Sentiment d'influence

Réalisée par delphine · 23 déc. 2014 Psychothérapie

Bonjour,

J'aurais aimé savoir ce qu'on appelle le sentiment d'influence dans la schizophrénie ?

J'ai 31 ans, j'ai de très fortes angoisses, un repli sur moi très prononcé depuis plusieurs années, un manque d'émancipation qui m'empêche de penser par moi-même.

Je n'ai pas d'hallucinations mais un passé qui m'empêche d'être moi-même, au point de me sentir contrôlé.

J'aurais aimé savoir ce qu’on n’entend pas ce sentiment d'influence, au-delà de se croire écouté ou espionné ?

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Meilleure réponse 7 JANV. 2015

Bonjour,

Chercher à savoir qui l'on est, se connaître, se comprendre semble être une quête positive non? Vous ne pouvez y arriver seul, et heureusement d'ailleurs car sinon, à quoi servirait l'autre, les autres, le monde, les relations sociales? Qu'importe le diagnostic, pourquoi vouloir vous coller une étiquette?

Vous parlez de votre angoisse. Votre angoisse viendrait-elle de ce repli sur vous, de votre manque d'émancipation? Une angoisse n'a pas d'objet, pas de cause consciente. Votre repli sur vous et votre manque d'émancipation sont à travailler en premier car ils engendrent visiblement souffrance. Vous en êtes conscient, c'est déjà positif.

Penser que l'on est psychotique, n'est-ce pas une façon de se déculpabiliser? Je veux dire, éviter ainsi un travail sur soi?

Quoiqu'il en soi, on ne peut pas enfermer un sujet dans une étiquette. Névrosé, borderline, psychotique, je considère les patients que je reçois comme des individus et quels que soient leurs troubles, il est possible d'ouvrir une brèche vers le chemin d'un bonheur psychique et réel.

Un conseil cependant : ne vous lancez SURTOUT PAS dans une psychanalyse. Un psychanalyste ou un psychopraticien analytique peut vous faire une thérapie analytique ou de soutien mais tant que votre structure psychique est incertaine, pas de psychanalyse. Vous pourriez décompenser et entrer dans la psychose alors que vous n'y êtes pas.

Je reste à votre disposition.

Cordialement.

Corinne ALEXANDRE, Psychopraticienne analytique d'inspiration psychanalytique
La Bouiladisse et Marseille (BDR)

Corinne Vera Alexandre Psy sur Avignon

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30 DÉC. 2014

Merci beaucoup pour toutes vos réponses. En effet, il est vrai que j'essaye de comprendre un peu ce qui m'arrive et les mécanismes qui me font être si mal et depuis tant d'années...
Je cherche un diagnostic il est vrai.
C'est en décortiquant mon enfance et les schémas qui me font encore souffrir aujourd'hui et même plus, que j'arrive à être un peu plus "lucide" sur mes mécanismes.
Cependant, je ne suis toujours pas "guéri" et c'est pourquoi j'essaie de comprendre, faute de m'en sortir...
Je n'ai pas d'hallucinations ni auditives mais je ne sais pas si mon état actuel est en proie au délire ou non.
J'ai depuis l'enfance une impression de pas exister, de ne pas avoir conscience de moi méme, j'ai de graves problèmes de limites avec les autres, "de protection du soi", j'ai toujours eu des problèmes d'identité, et des mécanismes à déterminer qui m'empêchaient de vivre pour moi et donc de me sentir 'libre".
La dissociation et la dépersonnalisation ce sont des termes qui me semblent familiers de mes troubles mais je ne sais pas trop comment en être sûr..
Mes choix de vie au début de l'âge adulte ont fait que ma quête d'identité et mon évolution n'ont pas pu se faire. Je me suis toujours senti différent, pas vraiment la, depuis mon enfance...
Je me retrouve aujourd'hui dans une impasse, ou peut être à force de cogiter je me suis remis dans l'état d'esprit de mon enfance, et sans avoir jamais réussi à me sentir adulte aujourd'hui à 32 ans c'est encore pire...
J'ai beaucoup de troubles et d'angoisses que je n'arrive pas à expliquer...
Je ne suis pas en état limite, surement déprimé, j'ai hate d'avoir un diagnostic au plus vite, je vais consulter très rapidement...
Merci à tous, bonnes fétes.

