comment arreter la drogue
Je voudrais aider une amie qui fume du cannabis depuis 6 ans. Lorsqu'elle ne fume pas, elle n'est pas bien...
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Lorsque vous dites « lorsqu'elle ne fume pas, elle n'est pas bien », vous avez tout à fait raison.
Le cannabis tout comme d’autres produits est un briseur de soucis. Il permet de mettre de coté les questions par trop préoccupantes.
Votre amie ne pourra sérieusement diminuer sa consommation ou l’arrêter que lorsqu’elle mettra au travail ces questions, lorsqu’elle aura trouvé la personne à qui parler. Un professionnel c’est mieux, mais pas incontournable. Si vous voulez jouer un rôle, veillez à préserver votre lien d’amitié, veillez à ne pas stigmatiser cette consommation. Si vous insistez trop pour qu’elle arrête vous obtiendrez l’effet contraire.
Avec les parents de jeunes consommateurs de cannabis, il est très clair que la stigmatisation provoque des conflits, parfois une recrudescence de la consommation, pour l’isolement qu’elle procure, voir un déni celle-ci.
En dehors des échanges que vous pouvez avoir avec elle, vous avez tout intérêt à faire votre possible pour la maintenir dans une vie riche et diverse. Riche en amitiés, qu’elle ne limite pas ses relations aux amis avec lesquels elle fume, riche en activités culturelles, sportives. Ces moments lui fourniront la possibilité de mesurer l’effet de sa consommation de cannabis, voire de choisir de diminuer pour préserver une activité qu’elle apprécie, qui lui fait du bien.
La consommation de cannabis n’est vraiment dangereuse que quand elle amène une désocialisation, un abandon des projets, une déscolarisation ou une incapacité à se maintenir au travail.
Par ailleurs il existe de nombreux centres CSAPA qui acceptent de rencontrer les personnes de l’entourage d’un consommateur de drogue pour l’écouter et lui donner quelques indications. Si vous n’avez pas d’adresse vous pouvez passer par Drogues Info Service.
Nicolas Boisnard
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Bonjour
Le cannabis "anesthésie" la pensée. Pendant la consommation votre amie ne pense pas à ses problématiques, son cerveau fonctionne au ralenti...
Il apparait alors évident que lors de l'arrêt elle n'aille pas bien car les problématiques refont surface, elle remâche sans cesse les mêmes idées.
Comme l'ont bien exprimé mes confrères, vous ne pouvez aider quelqu'un qui ne souhaite pas être aidé. D'ailleurs est-ce votre rôle ?
Si votre amie est demandeuse d'aide, vous pouvez l'orienter à prendre un RDV psychothérapeutique, voire une consultation spécialisée dans les addictions auprès de certains services hospitaliers.
Mais si elle n'est pas prête à faire un travail de fond, il va vous falloir la patience d'attendre qu'elle prenne conscience de la nécessité de ce travail.
Bon courage à vous et à elle
Sylvianne Spitzer
Psychologue, psychothérapeute, victimologue
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Bonjour,
Vous ne précisez pas l'âge de votre amie.
Le problème est différent selon qu'elle est ado, jeune adulte ou mère de famille. On a toujours envie d'aider ceux qui nous sont proches, mais en matière d'addiction c'est très spécifique.
Pour travailler beaucoup avec des médecins addictologues, je connais bien le problème, aussi je pense qu'il est important que votre amie voit un spécialiste. Vous voyez les effets, mais de multiples causes se cachent derrière ces pratiques propres à chaque patient.
Par contre soyez très présent(e) car pour lutter contre ses démons, votre amie devra être entourée et soutenue, c'est un des gages de la réussite. Il faudra une sérieuse motivation de sa part, pas seulement de celle de l'entourage, et beaucoup de patience, mais avec de l'aide, on se sort aujourd'hui très bien de ces habitudes nocives, si on le décide vraiment.
Votre sollicitude est tout à votre honneur et sera essentielle pour elle, très bon courage.
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Bonjour Milou,
Félicitations pour vouloir aider votre amie à sortir de ce problème.
La seconde étape sera de la convaincre de se faire aider. L'addiction résulte normalement d'une dépression chronique ou situationnelle. Dans cette dernière, la dépression passe, mais l'addiction continue. Vous devez chercher dans votre région un centre de récupération ou de cure. Il faut s'informer des conditions à remplir en le présentant à votre amie. Si elle rejette cette possibilité, il faut insister deux ou trois fois. Parlez-lui de sa vie psychosociale, professionnelle, familiale, etc.
Arrivée à ce point, vous aurez fait votre part pour l'aider et c'est tout! Vous devez cesser de souffrir à cause de son problème ; sachez que les personnes qui se droguent souffrent moins que leurs proches, car elles sont toujours sous l'effet de quelque substance.
Je suis à votre disposition pour plus d'informations.
Anelice Enes Bergé – Docteur en psychologie - Thérapeute d’enfants, adolescents et adultes, au cabinet et à domicile à Etrablin, Vienne et ses alentours.
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Bonsoir,
Votre sentiment est louable, vouloir aider votre amie. Cependant, cette démarche ne peut venir que d'elle. On ne peut aider les gens malgré eux.
