Attouchement dans le cadre familial

Bonjour

Merci pour votre message qui me touche beaucoup de part la situation qu'il porte et les conséquences qui en découlent.

Tout d'abord vous n'avez pas à culpabiliser de que quoi que ce soit, votre fille a été blessée par cet évènement dont les impacts sur sa santé (peurs angoisses etc...) ne sont pas anodins. Et la réaction immédiate des professionnels est à la hauteur de la situation parce que non seulement votre fille va pouvoir être prise en charge, mais ce sera le cas, sans doute, de cette autre petite fille qui en a certainement besoin. Placée, elle a vécu des expériences difficiles et je ne peux m'empêcher de penser qu'elle reproduit peut-être ce qu'elle a elle-même subi. Elle a donc besoin de soins elle aussi. Ainsi votre démarche ne va pas être bénéfique qu'à votre fille, l'attention portée sur cette autre petite fille va, sans doute, lui être également bénéfique.

Ce qui est plus surprenant c'est la réaction de votre belle-mère, notamment cette demande de ne pas aller voir le médecin par peur des conséquences. Assistante familiale elle ne peut ignorer ce que cela implique, peut-être connait-elle le parcours de cette jeune enfant. Toujours est-il qu'elle n'est pas responsable de cet incident, alors pourquoi une réaction si forte?

J'y vois deux composantes, d'un côté un surinvestissement de la relation avec cette jeune fille, d'un autre côté le peur d'une déstabilisation de son identité d'assistante familiale.
Le surinvestissement est frappant puisqu'elle préfère occulter cet évènement fusse au détriment des intérêts de sa propre petite fille, de son fils, de sa famille.
L'assistante familiale qu'elle est aurait du vous encourager à aller voir le médecin tout de suite pour que des actions de prise en charge de cette jeune fille puisse être mises en place (par exemple suivi psychologique ou autre), c'est ce qui aurait été le plus bénéfique pour tout le monde. La peur d'une remise en question de ces compétences d'assistante familiale à été la plus forte. (alors qu'encore une fois elle n'est en rien responsable)

Il y a ici pour elle une forme de distorsion de la réalité qui la plonge dans le déni. Ce déni a quant à lui des conséquences négatives tant sur vous et votre famille que sur cette jeune fille. Cette distorsion fait que toute communication devient compliqué, elle possède sa propre vérité et vous possédez la votre, ces vérités ne sont pas compatibles.

Alors comment vous positionner?
Vous devez rester vous-même, comme vous êtes avec la conviction que vous avez choisi la meilleure solution pour votre fille et en filigrane l'idée que c'est aussi la meilleure pour cette jeune fille aussi.
Vous voyez bien que pour l'heure les angoisses et peurs de votre belle-mère (peurs de ne pas être une bonne assistante maternelle, peurs qu'on lui retire cet enfant etc...) viennent bloquer toute communication sur le sujet.
Vous pouvez peut-être lui faire savoir que vous ne la considérez pas responsable de cet évènement, et que vous ne lui en voulez pas.
Les peurs vont s'apaiser avec le temps et vous pourrez progressivement renouer le lien avec votre belle-mère.

De son côté elle pourrait entreprendre un travail thérapeutique visant à explorer ce surinvestissement et son identité cela lui ferait sans doute du bien et accélérait une compréhension mutuelle.

Je reste à votre disposition si vous souhaitiez approfondir cet échange, n'hésitez pas à me contacter.