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29 DÉC. 2014

Bonjour, il faudrait en savoir plus sur la description de vos angoisses pour pouvoir faire une réponse susceptible de vous aider. En tout état de cause, il convient de rester très prudent avant de parler de schizophrénie. Ce syndrome comporte un tableau extrêmement précis de symptômes, et seul un médecin psychiatre peut le poser. Le peu que vous décrivez fait plutôt penser à un épisode dépressif avec sans doute des éléments phobiques qui restent à expliquer par l'analyse de votre histoire personnelle et de vos conditions de vie actuelles. Un travail de psychothérapie analytique pourrait sans doute vous aider.
Jacques Deitte (Evry)

Jacques Deitte Psy sur Evry

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29 DÉC. 2014

Bonjour Fabien,

Le sentiment d'influence fait en effet partie des vécus et dynamiques psychiques énoncés dans le tableau clinique de la schizophrénie. Vous trouverez aisément des études portant sur ce point.

Je réponds à votre message pour vous communiquer mon approche professionnelle et une réponse adaptées à votre questionnement.

- Les personnes interprètent un vécu tout à fait étrange, déstabilisant, anxiogène, comme provenant d'une influence extérieure, étrangère donc elle-même. Cette logique de départ, se focalise alors la recherche qui consiste à identifier, nommer une"entité" qui a le pouvoir, à l'insu du patient, d'influence.
Petit à petit, le patient lui-même perd aussi l'idée de son propre pouvoir d'influence et l'angoisse s'intensifie, quelques fois jusqu'à provoquer une forte dépersonnalisation ( "je suis l'objet passif et impuissant, donc apeuré, victime du pouvoir de l'autre").
Les hallucinations peuvent donc apparaître et devenir très intenses et mener au délire interprétatif.

Bien entendu, les personnes aux prises avec cette logiques de pensées, n'ont pas conscience de cette dynamique pathologique (qui provoque davantage de souffrance).

Dans vos propos, il me semble que vous êtes en mesure de décrire ce que vous vivez, d'évaluer vos manques, raconter votre passé douloureux.
Vous avez garder le contact avec la réalité, un degré de conscience de vous-même suffisant pour présenter votre expérience de vie psychique.

Fabien, la vie est influence! Dans les relations sociales, les gens nous sollicitent, tentent de nous faire entendre leur raison, leurs points de vue différents... C'est le risque, mais c'est aussi ainsi qu'on partage de bons moments avec nos semblables et qu'on peut être comblé de joies, comme en ce moment de fêtes.

Vous pourriez envisager de poursuivre dans cette voie centré sur vous, avec un psychologue-psychothérapeute afin d'aborder ce moment de votre existence durant lequel vous désirez SAVOIR mais aussi très probablement MIEUX-ETRE (moins angoissé, plus indépendant, moins sous influence d'autrui, plus affirmé).

Je vous encourage à voir les choses ainsi!

Bonne continuation

Magali LAZARO

Anonyme-151895 Psy sur Blagnac

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29 DÉC. 2014

bonjour, vous savez nous ne sommes pas notre propre patient! il vaut mieux se laisser guider par un spécialiste. Le dentiste ne soigne pas ses caries lui-même!
Toutefois pour vous répondre, souvent les symptomes que nous percevons ou croyons percevoir ne sont pas les bons et juste la preuve d'angoisses non nommées.

Consultez et vous aurez de bonnes réponses à vos questions.
Bonnes fêtes.
Cordialement
Didier Bodin

Didier Bodin Psy sur Bonneval

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29 DÉC. 2014

Bonjour,
Au travers de votre question j'entend plutôt une recherche de diagnostic.
Je ne sais pas si un professionnel a posé un diagnostic sur vos symptômes. Mais il faut être prudent à ne pas s'auto-diagnostiquer. On peut se trouver mille maladies à lire un livre de médecine. De nombreux symptômes peuvent être paraître proches et indiquer bien des affections différentes.
Isabelle Bellin

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29 DÉC. 2014

Dans la schizophrénie on parle plutôt d'automatisme mental avec délire d'influence, devinement de la pensée, écho des idées etc...
De toute façon la schizophrénie est un syndrome, avec au centre une dissociation qui est elle, pathognomonique. Un symptôme n'est en général pas suffisant pour caractériser une maladie.

Dominique Cuny Psy sur Poissy

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