Psychose post natal ?
Bonjour à vous,
A la suite de la naissance de ma première fille il y a dix ans, j’ai expérimenté une suite de crises d’angoisse ( spasmophilie) pendant quelques années. La première eu lieu sur la table d’accouchement lorsqu’il m’a été annoncé une césarienne en urgence. J’avais 18 ans.
Elles se sont ensuite calmées au fil du temps.
Récemment lors de la naissance de ma seconde fille, je me suis sentie plutôt bien pendant un mois après sa naissance. J’étais chez ma maman durant ce temps.
Seules difficultés, j’ai développé après cet accouchement des extrasystoles qui ont eu le don de me faire très peur.
J’ai également eu quelques crises de paniques légères; comme le sentiment étrange au lendemain de l’accouchement, d’avoir vécu un traumatisme; alors que j’aurais dû ressentir de la joie et du bonheur.
Au contraire, c’est l’angoisse qui s’est emparée de moi
De retour à domicile, des attaques de paniques violentes ont débuté; plutôt le soir qu’en journée, avec des phénomènes de dépersonnalisation et de déréalisation. Mon cœur s’emballait, mes pensées se brouillaient. Je n’avais jamais rien connu de tel. J’étais emprisonné dans une espèce d’enfer, et vivais la peur au ventre. A force des crises, j’ai eu des idées suicidaires. Je voulais me délivrer de ce corps qui faisait ce qu’il voulait à l’heure qu’il voulait.
J’ai énormément souffert de ces épisodes qui m’ont systématiquement conduit aux urgences, et à crier à tous que j’étais sur le point de mourir. J’y croyais, sur le moment, avant de me dire le lendemain que je fus stupide d’avoir pensé cela et de me sentir honteuse,
J’ai expliqué à mon médecin quelques mois plus tard avoir eu une pensée étrange : celle, pendant une fraction de seconde, d’être déjà morte. Évidemment, cette pensée parasite s’est évanouie dans l’instant.
Mon etat d’anxiété s’est apaisé au fils des mois mais a duré longtemps. Il était associé à une forte déprime, une irritabilité, une agressivité contre mes proches. Je n’ai jamais cependant jamais eu de pensées ou actes violents vis à vis de mon enfant. Au contraire, j’étais hyper protectrice car peur qu’il lui arrive quelque chose ( mort subite du nourrisson). Je suis à cette période devenue quelque peu hypocondriaque.
Mon mari m’explique, que je me suis améliorée au fil du temps, mais que je ne suis jamais redevenue comme auparavant. Il exprime, me voir hyper agressive vis à vis de lui et des autres avec une intolérance à la frustration. Pour autant, la pente est plutôt ascendante, et méliorative.
Durant cette période cauchemardesque j’ai consulté plusieurs psychiatres et psychologues, qui m’ont tous indiqué qu’il s’agissait d’un Trouble anxieux généralisé.
Cela collait plutôt bien. J’avais peur de tout, je n’étais même plus en mesure de faire du sport car persuadée que la séance provoquerait un arrêt cardiaque, je n’étais plus en mesure de prendre l’avion ou le bateau.
Après avoir passé cette période ( reprise du sport, du travail, arrêt des anxiolytiques); avec mon conjoint nous avons envisagé d’avoir un autre enfant. En effet, je ne voulais pas que cet événement soit un empêchement à la réalisation de mes envies. Aussi, voulais je, d’une certaine manière, annuler le mauvais sort en revivant l’expérience traumatique ( la naissance)
A l’occasion d’une visite prénatale, j’ai raconté ce que j’avais vécu, en expliquant souhaiter prendre des mesures pour ne pas le revivre.
J’ai été réorienté chez un psychiatre du service qui m’a parlé de la psychose post natal, persuadé que j’avais vécu cela.
Il est un psychiatre de renom
J’ai évidemment fait des recherches et je n’ai pas le sentiment d’avoir réellement vécu cela.
J’ai également interrogé mes proches qui ont également fait des recherches et m’ont indiqué que pour eux, je n’avais certainement pas été là dedans mais plutôt dans une forme de dépression sévère associée à de l’anxiété.
Je ne sais plus quoi penser.
D’une certaine manière je n’ai pas envie de contredire le psychiatre du service qui croit dur comme fer a son diagnostic et en même temps j’ai envie de lui faire confiance pour être aidée après l’accouchement mais aussi dans le doute qu’il ait raison
De l’autre côté, je ne me reconnais pas du tout sans les descriptifs liés à la psychose en question et il s’agit de mon point de vue d’un diagnostic dangereux qui me remet identitairement en cause et me fait violence.
En effet, se dire, qu’on a basculé dans la psychose est très angoissant. D’ailleurs j’ai lu que les femmes ayant connu cela avaient pour la plupart un trouble psy avant le dit phénomène. En avais je donc?
Qu’ai je vécu ? Comment distinguer le trouble anxieux de la psychose? Comment être sûre du diagnostic afin d’aller dans le bon sens ?