Bien cordialement

Bruno BRICE
Thérapeute Narratif Psychopraticien

Bonjour,
Il semble évident que cette petite fille de 6 ans n'est pas "responsable" de ce qu'elle a fait à votre fille, mais a trés certainement subi et reproduit ces attouchements. En tant que parents vous devez protéger votre fille et vous avez bien fait d'en parler! Vous avez eu la bonne réaction. Effectivement lorsqu'on travaille dans la protection de l'enfance on se doit de protéger les enfants , pas de mettre des petits mouchoirs sur certains comportements. Je ne sais pas à quoi cet épisode renvoie votre belle-mère mais c'est malheureusement quelque chose qui lui appartient...
Peut-être pourriez-vous lui faire un courrier pour la rassurer sur vos intentions ? Vous n’êtes pas là pour accuser cette petite fille mais vous ne pouvez pas non plus faire comme s'il ne s'était rien passé. Cette petite a certainement besoin d'un accompagnement et je pense qu'en ayant parlé vous avez rendu service à tout le monde;
Je reste à votre disposition si besoin
Claire Roche
Sexologue

Ma réponse n était pas en rapports avec votre questionnement.
Erreur de destinataire.

Bonjour
Je vous propose jeudi 29 août à 16h.

Cordialement
Cécile Monsch
Psychologue clinicienne

Bonjour,

Il ne me semble pas que vous ayez quoi que ce soit à vous reprocher.
La situation était suffisamment grave pour que vous interveniez et ne pouviez laisser votre fille dans cette situation.
Votre belle mère n'est pas en soi fautive de ce qui s'est passé mais sa volonté de cacher les choses n'est ni morale ni professionnelle. Elle n'a pas pensé une seule seconde à sa petite fille, ce qui est pour le moins curieux. Maintenant elle s'enferme mais vous n' y pouvez malheureusement rien. Centrez vous sur votre fille et ne culpabilisez pas. C'est votre belle mère qui fait le choix de s'éloigner de vous et non l'inverse.
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure en visio est entièrement gratuite et sans engagement. Vous pouvez librement prendre un rendez vous sur mon agenda en ligne.

Bon courage à vous

Michel le BAUT
Psychopraticien
Thérapeute Jungien
Analyse de rêves

Bonjour

Parler c'est rompre le cercle de la honte, c'est aussi prendre en charge ces enfants.

Votre belle mère a une réaction qui lui appartient, et à elle seule. Sa réaction pourrait être une forme de déni face à ce que vous avez décrit. Et face aux abus sexuels, nous ne sommes pas "équipés" pour faire face.

De plus, une enfant de 6 ans, qui agit de la sorte il me semble qu'elle ne peut pas avoir conscience de ce qu'elle fait. Il est possible qu'elle même subisse ce type d'abus, et qu'elle les reproduise.

Votre mari et vous portez le poids d'une relation fermée, qui aura peut être besoin de temps pour s'apaiser. Le sentiment de trahison existe à mon sens parce que le silence est rompu.
Toutefois, vous avez me semble t'il, fait face à une situation insoutenable et possiblement sauvée 2 enfants.

Au delà des réponses que vous trouverez ici, je vous invite à trouver des espaces de soutien thérapeutique et ou associatif comme la ciivise ou encore sos inceste & violence sexuelles.

Avant de terminer, n'hésitez pas à me tenir informé de l'évolution de cette situation particulière, je vous lirai avec attention.

En souhaitant vous avoir éclairer quelque peu,
Bien sincèrement
Stéphanie

Bonjour,

Vous avez agi avec dignité en permettant à ce que ces attouchements prennent fin. En effet, ce n’est pas à 3 ans qu’un enfant est capable de mensonge sur ce sujet.
Ici, même si les agissements de cette enfant de 6 ans ne sont pas acceptables, c’est le rôle complaisant et complice par défaut d’action de votre belle-mère qui est encore pire. Elle montre par là un visage d’égoïsme en ne prenant en compte que son propre confort (professionnel) sans garder à l’esprit qu’elle est responsable du bien-être des enfants qu’elle accueille.
Mérite-t-elle de continuer dans ce métier, c’est la justice qui en décidera ?
Surtout, ne culpabilisez pas de votre action qui est juste et légitime. Certes, aujourd’hui, vous supportez les conséquences de l’inconscience de votre belle-mère, mais c’est entièrement sa faute.
Si vous pensez en avoir besoin, faites-vous aider avec votre partenaire.

