Comme déjà suggéré par mes consœurs et confrères, il semblerait que vous êtes plus habité par des peurs de séparation (certes, rendue incontournable par la mort qui s’imposera naturellement) que par l’angoisse de la mort.

La seule manière de ne plus souffrir de ça c’est d’accepter cette perspective là…, comme faisant partie de la vie, et justement la rendant valeureuse.

Les séparations font aussi partie des contraintes et frustrations parfois sévères de la vie…, et vous ne pouvez pas les éliminer complètement : il faut donc en accepter leur possibilité.

Rien ne dit que…, le moment venu, vous n’allez pas être en mesure de vivre les grandes séparations de la vie.

Et puis, ne pensez plus à tout ça tous les jours…, chassez les idées négatives et voyez le côté positif : vous avez une grande et belle famille en vie (tout le monde n’a pas cette chance…), vivez en couple (donc pas seul), vous êtes en bonne santé et le votre aussi.

Profitez donc de la vie, construisez la votre, entourez vous de gens de votre génération aussi, et acceptez ce que vous ne pouvez pas changer : le cours de la vie dont la mort fait partie.

Je vous souhaite une belle vie, à laquelle il vous appartient de donner le sens de votre choix.
sp

Bonjour Tom,
Alors, je ne suis pas d'accord avec vous : la vie au contraire est pleine de sens : nous sommes ici sur cette Terre pour expérimenter. Le passé et l'avenir n’existent pas, seul le présent est et c'est le seul moment où on a la main. Alors, oui, c'est l’instant présent qu'il faut vivre à 100 % et quand on laisse l’angoisse de l'éphémère, de la mort nous envahir, on laisse filer l'occasion de vivre et d'être heureux.
Ensuite, il faut accepter le principe de la mort parce que c'est comme ça que ça se passe ici : tout meurt et se transforme. Mais il existe aussi une autre vision de la mort qui ne serait qu'un passage (vision spirituelle).
Je vous propose d'échanger à ce sujet, si vous le souhaitez.
Je consulte en présentiel ou par visioconférence. Merci de me contacter avant de vous inscrire sur l’agenda de la plateforme.
Bien à vous
Véronique Blanche, Thérapeute Holistique
Guérison de l’enfant intérieur
Hypnose Ericksonienne
Soins énergétiques

Bonjour Tom...

Avoir écris ces lignes vous a fait du bien selon vos aveux. C'est déjà une bonne chose.
En trame de votre discours, je crois que l'on peut noter :
- une peur de perdre quelqu'un ou quelque chose de cher pour vous
- une difficulté à affronter la notion de deuil...l'idée vous apparait même insurmontable
- une angoisse diffuse qui se réactive lorsque vous vous sentez seul.

Ces symptômes sont bien connus de l'univers psy...mais ils n'ont pas la même origine et leurs causes sont multiples. Certaines choses peuvent même se cumuler. Chaque personne est un univers unique à lui tout seul. Il n'y a donc pas de réponse ni de solution type.
Je vous invite donc à envisager une thérapie qui pourrait clairement vous apporter certaines réponses.
Puisque c'est de circonstance...je vous souhaite simplement le meilleur pour cette nouvelle année.
Bien à vous

Bonjour Tom
Merci de votre message qui est très riche à bien des niveaux .
A 23 ans vous vous posez de nombreuses questions existentielles et c’est plutôt normal. A votre âge l’entrée dans l’âge adulte suscite des peurs, des angoisses sur le mode : « au secours on va tous mûrir »
Avoir peur de la mort est un sentiment plutôt sain qui nous pousse à éviter des conduites à risque et à prendre soin de nous.
Là où ça devient compliqué pour vous c’est que cette peur devient chronique et elle envahit peu à peu tous les champs de votre existence. Cela vous empêche de profiter, de jouir de la vie pleinement et à votre âge c’est fort dommage.
Mes souvenirs des cours de philo et de la théorie d’Hegel sont loins mais en revanche j’ai une bonne connaissance des concepts Freudiens et particulièrement du « principe de réalité » qui vient en opposition dans notre fonctionnement psychique au « principe de plaisir » dans des proportions différentes selon les personnalités de chacun.
Chez vous ce principe de réalité est prédominant et occulte le principe de plaisir . Vos pensées négatives pourraient signaler bien des choses comme une anxiété généralisée ou un état dépressif.
Mais la peur spécifique de la mort, lorsqu’elle devient pathologique, névrotique, et de fait handicapante en occupant toutes vos pensées, est une phobie : la Thanatophobie.
Cette phobie se soigne notamment en psychothérapie existentielle et analytique pour verbaliser votre peur et/ou par le biais de l’écriture dans des ateliers d’écriture guidés à visée thérapeutique.
Personnellement j’ajoute parfois à ce panel une touche de Psychogénéalogie et je demande à mes patients de réaliser un génogramme pour comprendre les événements marquants de leur famille et ce qui peut se jouer dans le rapport à la mort au niveau du transgénérationnel.
Pour finir je voudrais dire concernant Camus, que Meursault était étranger à lui même et que sa condition n’avait rien d’enviable tout comme sa destinée…
Je reste à votre disposition si vous voulez explorer ces hypothèses et pistes de travail en séance.
Portez-vous bien,

