4 vérités que les personnes mal-aimées apprennent par accident
Certains parents traitent à tort l'amour comme quelque chose à gagner par les enfants, plutôt que de le donner librement....
Sacralisé au plus haut point, l’amour maternel et paternel paraît être une évidence. Il arrive pourtant qu’il vacille avec, au final, une souffrance à double sens. Certains n’y arrivent pourtant tout simplement pas. Non pas par choix, mais par fatalité. Maladie, blessures profondes, attentes démesurées, les raisons sont nombreuses, la souffrance l’issue commune.
L’enfant est ainsi confronté au rejet d’une maman et/ou d'un père avec qui il est difficile de créer une relation basée sur la confiance et la sécurité affective. Qu'est-ce qu'un enfant peut apprendre d'un père ou d'une mère qui n'a pas aimé son enfant ? Voici 5 vérités que l'on apprend au fur et à mesure du chemin lorsqu'on a pas été aimé...
5 vérités apprises et pourquoi elles sont importantes
- 1. Le véritable amour n'est pas une transaction.
Alors que j'ai passé une grande partie de mon enfance et de mon adolescence à essayer de comprendre comment faire pour arracher quelques miettes d'amour à ma mère, j'ai également su à un âge relativement jeune que le modèle transactionnel de ma mère - dans lequel l'amour était distribué en fonction de ce que je faisais pour lui plaire - était décidément différent des comportements de ceux qui m'aimaient en fait simplement pour ce que j'étais, et non à cause de ce que j'ai fait ou pas fait. Savoir que vous êtes digne d'amour – sans aucune raison – est une leçon que les enfants aimés connaissent depuis le tout début. Ma mère ne m'a pas appris cela, mais il était utile de savoir ce que l'amour n'était pas - une transaction.
- 2. L'envie et la jalousie consument
Ma mère avait soif de choses matérielles – plus c'était cher, mieux c'était – pour pouvoir se montrer sous son meilleur jour, et sa jalousie envers ceux qui en avaient en abondance diminuait son plaisir. Inévitablement, si c'est ainsi que vous voyez le monde, quelqu'un a toujours plus que vous. Peu importe qu'il s'agisse d'une opportunité, d'un travail, d'un sac à main, d'un appartement ou encore de vacances, car si vous vous concentrez sur ce que les autres ont, vous tirerez peu de plaisir de ce que vous avez.
J'ai appris cela parce que la jalousie et l'envie de ma mère animaient sa vision de presque tout et de tout le monde, moi y compris. Il a fallu apprendre à l'envers comment prendre plaisir aux succès des autres sans mesurer les miens contre eux et célébrer mes propres victoires. Plus banalement, j'ai toujours aimé les chaussures à mes pieds et les bagues à mes doigts sans me soucier de ce que tout le monde portait.
- 3. La vérité compte
En gaslighter invétérée et engagée, la version de la vérité de ma mère était aussi fluide que l'eau, et son mensonge constant a cimenté un réel engagement à rassembler toute l'honnêteté que je pouvais apporter. Elle n'avait pas l'intention de me laisser gagner, et je n'ai pas réussi à 100% tous les jours, mais c'est un principe que je continue d'appliquer.
Même si vous avez grandi avec un père ou une mère qui mentait constamment ou qui déformait la réalité pour son propre bien ou pour écraser l'autre, qu'importe le motif, ne continuez pas de déformer la vérité. Elle est importante, et il est primordial pour son bien-être et développement personnel de reconnaître ses torts quand on en a, et de ne pas déformer la vérité à son avantage.
- 4. Un comportement abusif diminue l'agresseur au fil du temps.
Ce n'est certainement pas quelque chose que j'ai compris en tant qu'enfant, adolescent ou jeune adulte, mais le besoin de ma mère de me contrôler et de maintenir son pouvoir sur moi n'est pas seulement resté dans la sphère de sa maternité ; cela s'est infiltré dans d'autres domaines de sa vie, sabotant nombre de ses objectifs et, en vieillissant, l'isolant de presque tout le monde. Et cet isolement a servi à intensifier sa jalousie et son envie, ce qui, hélas, n'a fait qu'augmenter à la fois sa tendance à la violence verbale et son isolement.
Finalement, son charme – qui était considérable – sombra sous le poids de son besoin de se sentir puissante. Cette trajectoire fait écho à de nombreuses histoires que j'ai entendues d'autres filles de mères tyranniques et dures qui se sont retrouvées très seules.
Encore une fois, aucune de ces observations n'a pour but de diminuer les dommages causés par les mères ou les pères sans amour. Si une prise en charge thérapeutique est nécessaire, lever ce tabou l’est tout autant. En effet, les éventuelles séquelles pour un enfant est le manque d’estime de soi. La mère ou le père ne lui donnant pas la sécurité affective dont l'enfant a besoin, il aura tendance à penser en grandissant qu’il n’est pas assez bien pour être aimé. Ces blessures peuvent être atténuées s’il peut créer un lien d’attachement avec l'autre parent, le père ou la mère. L'autre parent peut s’avérer être le pilier nécessaire au bon développement de l’enfant.
Photos : Shutterstock
Les informations publiées sur Psychologue.net ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue. Psychologue.net ne fait l'apologie d'aucun traitement spécifique, produit commercial ou service.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