Je reste à votre disposition et à votre écoute.

Pour plus de détails, contactez-moi.
N’hésitez pas à vous faire une idée du sérieux de ma méthode en consultant les avis sur ma fiche.

Christophe
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Thérapeute de couple - Sexothérapeute
* Rendez-vous en ligne uniquement

Bonjour,
Ce que vous traversez est une situation extrêmement difficile et émotionnellement complexe. Il est tout à fait compréhensible que vous et votre mari soyez déstabilisés et bouleversés par ce qui se passe. La réaction de votre belle-mère, ainsi que la manière dont les événements se sont déroulés, ajoute une couche supplémentaire de tension à une situation déjà délicate.

Il est important de reconnaître que vous avez fait ce qu’il fallait en écoutant votre fille et en prenant ses paroles au sérieux. Les attouchements qu’elle a rapportés sont graves, et il est essentiel de protéger votre enfant et de lui montrer qu’elle peut avoir confiance en vous pour la défendre et la soutenir.

La réaction de votre belle-mère semble être une défense face à la peur des répercussions, non seulement pour elle, mais aussi pour l’enfant qu’elle accueille. Cependant, sa tentative de minimiser ou de nier la situation met en danger la sécurité émotionnelle et physique de votre fille, ce qui est inacceptable.

Le fait que vous soyez soutenus par les professionnels de la santé, la PMI, et les services sociaux est extrêmement important. Ils ont le devoir de protéger les enfants, et leur implication montre que vous n’êtes pas seuls dans cette situation. Leur soutien peut aussi vous aider à naviguer cette période difficile, en vous apportant des conseils et en prenant les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de votre fille.

La rupture avec votre belle-mère et la famille élargie est douloureuse, en particulier pour votre mari, mais il est crucial de rester concentré sur la protection et le bien-être de votre enfant. Si votre belle-mère refuse de reconnaître la gravité de la situation et choisit de se couper de vous, il peut être nécessaire de maintenir cette distance pour le moment, même si cela est difficile.

Il est également essentiel de prendre soin de vous-mêmes pendant cette période. Vous et votre mari traversez un moment extrêmement stressant, et il est important de trouver des moyens de gérer ce stress, que ce soit par le biais d’un soutien professionnel, de la thérapie, ou en vous appuyant sur des amis proches et des membres de la famille qui comprennent et respectent votre position.

Le sentiment de trahison que vous ressentez est légitime, surtout compte tenu de la relation que vous aviez avec votre belle-mère et de la manière dont elle a influencé vos propres aspirations professionnelles. Il est décevant et douloureux de voir quelqu’un que vous respectiez agir de manière si contraire à ce que vous attendiez, surtout dans un domaine aussi sensible que la protection de l’enfance.

Vous vous trouvez dans une situation où il est important de protéger votre enfant avant tout. Même si cela signifie des tensions familiales ou des ruptures, votre rôle de parent est de garantir la sécurité et le bien-être de votre fille.

Je vous encourage à continuer de travailler avec les professionnels qui vous soutiennent et à faire confiance à votre instinct de parent pour naviguer cette situation. Ce n’est pas un chemin facile, mais en mettant la sécurité et le bien-être de votre fille au premier plan, vous faites ce qui est juste.

Je vous souhaite beaucoup de courage et de force dans cette période difficile. Vous avez fait preuve de beaucoup de courage en agissant pour protéger votre fille, et c’est ce qui compte le plus.

Stéphanie Laurent

Bonjour, ce sue vous décrivez est surtout difficile tant dans la représentation des faits que de ce que peux en ressentir votre fille qui a son âge, ne peut encore pleinement exprimer toute ses émotions et surtout les gérer. Voilà pourquoi,il est essentiel de l'accompagner. Il y a 2 temps distincts : le temps de l'enquête et le temps affectif qui n'épargne personne dans cette situation,c'est à dire l'ensemble delà famille. Vous avez pris la bonne décision,Madame, celle de la responsabilité,de l'assistance envers votre fille et sa protection.

