Mon époux nie mes besoins, mes ressentis, ma valeur et ça me démolit de l'intér
Voilà, quand je l'ai connu, nous avions un projet commun et c'est sur la base de ce projet que je suis venue vivre dans sa grande villa, restée à l'abandon depuis 20 ans, et qui devait être restaurée. A mon arrivée, j'ai constaté l'ampleur du chantier. La villa était sans eau, sans électricité, sans tout à l'égout, sans sanitaire, le souk total, des cartons amoncelés jusqu'au plafond dans une des pièces, le jardin en friche. Bref, un travail colossal nous attendait.
Lui s'est occupé des installations et moi, j'ai trié, déblayé, rangé, nettoyé, défriché, gratté, poncé, peins les vieux meubles de sa famille, j'ai fait au mieux avec les moyens du bord. Il m'avait promis qu'une fois les installations faites, il vendrait la maison pour investir dans notre projet commun en totale autarcie à la campagne, mais pas trop éloigné d'une petite ville.
J'y ai cru, j'ai rêvé, il semblait vraiment vouloir réaliser mon rêve que je croyais être aussi le sien, et c'est pourquoi je me suis retroussée les manches, que je me suis investie à fond dès mon arrivée, sans me plaindre. Je n'ai pas compté mes heures. Sans ma participation, cette maison serait encore à l'abandon aujourd'hui, car seul, il n'était visiblement pas motivé puisque lorsque nous nous sommes rencontrés via Internet, il vivait encore chez ses parents à 53 ans.
Une fois les installations faites, au bout de 6 mois/1an, j'ai du me rendre à l'évidence. Il n'avait jamais eu l'intention de vendre cette maison à laquelle il semblait soudainement très attachée. Et pour cause, elle était devenue habitable et ce en grande partie grâce à ma participation active aux travaux, sans compter mes services de femme au foyer dans cette maison de 4 étages.
Mais là, je passe sur les détails. La liste serait trop longue.
J'ai été mise devant le fait accompli, mon rêve s'étant envolé, j'ai du faire contre mauvaise fortune bon cœur. J'ai pris sur moi et je me suis adaptée tant bien que mal, à sa ville, à sa famille (qui m'a rejetée dès le départ) à ses goûts, à sa vie.
Bref, j'ai le sentiment qu'il me l'a fait à l'envers, vulgairement parlant, qu'il n'avait pas l'intention de tenir ses promesses et qu'ainsi faisant, notre projet a capoté.
Je me sens trahie, j'ai le sentiment d'avoir été utilisée, exploitée. Je me sens totalement incomprise, frustrée, dévalorisée. Ma valeur n'étant pas reconnue dans une maison de 4 étages, où jamais je ne suis vraiment sentie chez moi, pas plus que je me sens son épouse vu que je ne suis pas sa priorité, et que mêmes mes conseils, judicieux pourtant, mes idées, mes goûts sont systématiquement foulés au pied.
J'ai vraiment le sentiment de n'être qu'une quantité négligeable à ses yeux et corvéable à merci.
Lorsque je lui fait part de tout ça, Il ne me prend pas au sérieux, il rétorque que je suis négative, que je gamberge. Tout est normal pour lui, il prétend que c'est le rôle d'une femme au foyer et que c'est pour nous que j'ai travaillé.
Sauf que moi, j'ai le sentiment d'avoir travaillé pour lui, sa villa et son jardin qu'il n'a visiblement pas envie d'entretenir et qui est en train de se dégrader, ayant soi disant toujours plus important à faire devant son ordinateur. Il ne comprends pas mes besoins, qu'il nie carrément. D'après lui, je devrais être heureuse puisque je suis logée et nourrie et que ça devrait me suffire en attendant que j'hérite de lui à son décès.
Chose dont je me fiche totalement et à laquelle je suis prête à renoncer contre une reconnaissance de ma participation active à la restauration de cette maison, qui sans moi, serait probablement encore à l'abandon.
Il prétend qu'il n'a pas à évaluer mon travail et que je n'ai pas à revendiquer quoi que ce soit en guise de dédommagement, ( pas même devant la loi, en cas ou je voudrais divorcer) puisqu'il ne m'aurait donné aucun ordre.
Merci d'avance pour votre éclairage.
Cordialement.
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