TW : Traumatisme viol
Bonjour,
J’ai beaucoup de chose à dire, et sa sera un très long pavé que vous aurez là.
De nature rondelette, récemment j’ai perdu du poids suite à une maladie, et tout le monde me dit « sa se voit, et si tu perds plus tu as un corps qui plaît »
Ce commentaire m’a flatté mais ne m’a pas du tout plu. Et il tourne dans ma tête, et des flashbacks reviennent. Et je me suis rendue compte que toute ma vie j’ai tout fait pour être en surpoids. Pour moi être mince c’est être jolie donc attirer des pervers, tandis que être grosse, c’est attiré que des gens qui aiment la beauté de mon âme.
A l’âge de 5ans je me suis faite violée. J’ai vécu dans un village au find fond de l’Asie. Mais je viens de me souvenir qu’après l’acte sexuel, monsieur voulait du sexe oral, jouer avec le haut de mon corps, etc. Il m’a dit de manière très cru, bien évidemment du haut de mes 5ans, je ne comprenais pas ce que c’était, il a vu que j’étais sous le choc et il m’a décrit de manière cru. J’étais encore plus sous le choc, et j’ai très peur, c’était tellement insensé que je pensais m’évanouir, c’était un cauchemar.
Vu comment j’ai été sous le choc, monsieur a dit on fera demain, t’as fait du bon boulot. J’ai eu très très peur, et black out.
Je me suis souvenue que je l’ai recroisé, le lendemain, ou 2 jours après, je n’ai pas la notion du temps, et il m’a fait signe de venir, avec un sourire, petit clin d’oeil pour me dire, on va faire notre petit secret. La ou je suis très fière de moi, j’ai dit « «NON, je reste avec les copines. »
Le problème, je suis toujours sous le choc des mots de monsieur, autant l’acte sexuel, il a su me rassurer, il ne faut pas croire que je l’ai bien vécu, au contraire, sa m’a cassé, et j’ai mis +10ans a m’en remettre. Mais les mots, c’est nouveau, sa me répugne, je n’arrive pas a les sortir, sa me donne des nausées.
Et je me vois tétanisée, je ressens tout, je revois toute la scène et même mes pensées de l’époque.
La où c’est très handicapant, je ne contrôle plus, la petite fille en moi, mon âme d’enfant a peur, et en colère et elle a mal, elle voulait pas entendre ces mots, déjà digérer d’avoir vécu un acte sexuel, c’était difficile, mais les mots c’est trop.
J’ai des souvenirs qui veulent revenir, que je bloque, car sinon je passe à l’acte de toutes les folies qui me traversent à l’esprit comment la drogue, le sex, le tabac, l’alcool, l’auto mutilation, le suicide…
Toutes ces idées, j’ai envie de les faire, mais je me prive de tout cela, par contre si la petite en moi veut pleurer, qu’elle pleure, j’essaie de la rassurer, mais elle est ingérable et très choquée. Elle pioche des cartes dans le cerveau du coin des interdits, et elle veut clairement me faire comprendre qu’elle a souffert.
Je sais qu’elle a souffert, je ne le sais que trop bien, j’essaie de la calmer, de la soulager, de lui dire que le monde n’est pas que danger.
Je m’oblige à sortir et aller dans les endroits ou je sais je serai en sécurité, parfois seul, parfois accompagné d’une personne avec qui je suis bien.
Mais tout me fatigue car tout est bruyant, je dors peu, et quand je dors, je me réveille avec des envies d’automutilation, et suicide. Je fais des études en distanciel, je n’arrive plus à être concentrée, je suis une fille qui medite beaucoup, je n’arrive plus à faire de la méditation, c’est terrible, c’est la méditation qui me stabilisait.
La petite fille est très en colère, elle veut tout foutre en l’air, mes amies, ma famille, ma sécurité, elle veut me faire comprendre qu’elle a eu très peur.
Je l’entends bien, je lui dis « tu ne veux pas travailler, ne travaille pas, tu ne veux pas te lever, ne te lève pas, tu veux pleurer, vient pleurer, tu as peur ? Peur de quoi ? Ce monsieur il habite à l’autre bout de la planète, les hommes ne sont pas tous comme ça, allons voir tel ami masculin, quand tu pourras, tu verras qu’on est en sécurité.
J’arrive à remonter la pente tout doucement, mais me dépasse, malgré cela, il m’arrive de cuisiner, et de me retrouver d’un coup dans le salon a me cogner la tête dans le salon. Je suis dans la chambre, et je me retrouve devant la fenêtre vouloir l’ouvrir et sauté. Mais je suis revenue, et je sors de la chambre et j’évite un max de m’isoler.
Ma famille ne sait pas que je me suis fait violée exceptée mes parents, ils ne veulent pas que mes frères et soeurs le sachent, et ils ne veulent pas parler de cela, car ils sont clairement dans le déni, ils sont très blessés et de sentent coupable de ce qui m’est arrivée, tout petit déjà, je leur cachais ma tristesse car je ne supportais pas la froideur de ma mère et la colère de mon père. J’ai bien compris que ces réactions sont du à la tristesse, et à la culpabilité.