Quelle âge a-t-elle ? Depuis quand fume-t-elle ? À quelle fréquence ? Prend-elle d'autres produits ? Est-elle entourée ? A-t-elle des activités (école, travail) ?
Mon expérience auprès de toxicomanes, notamment en prison, me permet de vous dire que si elle ne demande pas, cela ne peut fonctionner.
Il y a plusieurs raisons à cela, comme il y a plusieurs raisons à sa prise de canabis, qui est un symptôme apparent. Dans la prise de drogue, il y a du plaisir, des liens, et des moments festifs, il se peut que le fait de braver l'interdit soit aussi un élément. Il y a toute une reconstruction à effectuer qui ne peut se peut se faire qu'à travers un travail avec un médecin et un psychologue.
La seule chose que vous puissiez faire est de ne pas rompre le lien, au risque de la voir s'enfoncer.
Il faut aussi vous préserver, faire attention à vous.
Courage
Gongora Maria
Psychologue Social - Criminologue - Psychanalyste
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L'état de manque est souvent très difficile à surmonter. Aussi il n'y a pas que que le psychologue qui puisse intervenir en soutien indéfectible.
Notre expérience montre qu'une collaboration entre le psy et le médecin est encore la meilleure démarche.
Nous nous occupons d'addictions et d'alcoolisme et souvent un soutien du couple est aussi souhaitable car le conjoint est très dépendant des crises de son (sa) compagn(on).
Effectivement cela peut être long, mais les résultats sont au rendez-vous.
Bon courage.
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Bonjour,
le manque signe une dépendance qui vous inquiète (votre amie n'est pas bien lorsqu'elle ne fume pas).
L'alcool ou le tabac provoquent aussi la dépendance, mais avec le cannabis s'ajoutent les difficultés à obtenir un produit illicite. Les risques d'une consommation régulière de cannabis sur la santé psychique ne sont pas anodins et dépassent les problèmes légaux. Au risque de l'isolement social s'ajoute le fait que le cannabis peut engendrer ou aggraver un certain nombre de troubles psychiques.
Vous pouvez aider votre amie en l'amenant à s'exprimer sur les motivations de sa consommation et à faire le rapport entre les bénéfices et les risques. Ce que je vous propose c'est de "travailler" avec votre amie sa demande d'aide. Aux professionnels ensuite de l'accompagner.
J'insiste sur la nécessité de l'adresser à des professionnels de l'addiction qui agissent sur les ressorts psychologiques et somatiques de l'addiction, ainsi que sur le sevrage des substances psycho-actives. Vous trouverez sur le site internet de la MILDT (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie) des informations utiles et les coordonnées des réseaux d'aides de votre région. Votre amie peut aussi interroger un médecin avec qui elle est en confiance.
Bien cordialement,
Chantal Paugam.
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Bonjour,
ma réponse est une question ; vous demande-t-elle elle-même de l'aide pour arrèter ? Ou bien intervenez-vous de votre propre initiative ?
Car ce projet d'arrêter doit être un projet d'équipe, dans lequel le pilier de l'équipe est désireux d'arrêter.
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Bonjour Emilie,
un proverbe dit :"On ne fait pas le bonheur des gens contre leur gré", néanmoins cela part d'un bon sentiment de votre part que de vouloir aider votre amie.
A partir du moment où, pour elle, "arrêter de fumer" est synonyme de "se sentir mal", difficile dans ces conditions de la persuader d'arrêter. Pour elle, privation équivaut à souffrance. Elle ne pourra donc avoir un début de volonté de s'en sortir que lorsqu'elle saura que le manque peut laisser place à autre chose, à un autre vécu, positif celui là.
Mais pour cela, il est nécessaire de savoir le rôle que joue le cannabis pour elle ; que vient-il apaiser dans sa vie, que cache t-il ?
Cette réflexion ne pourra être conduite qu'avec l'appui d'un professionnel qui l'aidera à comprendre l'origine d'un mal-être qu'elle tente de masquer comme elle peut.
Je pense que dans votre département, des structures spécialisées, des psy compétents, sauront lui apporter le soutien nécessaire.
Cordialement à vous.
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Bonjour,
bravo, vous êtes son seul soutien et appui pour arrêter de fumer son cannabis.
Il faut d'abord et avant tout avoir décidé d'arrêter le cannabis, il faut vouloir redevenir ce que l'on était avant la première fois...
Il faut aussi décider de ne plus voir ceux qui fument encore, retrouver l'amour de ceux qui vous sont proches, retrouver la confiance que vous aviez perdu à leur yeux, récupérer la confiance qui est en vous.
La période de sevrage sera dure et longue, mais son résultat en sera encore plus savoureux par votre volonté. Elle connaîtra évidemment un état de manque sur le plan psychologique ; de l'anxiété, des peurs, du stress, et de l'angoisse avec des états dépressifs...
C'est pourquoi il est important pour elle et pour vous de consulter un psychologue spécialiste des addictions et du trouble du comportement, cognitif.
Cordialement,
Olivier Dawant,
Psychologue à Caen
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