7 choses qu'ont en commun ceux qui se sont libérés sexuellement

Être bon.ne au lit ou flirter beaucoup n'est pas toujours synonyme d'une sexualité pleine et satisfaisante. Mais les chanceux qui entrent dans ce groupe présentent des traits communs, essentiels pour rejoindre ce club sélect et heureux.

1. Ils parlent de sexe

Quand j'ai commencé à écrire sur le sexe, j'ai réalisé l'énorme distance qui nous sépare de cet état idyllique de «libération sexuelle». Je sais que l'expression est un peu vintage, ceux qui préfèrent peuvent le substituer à «vivre une sexualité à part entière», mais je préfère le premier car la libération est le verbe le plus approprié pour définir cet état d'oppression dans lequel la sexualité a presque toujours été trouvée pour diverses raisons (puritanisme, religions, pressions sociales).

Commencer à écrire sur le sexe et devenir l'antéchrist était tout un. Combien de personnes que vous connaissez parlent librement de leur sexualité, de leurs désirs, de leurs peurs et de leurs problèmes ? Combien sont capables de dire à leur partenaire ce qu'elles aiment vraiment et ce qu'elles n'aiment pas ? Combien peuvent parler sérieusement de sexe, sans ton humoristique, sans exagération ni vantardise et en dehors d'un dîner entre amis où le vin joue un rôle de catalyseur ? Eh bien, vous vous rendrez vite compte que nous ne sommes pas aussi libérés qu'on le pense.

2. Ils sont curieux d'érotisme

Faire preuve de curiosité ne garantit pas toujours le succès, c'est pourquoi beaucoup préfèrent s'ancrer dans des pratiques connues et maîtrisées, et assurer ainsi une fin heureuse. Mais la curiosité est synonyme de vie, de dynamisme, d'enthousiasme et de créativité. Adjectifs qui cadrent très bien avec une vie érotique intéressante. Pour faire la comparaison entre la sexualité et le tourisme, cette activité est si vilipendée ces derniers temps. Le touriste cherche à s'amuser et à voyager avec une assurance tous risques. Le voyageur, cependant, peut avoir du mal. Et en fait, les plus aguerris ont un arsenal d'anecdotes dans lesquelles les choses se sont compliquées, mais ça fait partie de l'aventure. Je recommande toujours aux gens d'essayer de faire des choses différentes, dans des contextes différents et d'explorer de nouvelles voies dans leur vie érotique, car la sexualité est un terrain où l'on peut toujours découvrir de nouvelles choses.

3. Ils savent dire non

«Être prêt à essayer des choses n'est pas synonyme de se laisser faire pour plaire à l'autre. Il doit toujours y avoir un consensus, et un non est un non, et un oui peut devenir un non une prochaine fois si la personne le décide ». «Vous ne pratiquez pas du sexe pour satisfaire un autre mais pour profiter et vous faire jouir. Cette idée n'est pas contraire à essayer des choses qui, au début, peuvent ne pas nous plaire (comme dans n'importe quel domaine de la vie), mais vous devez toujours le faire à partir de la décision elle-même et non de l'imposition. Le mot d'ordre n'est pas d'imposer ; même s'il est souhaitable que, de temps en temps, nous dépassions ce que nous ressentons ou non et jouions avec nos limites ».

Les personnes les plus expertes et les plus matures sont celles qui pratiquent le mieux l'art de dire non, quand elles le jugent bon. Il a également été démontré que les adolescents qui ont reçu une éducation sexuelle choisissent mieux leurs partenaires, leurs relations sexuelles et sont moins influencés par les pressions que les petits amis ou un groupe d'amis peuvent exercer dans ce domaine.

4. Ils connaissent et aiment leur corps

Pratiquer l'autoérotisme est essentiel pour découvrir nos mécanismes de plaisir, car une autre caractéristique de ceux qui maintiennent une sexualité saine est qu'ils ne croient pas à des dictons tels que «il n'y a pas de femmes glaciales mais des hommes inexpérimentés». Ils sont seuls responsables de leur propre plaisir et désir. Mais aussi, si nous ne savons pas nous-mêmes ce qui déclenche nos frissons, comment pouvons-nous nous attendre à ce que les autres le découvrent ?

«Chronologiquement, notre éveil sexuel doit commencer par nous-mêmes et ensuite incorporer une autre personne. Et c'est tout à fait vrai chez les garçons, qui commencent d'abord à se masturber puis à avoir des relations sexuelles. Chez les femmes, cependant, ce n'était pas le cas jusqu'à il y a quelques années. Elles commençaient généralement par faire l'amour avec un partenaire puis se tournaient vers l'auto-érotisme un peu déçu, voyant que le plaisir vendu était coitocentrique et peu adapté pour elles Heureusement, cela est en train de changer et de plus en plus d'adolescents savent que l'exploration de leur corps est une matière obligatoire pour passer à l'étape suivante », explique Rotella.