J’ai du caché, j’en parle à mes amis mais pas trop, car de mon expérience, au lycée, les gens un moment donné trouvais sa relou.
Mes parents pensent que tout se résolu par la spiritualité, avec beaucoup de méditation. Pas faut, mais la, j’ai besoin d’autres outils.
Je suis au bout de ma vie. Je vis avec ma soeur qui est très patiente, et fait tout, moi je reste au lit toute la journée et commence a me lever, car j’ai envie de m’en sortir. Mais ma soeur commence à faire un burn out, de tout gérer l’appartement seule, alors elle retourne chez papa et maman.
Je la suis, car je sais que je ne suis pas apte de rester seule, mais je ne veux pas retourner chez papa et maman, car cela voudrait dire, tout cacher, redemander à mon âme d’enfant d’être fort alors qu’elle est fatiguée.
J’essaie de lui dire, on a 25 ans, on est épanouie, on a de nouveaux amis, on est en sécurité, mais rien à faire.
Mon ami m’a dit « C’est bon stp, dit moi vraiment ce que t’as » en grande ligne je lui explique que j’ai mon âme d’enfant qui est revenu et qui est très choquée, et elle veut se flinguer.
Il m’a dit une chose très touchante, et je sais que c’est vrai, « Vraiment, pour que ton âme d’enfant soit là et dans cette état, tu t’es beaucoup endurcie non dans la vie? »
Je lui ai dit « oui »
Le déclic, oui c’est vrai, et ceux depuis mon viole. A chaque fois que je sortais j’avais peur de le croiser, et sa soeur qui était au courant et qui me mettait une pression, me menace de révéler à tout le monde que j’étais qu’une trainée, et que si les gens l’apprenait, tout le monde me tuait.
J’avais dit « Si moi je suis une traînée, ton frère l’est aussi » elle me dit « Nan, parce que je le défendrais, toi personne te défendra, et je te rabaisserais pour que tout le monde te torture jusqu’à la mort »
J’avais peur que les gens l’apprenne, à chaque fois que je sortais, c’était une angoisse. A chaque fois que je sortais je la croisais, 2 jours consécutifs, je m’arrêtais, regardais les gens autour de moi en panique par peur que quelqu’un le sache, et elle, prenait un malin plaisir de me voir paniquée, je suis énervée car au fond je savais qu’elle jouait avec moi.
Au bout d’un moment je l’ai ignorée, et sa l’énervait. Et moi je l’ai ignoré quand même, puis quand j’arrivais chez une copine de mon âge, je la vois jouer avec une autre copine, je suis la, mon corps est là, mais moi je suis ailleurs car je me suis faite violée, elle ne save pas, et je ne le sais pas, mais quelque chose de mal s’est passé.
Depuis j’ai toujours cru que j’étais une fille dans la lune, mais j’avais cette habitude de ne plus être là.
Et j’avais réussi à arrêter de faire cela il ya 5 ans, mais c’est revenue.
Mon problème actuellement :
- je ne gère pas la petite fille en moi, malgré que je sois douce, elle n’accepte pas le passé, j’essaie d’expliquer comme un enfant et non comme un adulte.
- quand elle pleure je la laisse pleurer, car trop de fois elle s’est cachée, je lui ai empêché de pleurer 1x au travail, et je ne suis plus retourner
- je me leve du lit tres tard (il ya 1 mois je ne me levais pas du tout et pendant 1mois)
- j’ai des envies de cigarettes de temps a autre (il y a un mois, cigarette/drogue / prostitution / alcool / auto-mutilations / suicide -> je les calme avec du métal)
- je n’ai pas les idées très claires mais j’arrive tout de même à réfléchir un peu (avant j’avais l’impression d’être un légume et j’arrivais pas écrire mon nom)
- je n’arrive pas à suivre une conversation, je suis la puis plus la, mon cerveau est débranché
- j’ai peur que la folie me contrôle et que sans me rendre compte je me retrouve à faire les interdits
- je n’arrive pas à me projeter dans le futur
- ce qui me fait avancer, si je souhaite la mort en toute sincérité, la mort viendra et je serai morte pas par folie, mais par mon souhait
- j’imagine la réaction de mes proches lorsqu’ils me perdront, ils seront triste, mais je m’en fiche, je veux arrête tous les bruits dans ma tête
Ce que je ressens :
-je sais que je peux m’en sortir
- il faut que tout sorte
- il faut remettre dans l’ordre sa vie et remettre en place des choses, les truc que je bloque a débloquer car si sa revient c pire
Je n’y arrive pas car je suis fatiguée car tout le monde repose sur moi.
Je me sens légère car je peux enfin m’exprimer, un thérapeute c’est cher, j’ai l’argent que pour survivre. Mais ce pavé m’a fait beaucoup de bien.