Bonjour,
Je comprends la complexité et la gravité de la situation que vous vivez actuellement. Elle implique non seulement des enjeux familiaux, mais également des considérations légales et psychologiques, notamment en matière de protection de l'enfance.

La priorité essentielle dans de telles situations est la sécurité et le bien-être de votre fille. Il est crucial de continuer à suivre les recommandations des professionnels de santé et des services sociaux qui sont impliqués. La prise en compte des allégations qui ont été faites est primordiale et nécessite une enquête appropriée.

Vous et votre mari avez le droit d'être entendus et de partager vos préoccupations. Il est important d’en parler à des professionnels, notamment des avocats spécialisés en droit de la famille ou en protection de l'enfance. Ils pourront vous conseiller sur les meilleures étapes à suivre pour protéger vos droits et ceux de votre fille.

La réaction de votre belle-mère montre à quel point la situation est émotionnellement chargée. Essayer de maintenir une communication ouverte, tout en gardant à l'esprit la nécessité de protéger votre fille et votre propre bien-être, peut être difficile, mais cela pourrait éviter d'aggraver les tensions familiales. Un médiateur familial pourrait aussi être envisagé pour faciliter ces échanges.

Vous avez déjà pris des mesures pour éduquer votre fille sur la sécurité corporelle et la prévention des abus. Continuez cette démarche en lui apportant un soutien affectif et en l’aidant à exprimer ses émotions. Créer un environnement sécurisant et rassurant pour elle est fondamental pendant cette période.

Enfin, sachez que vous n'êtes pas seuls dans ce processus. De nombreux parents font face à des situations similaires et il existe des ressources et des soutiens disponibles pour vous aider à surmonter cette période difficile. Prenez le temps d'évaluer les options qui s'offrent à vous, en mettant toujours l'accent sur le bien-être de votre enfant.

Je vous offre la possibilité d'en parler avec moi, en présentiel ou en ligne, afin de résoudre cette situation, et de trouver ensemble les solutions les plus adaptées.
P Groult, psychanalyste

Bonjour,

Votre histoire ressemble hélas à toutes celles que j’ai eu à gérer lors de mes années d’interventions dans le milieu judiciaire.
Leur point commun : une sorte de bombe à fragmentation qui vient faire exploser les familles.
Tout autant que les faits en eux-mêmes, c’est aussi et surtout le fait de ne pas savoir ce qui va se passer sur le plan judiciaire, social, psychologique. L’inquiétude d’entrer subitement en territoires inconnus.
Pour ce qui est de votre petite, elle est perturbée tout autant par ces attouchements vécus qu’elle ne peut pas psychologiquement intégrer, que par l’atmosphère qui règne actuellement dans les familles. Il est clair qu’un suivi psychologique, qui sera proposé par les services d’aide aux victimes de la Juridiction, ou même un intervenant extérieur, lui apportera l’accompagnement dont elle a besoin.
Pour la petite de 6 ans qui a commis les actes, les enquêteurs formés et habitués à ces auditions, prendront toutes les précautions pour que celles-ci se déroulent dans un climat apaisé avec les familles.
S’agissant de votre belle-mère, celle-ci totalement désemparée par cette situation, s’y débat de manière absolument incontrôlée, se faisant à l’avance tout un scénario où se mélangent services sociaux, enquêteurs, médecins, juges, …. Où elle-même se voit déjà en mauvaise maman accusée de toutes les négligences.
Alors que faire ?
On voit bien que ça coince malgré votre désir de gérer tout cela de manière apaisée, en évitant les conflits, les propos qui font mal !
Quelque soit l’avancée de la procédure vous pouvez d’ores et déjà contacter le service d’aide aux victimes d’un tribunal ou une association compétente.
Ceux ci aideront déjà à désamorcer les tensions familiales en recevant progressivement les personnes impliquées, en aidant chacun à prendre du recul, en hiérarchisant les problèmes, en conseillant…. Bref, en faisant en sorte que cette bombe à fragmentation laisse place à une approche moins chargée émotionnellement, plus en accord avec les attentes des uns et des autres plutôt qu’en conflits insolubles.