En revanche, ceux qui peuvent se vanter dêtre à l'aise avec leur sexualité savent que l'attractivité sexuelle, le sex-appeal, n'a pas grand-chose à voir avec l'apparence qu'ils ont. Certaines études montrent que ce qui compte c'est : à 10%  l'apparence physique, à 30% l'esprit et à 60% la personnalité, le charisme et l'attitude. Cette étrange formule s'adresse au subconscient et peut être très variable, car on aime les lumières (vertus) mais aussi les ombres (défauts). 

5. Ils sont tolérants avec les autres sexualités

"Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je défendrai jusqu'à la mort votre droit de le dire", la phrase faussement attribuée à Voltaire (en fait c'est de sa biographe Evelyn Beatrice Hall), pourrait s'appliquer au domaine érotique et voir combien de personnes y souscrivent réellement. Sans avoir à perdre la vie, seulement en acceptant et respectant l'infinie variété d'options sexuelles.

Un coup d'œil aux journaux révèle que nous ne sommes pas aussi tolérants qu'on le pense. Peut-être que l'homosexualité est déjà assumée, mais qu'en est-il des couples ouverts, du polyamour, les enfants transsexuels peuvent-ils aller tranquillement à l'école ? Et n'oublions pas que les droits historiquement acquis peuvent être perdus en un clin d'œil, grâce à un nouveau gouvernement ou une nouvelle idéologie. La pratique de l'avortement connaît parfaitement ces hauts et ces bas sociopolitiques.

«Il y a un mot qui n’existe pas dans la sexualité“ : normal ”. Il n'y a rien de normal ou d'anormal ici, puisque chaque personne ou couple est différent et doit construire sa propre identité érotique sur mesure, sans étiquettes », explique Rotella.

Nous ne pouvons pas être libérés sexuellement si nous n'en avons pas auparavant libéré les autres.

6. Ils distinguent l'amour et le sexe

Il y a du sexe et il y a de l'amour et les deux sont des concepts différents, bien qu'ils puissent vivre ensemble dans des moments heureux, dans lesquels leurs qualités sont améliorées. «L'amour est l'ingrédient secret du sexe», ont-ils dit dans le film Nymphomaniac (2013), mais le sexe est aussi l'un des moyens les plus populaires pour arriver à aimer.

Une autre chose différente est l'idéalisation de l'amour, connue sous le nom d'amour romantique. «Un concept né au sein du patriarcat et qui a fait beaucoup de mal dans son empressement à concevoir comment les relations sentimentales entre hommes et femmes devraient être», dit Rotella. «Ce qu'il fallait faire ou non, ce qu'on pouvait attendre de l'autre, les preuves d'amour qui étaient demandées entre eux. Bien que tout semble très démodé, le mythe existe toujours et il connaît une certaine résurgence dans les nouvelles générations, qui utilisent les réseaux sociaux comme outils pour parler et communiquer avec leur partenaire, mais aussi pour les contrôler à tout moment. Les jeunes se lancent rapidement dans des relations sérieuses car c'est comme un rite de passage, c'est l'entrée à l'âge adulte, c'est synonyme de réussite. Mais ces relations doivent être construites de leurs propres traits, indépendamment de ce que l'on entend par amour romantique, qui ne fait qu'étouffer et empêcher la liberté d'un couple.

7. Leur sexualité n'a pas un but utilitaire mais hédoniste

Le sexe perd son indépendance lorsqu'il commence à être utilisé comme monnaie d'échange ou chantage pour obtenir certaines choses. Et cela ne se produit pas seulement dans les bordels mais aussi dans certaines relations.

Il est bon de rappeler que la libération sexuelle des femmes ne s'est pas seulement réalisée grâce à l'invention des contraceptifs (qui avaient aussi leur rôle déterminant). Le facteur déclenchant a été l'intégration massive des femmes dans le monde du travail et, par conséquent, leur indépendance économique. Avec la crise, le chômage et l'écart de rémunération entre les sexes, cette indépendance est en danger et nous pouvons bien faire de nombreuses lois contre les abus et la violence domestique, elles ne seront que de peu d'utilité si la femme n'a pas son propre argent et dépend de celui de son partenaire. On observe d'ailleurs que les mauvais temps ramènent les femmes à rechercher un mari avec qui vivre plus confortablement.

Si vous souhaitez parler de votre sexualité, ou que vous rencontrez certains problèmes à ce niveau-là, nos thérapeutes sont à votre écoute pour en discuter ensemble et vous accompagner sur le chemin de l'épanouissement.

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