Psychopathe defintion

Réalisée par Judith · 15 sept. 2015 Psychothérapie

Bonjour,


Comment définit on quelqu'un de psychopathe ? A quoi le reconnait-on ?


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Meilleure réponse 17 SEPT. 2015

Bonjour,
l'évaluation des caractéristiques de la psychopathie sont largement utilisés dans le cadre de la justice pénale de certains pays et peuvent avoir des conséquences importantes pour les personnes concernées. Le terme est également utilisé par le grand public, dans la presse populaire, romans, dans des séries télé, films, et donc dans une représentation fictive des psychopathes. Aussi, le terme de psychopathie est ambigu dans la mesure où il recouvre des notions à la fois cliniques, comportementales et morales. Ce terme est l’héritier des écoles françaises (« dégénérescence de Magnan », « fou moral » de Falret), anglo-saxonnes (moral insanity de Pritchard, mask of sanity de Clekley) et allemandes (personnalité psychopathique de Schneider ). Pour ces raisons, il a été démembré et se situe aux confins de l’antisocial, du dyssocial, des états limites et de la névrose de caractère. Ceci s’explique par le fait que la psychopathie s’exprime par des passages à l’acte transgressifs et emprunte parfois le masque de la pathologie. Aussi, il est pertinent d'étudier les conduites psychopathiques qui représentent les messages adressés par ces sujets à leur entourage direct, voire à la société. En outre, les conduites psychopathiques constituent un ensemble hétérogène d’actions ou d’actes considérés en dehors des normes, règles ou lois dans le groupe social où le sujet évolue. Elles ne se limitent pas à la psychopathie. Plusieurs syndromes psychiatriques font apparaître des conduites psychopathiques dans leur tableau clinique. D'autre part l’interprétation du rapport de ces comportements à la loi ne cesse de soulever des questions dans les différents registres, médical, psychiatrique et juridique. S’agit-il d’une déviance sociale ou d’une conduite pathologique ? Faut-il ou non responsabiliser le sujet qui en est l’agent ? Et si oui, est-il accessible à la sanction pénale ? Et quelles que soient l’étiologie et la pathogénie, les caractéristiques propres à ces conduites rendent difficiles l’étude et la recherche cliniques, au moins pour trois raisons : les phénomènes de migration inhérents à l’instabilité sociale de ces sujets rendent aléatoire la constitution d’une cohorte représentative et homogène ; le rapport équivoque à la loi rend problématique leur inscription dans des programmes d’études épidémiologiques, surtout en ce qui concerne les études prospectives qui nécessitent un suivi précis, régulier et durable. Et si la psychopathie semble avoir disparu des classifications internationales, elle est un des diagnostics les plus posés par les équipes psychiatriques intervenant dans des situations de crise à composante sociale, par exemple aux urgences générales, mais aussi dans les milieux sociaux défavorisés ou dans les établissements pénitentiaires. Effectivement, les classifications internationales ne considèrent pas la psychopathie comme une maladie mentale, mais comme un trouble de la personnalité.

Toutes privilégient l’approche descriptive, en insistant sur l’impulsivité, l’instabilité psychoaffective et d’insertion et sur les tendances antisociales, n’évitant pas une connotation morale dans le jugement porté sur la conduite psychopathique. Le DSM IV propose ainsi une évaluation multiaxiale avec, en axe I, les « troubles cliniques », où se retrouvent toutes les pathologies psychiatriques, et les troubles de la personnalité en axe II, axe pouvant « être utilisé pour noter les principales caractéristiques d’inadaptation de la personnalité et les mécanismes de défense ». Parmi ces troubles de la personnalité, se retrouvent en groupe B : la personnalité antisociale et la personnalité borderline. Pour la CIM 10, les « troubles spécifiques de la personnalité » sont listés en F60 avec la personnalité dyssociale et la personnalité émotionnellement labile de type, soit impulsif, soit borderline. De plus, définir la psychopathie ne peut se faire sans référence à l’histoire de la clinique psychiatrique et ouvre la confrontation entre l’approche descriptive des classifications internationales et les apports d’une clinique psychodynamique.

Bien Cordialement
Pierre DASSIGNY psychothérapeute, psychologue, psychanalyste.

Pierre Dassigny Psy sur Sully-sur-Loire

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17 SEPT. 2015

bonjour Judith,
Un psychopathe est principalement une personne antisociale ou plutôt "dyssociale" (comme disent les spécialistes) qui va éprouver des difficultés à maintenir des relations avec les autres. On a identifié six points qui caractérisent la personnalité psychopathe :
1. L'indifférence froide : Les personnes ne sont pas sensibles, on ne peut pas les "prendre par les sentiments".
2. L'irresponsabilité : Cette irresponsabilité est souvent revendiquée, constante, avec un mépris des règles et des contraintes sociales.
3. Difficulté de maintenir une relation avec autrui : de manière paradoxale, la personnalité psychopathe a des facilités à nouer des relations. Simplement, elles ne durent pas.
4. Intolérance à la frustration : La personnalité psychopathe ne supporte pas de ne pas obtenir ce qu'elle veut, et son seuil d'agressivité est très bas en la matière : elle va très vite s'énerver.
5. Absence de culpabilité : Il n'y a aucune remise en question après un passage à l'acte. Même les sanctions ne remettent pas le psychopathe en question.
6. Tendance à blâmer autrui : La personnalité psychopathe va expliquer de manière très rationnelle ses difficultés avec la société, en accusant les autres d'en être responsable, et de manière très convaincante.
J'espère que ces informations vous permettent de répondre à votre questionnement. Je vous souhaite le meilleur. Bien cordialement. Brigitte PAPO - LYON -Psychologue, psychomotricienne, hypnothérapeute

