Oubier son "ex": Que souffre-t-on d’une rupture ?

Rupture amoureuse, souffrance et deuil à faire…Durée du chagrin, de la détresse : naturelle ou dépression ? Comment s'en libérer ?

21 JUIN 2024 · Dernière modification: 28 JUIN 2024 · Lecture : min.
Oubier son "ex": Que souffre-t-on d’une rupture ?

Rupture amoureuse, souffrance et deuil à faire… Durée du chagrin, de la détresse : naturelle ou dépression ? Surtout quand elle est subie, la rupture amoureuse est vécue dans la douleur émotionnelle, et c'est compréhensible : c'est la perte d'un lien privilégié. Le lien privilégié d'être aimé par la personne aimée est d'autant précieux qu'il est rare de vivre l'amour inconditionnel, ou que l'on a cru comme tel. Cette perte provoque la douleur du manque de l'être aimé, et de plusieurs manques : le lien, les échanges et aussi de la relation charnelle et intime.

Que vivons-nous face à une rupture ?

Comme pour toute perte, c'est un deuil à faire dont le processus nécessite un certain temps, variable selon l'intensité des sentiments, des émotions, de la durée de la relation, de l'âge et du contexte de la rupture… et autres paramètres. Au-delà de 3 à 6 mois, si la personne est toujours dans la souffrance vive, il est conseillé de se faire accompagner pour trouver les blocages à la résilience qui est probablement empêchée par plusieurs causes possibles :

  • Une ancienne blessure d'abandon
  • Une ancienne blessure de rejet
  • Une ancienne blessure d'exclusion
  • Une ancienne blessure de solitude
  • Et, souvent, avec ce traumatisme, il peut y avoir un trouble de l'attachement, cause de la rupture, subie ou voulue.

Ces anciennes blessures sont réactivées par l'événement de la rupture et en amplifient la douleur et l'incapacité à la dépasser.

Pour la 1ère cause, l'abandon, nul besoin qu'il ait été réel, pour le petit enfant, la notion du temps émerge vers l'âge de 5 ans, ce qui lui fait percevoir le temps très long surtout quand il est séparé de ma mère, et/ou de sa figure d'attachement. Et les séparations trop longues pour le nouveau-né jusqu'au stade d'enfant, sont souvent nombreuses. Et, si même ces absences ont accompagnées par des mots, le besoin d'être rassuré a probablement été insuffisant et le traumatisme de l'abandon s'est inscrit dans la mémoire émotionnelle : c'est celle-ci qui se réactive lors d'une rupture de relation amoureuse subie.

La conséquence peut, selon la répétition des séparations difficiles, installer un état dépressif non perçu par l'entourage : c'est cet état dépressif qui se réactive lors d'une rupture de relation amoureuse subie.

Pour les traumatismes de rejet et d'exclusion, je conseille l'investigation de ces expériences, et de préférence, la première dans sa vie : plus c'est arrivé jeune, plus l'impact est élevé et a déployé les « croyances » limitantes, bloquantes inconsciente « on ne veut pas de moi », avec souvent, un cortège d'autres « croyances » délétères comme « je ne suis pas assez bien », « j'ai toujours un rival ou une rivale ». Souvent, la blessure de comparaison peut se réactiver lors d'une rupture amoureuse.

Que vivons-nous face à une rupture ?

En ce qui concerne le trouble de l'attachement, selon les symptômes provoqués par la rupture, investiguer cet aspect est nécessaire afin de le réparer et éviter la répétition du scénario. Ce trouble de l'attachement est plus subtil à décrypter. Il s'agit de cognitions internes sur la capacité d'être en relation à l'autre, et particulièrement dans la proximité, l'intimité et la durée. Cette capacité se développe au fil de l'enfance, et de l'adolescence. Ces cognitions sont limitantes , bloquantes et s"abotantes", est apparaissent ainsi : « c'est de ma faute, j'aurais dû faire ceci, cela », révélant la cognition « je suis seul responsable de la relation ». Ou : « je ne suis pas assez bien, je suis trop ceci ou pas assez cela » ou « je ressens une anxiété latente quand je suis avec lui/elle ».Tout cela révèle une carence de l'amour inconditionnel. Et ces cognitions internes limitantes, bloquantes et "sabotantes", sont en lien avec les besoins psycho-affectif (2) de l'enfant, et se réactive dans nos relations d'adultes, dont la relation amoureuse.

Les approches psychothérapeutiques utilisant l'émotion comme « fil d'Ariane » permettent d'avoir accès facilement, à ces mémoires enfouies. Cependant, il est indispensable de bien connaître les états de l'Inconscient du très jeune enfant en proie à un ou plusieurs des traumatismes évoqués, qui n'ont pas pu être exprimés verbalement afin de pouvoir guider l'aidé dans cette investigation émotionnelle de façon sécure.

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Écrit par

Thérèse Badonnel Ferry

La psycho-énergétique clinique : EFT et autres techniques similaires, thérapie brève par auto-stimulation de points d’acupuncture est une révélation pour Thérèse Badonnel Ferry en quête d’une approche thérapeutique émotionnelle rapide, efficace et confortable. Formation par 2 instituts de psycho-énergétique clinique IFPEC et Therapeutia : 10 stages et 1 cycle de 3 années.

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Bibliographie

  • John Bowlby – Attachement et perte – 3 volumes : attachement, séparation, perte
  • Les besoins psychiques : voir mon article « j'aimerais avoir plus confiance en moi »

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