Recevez mes salutations

Bonjour,

Comme vous l'écrivez, la mission d'une famille d'accueil se situe dans le cadre de la protection de l'enfance. A ce titre, l'intérêt de l'enfant doit primer sur les intérêts personnels.
Or, d'après ce que vous décrivez, la réaction de votre belle-mère est disproportionnée et inadéquat au regard de la mission qui lui a été confiée : s'il y a véritablement eu attouchement, il s'agit d'un comportement qui doit être recadré et éduqué. Le rôle de l'adulte référent est de poser calmement et fermement les limites et de signaler le plus tôt possible tout comportement déviant, afin d'envisager un suivi psychologique pour le bien de l'enfant.
Si en revanche il n'y a rien eu, il s'agira de comprendre ce qui se joue pour votre fille, et de l'aider à dépasser cela.

Dans les deux cas, il n'y a aucun raison de sur-réagir ni de monter les membres d'une famille les uns contre les autres, ce qui reviendrait à faire porter à l'enfant une double culpabilité bien trop importante ! Il se peut que l'investissement affectif de votre belle-mère vis à vis de cette enfant qu'elle accueille dépasse le cadre de sa mission et impacte son jugement.
Encore une fois, c'est aux adultes de prendre leurs responsabilités et de protéger les enfants, de manière lucide, quelles que soient leurs difficultés...

Bien à vous,

Caroline GORMAND
Psychothérapie intégrative, thérapie systémique du couple et de la famille, coaching relationnel

Bonjour,

Ce qui s'est passé pour votre fille est grave. Ce qui est exceptionnel c'est qu'elle ait pu en parler et que vous l'ayez accompagnée, écoutée et entendue. Je suis particulièrement touchée par le médecin qui a aussi pris au sérieux et agit en bonne intelligence. Je suis soulagée de voir que cela fonctionne aussi avec la PMI et l'assistante sociale.
Vous êtes en bonne voie de guérison pour votre fille et je vous apporte tout mon soutien dans ces démarches à venir.

Maintenant ce qui se passe pour votre belle-mère c'est qu'elle prend personnellement ce dont elle n'est très probablement pas responsable. Depuis quand s'occupe t-elle de cette petite fille de 6 ans ? Quelle est l'histoire de cette petite fille ? Les gestes qu'elle a fait sur votre enfant sont malheureusement des gestes qu'elle qu'elle a très certainement déjà reçu. Et elle a besoin d'être accompagnée également en tant que victime.
Votre belle-mère pourrait aussi devenir encore plus justement sa mère adoptive si elle devient votre alliée plutôt que l'inverse.
Elle pourrait tout à la fois accueillir les 2 petites filles agressées et leur donner de la tendresse, de l'amour.
Cette petite de 6 ans a besoin de stabilité, elle l'a chez votre belle-mère, il n'y a pas de raison qu'elle soit retirée de cette famille. Je fais l'hypothèse que si cette enfant est placée c'est pour être protégée d'un environnement maltraitant.

Votre belle-mère a besoin d'être rassurée qu'elle n'est pas coupable de ce qui s'est passé entre les 2 petites filles, elle est responsable de ne pas avoir suffisamment surveillé certes, et en même temps elle ne pouvait pas imaginer l'inimaginable. Je ne pense pas que l'enfant lui soit retirée pour autant.

Il serait bon de pouvoir lui parler de tout cela avec peut-être un médiateur ou thérapeute. Vous pouvez aussi lui faire lire mon écrit si cela peut vous aider.