Frédérique Pouzol
Psychopraticienne
Psychothérapie -Psychogénéalogie

Bonjour Tom,

Votre récit relate une peur non pas de la mort au sens premier mais une angoisse de séparation, séparation d'avec les êtres que vous aimez sachant de manière très rationnelle que le cycle de la vie comporte l'étape de la mort est qu'il s'agit d'un continuum pour tout être vivant.
Vous vous posez une question d'ordre existentielle, le temps s'écoule effectivement mais la vie doit justement être savourée par des petits riens, à chaque instant, non pas comme vous le stipulez en égoiste mais en vous rapporchant peut-être de ces personnes que vous aimez, votre père, votre grand-père, sans attendre le dénouement inexorable. Vous semblez prendre la question à l'envers, Tom.
Il existe en vous une ambivalence comportementale, avec d'un côté cette angoisse difficile à juguler et de l'autre votre goût ( et tant mieux ) pour la vie ( pour preuve, vous avez une copine, vous aimez rire, etc...);
Vous ne pensez pas qu'il fondrait travailler cette angoisse dabandon cachée derrière la peur de la mort. Sachez que l'angoisse de mort est la racine de toutes les angoisses, la peur d'abandon subie par la perte d'une personne aimée n'est qu'une déclinaison de cette angoisse première caractérisant l'être humain justement.
Vos moments de tristesse n'en seront qu'étiolés si vous prenez conscience de ce schéma de pensée de notre psychisme et de ses résurgences comportementales.
Justement le sens de la vie réside en un début, un déroulé, une fin car il est un perpétuel recommencement de l'humanité. La vie a un sens, Tom, vous n'avez pas le schéma de pensée en adéquationa avec les fondamentaux du psychisme et de l'existence.
Demandez-vous pourquoi vous avez peur de vous retrouver sans eux, dans une relative solitude existentielle, non?
Je suis à votre écoute en téléconsultation en toute bienveillance et empathie pour analyser vos éprouvés et vous extraire de vos ancrages à reconsidérer très certainement..

Bénédicte ESCARON
Praticienne en Psychothérapie
Psychanalyste
Thérapeute en TCC
Sophrologue
Praticienne en PNL
Diplômée en Neurosciences et en Psychotraumatologie.

Bonjour Tom
Je comprends que la peur de la mort prend une place trop grande dans votre vie. Car il est normal de penser à la mort de temps en temps, de se dire qu'il faut profiter des siens au maximum..... Cela devient un problème uniquement si les pensées sur la mort sont envahissantes. En bref, si vous y pensez tous les jours ou même plusieurs fois par semaine, c'est un problème à surmonter rapidement pour éviter que ces pensées se transforment en angoisses, anxiété, phobies, ou autre..... je me permets de vous conseiller une thérapie brève afin de surmonter rapidement cette gêne. A votre disposition pour en parler. Sylvie GRYGER STANNAGE

Bonjour Tom,

Ce qui donne du sens et de la préciosité à la vie, c’est que nous sommes mortels !
Sans cet état de fait, la vie n’aurait pas du tout la même densité.
Le deuil fait partie de la vie. Mort des proches, mort à nous même pour renaître à autre chose.
La nature vie également ces cycles au fil des saisons. Et pourtant, il y a une promesse de vie et de transformation dans chaque cycle.
Nos croyances colorent notre rapport à la mort.
Si je peux me permettre, je vais vous partager une de mes expériences professionnelles : j’ai travaillé des années dans des soins palliatifs. J’ai pu observer que les personnes qui sont pleinement dans la vie, l’émerveillement, la joie ont beaucoup moins peur de mourir que les êtres qui sont dans la peur, le contrôle…
La vie nous laboure par les expériences inattendue qu’elle nous propose. Et le défi c’est de dire OUI !
Je suis à votre écoute,
Je vous souhaite une année très vivante !

Chantal Michel, Thérapeute

Bonjour Tom,

Effectivement, vos angoisses portent sur le sens de la vie, on pourrait les qualifiés d'existentielles. Même si vos observations sont profondes et justes, il faut aussi pouvoir regarder le but qu'elles servent. La conscience de la mort, de l'impermanence de toutes choses, est une réalité ontologique. Maintenant que faire face à cela, on peut souffrir et se lamenter, sombrer dans une forme de nihilisme, ou bien décider de faire quelque chose de ce qui nous a été donné. Je pense que c'est précisément la conscience de la mort, qui permet de prendre conscience, de la valeur, de la vie, et de notre responsabilité existentielles et morale. Alors, tout comme Camus, vous pouvez profiter de cette vie, mais également lui donner le sens que vous déciderez... C'est cela, il me semble, ce sentiment de responsabilité, face, a un mystère inextricable, qui vous donnera la force et l'énergie pour avancer.
Si ils ne vous ne parvenait pas à vous en sortir, tout seul, je vous invite à faire le pas par un praticien habitué aux approches existentielles...

Je reste à votre écoute avec attention et bienveillance,
Xavier Dubouch,
Psychopraticien, Gestalt-thérapeute