PAPO Brigitte Psy sur Lyon

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16 SEPT. 2015

Bonjour,

Le terme de psychopathie trouve naissance dans les travaux du psychiatre Kurt Schneider ou encore Emil Kraepelin. Si cette pathologie est encore très discutée dans la nosographie (classification) actuelle (la psychanalyse ne reconnait par exemple cette structure de personnalité), nous pourrions dire en vulgarisant les choses, que ces sujets n'ont pas accès à l'empathie... Ils sont plutôt dans l'agir avec comme en angoisse de base l'abandon.

De plus, dans d'autres approches, ils sont classés dans ce que l'on appelle les états-limites. Mais, ce qu'il faut retenir, c'est que toutes les structures de personnalité a ses "qualités" et ses "défauts" (c'est psychodynamique). La différence se fait en évaluant la partie dite saine d'un sujet face à sa pathologie. C'est en quelque sorte cette dernière qui peut poser problème dans la psychopathie avec l'agir (vol, passage à l'acte, absence de responsabilité, rapport à la loi conflictuel...). Le Dr Daniel Zagury précise dans un de ses ouvrages, que les psychopathes ne représentent que 2 à 3% de la population mondiale et que tous ne sont pas des assassins en puissance.

Enfin, il existe des échelles d'évaluation de la psychopathie comme celle de Robert Hare.

Bien à vous,

Arnaud George psychanalyste

Arnaud George Psy sur Champlan

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16 SEPT. 2015

Bonjour,
Psychopathe ? J'en entends parler dans des séries télé. La psychologue que je suis ignore cette catégorie. Mon référentiel psychanalytique m'a appris qu'il existe trois grandes structures, la névrose, la psychose et la perversion et ma pratique me confirme que les catégories sont souvent vaines et que rares sont les formes pures. Etre impulsif et avoir mauvais caractère n'est pas pathologique et on peut avoir des raisons légitimes de se mettre en colère. Les personnes les plus nuisibles à la santé ou à la sécurité d'autrui savent très bien maîtriser leurs émotions et sont souvent protégées par un masque de respectabilité ou de séduction. Ce ne sont pas des personnes qu'on rencontre dans un cabinet de psy mais plus souvent en cour de justice.
Bien à vous, Chantal Paugam

Chantal Paugam Psy sur Massy

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16 SEPT. 2015

C'est une personne qui présente des troubles de la conduite et du caractère , de type : impulsivité, instabilité, intolérance à la frustration...non structurée par la loi et en absence d'empathie par rapport à l'autre, elle se retrouve souvent inadaptée socialement et dans des conduites antisociales (délinquance, toxicomanie, marginalisation).

Dominique Cuny Psy sur Poissy

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16 SEPT. 2015

Bonjour,
Pour répondre à votre question je dirai que le mot psychopathe est un terme global par lequel on désigne une personne atteinte d’un trouble du comportement, d’une affection mentale grave ou légère

Le psychopathe se distingue des sujets atteints de névrose ou de psychose par trois points :
Le passage à l’acte brutal. C’est la mise en action subite d’une pulsion ou d’un désir comme mode d’expression exclusif du problème profond. Il se déroule sur le mode d’une crise d’agitation ou d’actes délictueux (crime, viol).
L’incapacité d’établir et de maintenir des relations stables avec l’autre.
L’absence de culpabilité, de conflits psychiques internes et de raisonnement face à la pulsion et à sa traduction qui est le passage à l’acte.
En espérant avoir répondu à votre question,
Cordialement
Jean-Yves Flament

Jean-Yves Flament Psy sur Toulouse

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16 SEPT. 2015

Bonjour
Pourquoi cette question? Avez-vous rencontre une personne qui vous intrigue.
Même en connaissant la définition, ces individus sont suffisamment intelligents et manipulateurs pour retenir quelqu'un dans ses filets et c'est très compliqué de s'en refaire.
Attention à vous.

Andrée-Anne Zazzera Psy sur Fontenay-sous-Bois

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15 SEPT. 2015

Bonjour,
La caractéristique principale est que l’individu n’a aucune empathie envers les autres, ni aucune morale qui viendrait mettre une limite à ses actions. Les autres servent à assouvir ses besoins, ou sont des ennemis qu’il faut détruire (fort sentiment de persécution qui concerne l’entourage et la société en général). La violence est permanente, attendant l’occasion de s’exprimer.
Les victoires sur l’autre (domination, tromperie, arnaque) sont des occasions de se revaloriser.

Cordialement,

Anonyme-198143 Psy sur Dijon

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15 SEPT. 2015

Bonjour,

Le trouble psychopathique correspond, selon les critères de classifications internationales au trouble de la personnalité antisociale. Je vous invite donc à faire des recherche sur celle-ci sur Internet (vous trouverez les critères).

En espérant avoir pu vous aider.
Bon courage et bonne journée.
Jessica Sotto - Psychologue clinicienne - Psychothérapeute (Ile de France - Essonne).

Jessica Sotto Psy sur Palaiseau

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