Je reste à votre disposition si vous souhaitez.
Claire Thomas,
Psychosomatothérapeute

Bonjour Madame,

Votre priorité première est, et doit rester la sécurité et le bien-être de votre fille.
Son témoignage, les signes d'angoisse qu'elle manifeste, et le fait que les professionnels de santé prennent cette situation au sérieux sont autant d'indicateurs qui montrent que vous faites ce qu'il faut en cherchant à protéger votre enfant. C'est une démarche courageuse, surtout face à l'incompréhension et à l'opposition de votre belle-mère, qui devrait pourtant être une alliée dans cette situation.

Le comportement de votre belle-mère est, sans aucun doute, déroutant et décevant. Sa réaction, consistant à minimiser les faits et à vous en vouloir d'avoir parlé, semble être motivée par la peur des conséquences pour elle-même et pour la petite fille qu'elle accueille.
Cela ne justifie en aucun cas son attitude, mais peut aider à comprendre ses réactions. Il est possible qu'elle se sente menacée, non seulement dans son rôle de famille d'accueil, mais aussi dans son identité professionnelle et personnelle. Cependant, ce type de déni peut malheureusement aggraver la situation, notamment en vous isolant davantage et en refusant de prendre en compte la gravité des faits dénoncés.

La rupture des liens familiaux est une autre douleur qui vient s'ajouter à la situation. Pour votre mari, la réaction de sa mère est sans doute un coup dur, mêlant sentiment de rejet et de déception profonde. Ce genre de rupture, où l'amour et le respect sont remplacés par la méfiance et l'accusation, peut laisser des traces durables.
C’est une situation où il est crucial de se rappeler que, malgré la douleur, votre responsabilité première est envers votre fille. C'est pour elle que vous agissez, et c'est cela qui doit guider vos décisions.

Il peut être utile d'envisager un soutien psychologique pour vous et votre mari, afin de naviguer dans cette période de grande tension. Parler à un professionnel pourrait vous offrir un espace sécurisé pour exprimer vos sentiments, recevoir du soutien, et trouver des moyens de gérer cette rupture familiale tout en restant concentrés sur la protection de votre fille.

Enfin, concernant votre belle-mère, il est peu probable que vous puissiez changer sa perception tant qu'elle reste dans le déni. Vous avez fait ce qui était nécessaire en informant les autorités compétentes, et c'est maintenant à ces dernières de mener l'enquête et de protéger tous les enfants impliqués. Vous pouvez espérer qu’avec le temps, une compréhension mutuelle pourra être rétablie, mais il est essentiel de ne pas vous laisser culpabiliser ou dévier de ce qui est juste pour votre fille.

Cette situation est loin d'être simple, et il est naturel de se sentir perdu. Mais en vous appuyant sur votre instinct de protection et en restant fidèles à vos valeurs, vous ferez ce qu'il y a de mieux pour votre enfant, même si cela implique des sacrifices douloureux au niveau familial.

Bien a vous,

Bonjour,
Je pense que vous avez, vous et votre mari, les ressources affectives émotionnelles et intellectuelles nécessaires pour affronter une telle situation. Le plus douloureux sera pour votre mari de devoir rompre effectivement avec sa mère et donc peut-être d’autres membres de la famille qui gravitent autour d’elle. Elle ne fait pas confiance en son fils, en sa petite fille, en vous la maman de sa petite fille et cela est inacceptable au sujet d’un tel acte. Vous semblez soudés au niveau du couple et solidaires, à l’écoute de votre fille : c’est le plus important pour qu’elle ait confiance en vous qui respectaient sa parole.
Votre mari pourrait peut-être consulter une psychologue pour se faire aider durant cette séparation avec sa famille ?
Si votre couple en est ébranlé je peux aussi vous proposer une thérapie de couple.

Bien à vous, Anne Fierry Vérité, psychologue et thérapeute de couple

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