Comment divorcer en limitant les traumatismes pour les enfants ?
Un divorce est, dans tous les cas, une expérience traumatisante, que ce soit pour les enfants ou les parents.
Un divorce est, dans tous les cas et toutes les situations, une expérience réellement traumatique pour un enfant. D'ailleurs, ses effets psychologiques peuvent avoir un effet suffisamment profond pour avoir des conséquences tout au long de la vie de cet enfant, y compris lorsqu'il devient adulte.
Les troubles psychologiques des enfants liés au divorce
Une étude concernant les troubles psychologiques des parents et des enfants, lors d'une séparation ou d'un divorce, vient d'être publiée à ce sujet.
- Un des désordres que peut provoquer ce traumatisme est le "syndrome de la fausse mémoire" ou "syndrome des faux souvenirs". L'individu s'auto-convainc qu'il a été abusé sexuellement par le parent qui a quitté le foyer.
- Une étude élaborée par trois membres de la Société Espagnole de Neuropsychologie (Reyes Vallejo Orellana, Fernando Sánchez-Barranco Vallejo et Pablo Sánchez-Barranco Vallejo), concernant les troubles psychologiques des parents et des enfants, lors de séparations ou divorces, a mis en évidence cette triste réalité. Les enfants qui courent le plus de risque sont ceux d'âge préscolaire et scolaire, parce qu'ils ne possèdent pas encore les outils cognitifs nécessaires pour traiter les problèmes dont ils sont témoins et se préparer à affronter les conséquences.
- Aussi, les enfants dont les parents sont divorcés souffrent plus souvent de dépression que les autres, soutient le docteur Hugues Desombre, pédopsychiatre (CHU-Lyon). Les enfants de parents divorcés sont plus perturbés et plus agressifs que les autres enfants. En effet on remarque qu ' ils présentent plus de troubles caractériels (violence, fugues, etc.). En faisant cela l 'enfant reproduit l 'agressivité de chacun des parents à l 'égard de l' autre.
- L'enfant peut éprouver : un déni, du chagrin, un sentiment d'abandon, une perte de l'estime de soi, de l'angoisse, un sentiment de honte, une réaction de culpabilité, une nostalgie de la période passée et un espoir que ses parents se réconcilient et revivent ensemble même si, au fond de lui, il sait bien que c'est impossible. Il peut manifester des troubles divers : de l'humeur et du comportement, des réactions dépressives ou hypomaniaques, des difficultés scolaires, des troubles du sommeil, des manifestations psychosomatiques diverses qui sont un langage que certaines parties du corps expriment, à l'insu de l'enfant, quand la parole ne peut pas dire ce qu'il éprouve, et d'autant plus qu'il est jeune.
- Les enfants du divorce contrairement à ce que l'on pourrait penser, n'ont pas plus de difficultés scolaires que les enfants issus de couple non divorcés (30.6% pour les enfants du divorce et 32.4%pour les non divorcés). Mais ses enfants sont;, par contre plus touchés par des troubles du comportements(34.3%) qui peuvent se manifester sous forme d'agressivité à l'école. Mais, étrangement, 10% des enfants de divorcés présente un hyperinvestiment intellectuel et scolaire.Ces enfants sont à l'image de « l'enfant modèle », parfait, : stables, discrets, et travailleurs tels que les adultes en rêverait.Ces sujets ont déserté leur enfance pour entrer directement dans la maturité de l'age adulte, ces petits adultes oublient jeux et bétises pour entrer dans le sérieux du monde adulte.
Pour éviter ce syndrome et d'autres troubles comme celui de l'abandon ou le syndrome d'aliénation parentale, il est important de les rassurer concernant l'amour de leur mère et de leur père, de les aider à exprimer peurs et sentiments, pour contribuer au bon développement de leurs relations avec leurs deux parents et à préserver une image positive de leur mère et de leur père.
Et les parents ?
Lors d'un divorce, le conjoint qui n'a pas décidé de divorcer peut être frappé d'un syndrome dépressif réactionnel. C'est une blessure narcissique qui entraîne un sentiment de tristesse, de culpabilité, de péjoration de l'avenir. On pense qu'on ne va plus arriver à rien. La personne n'est pas bien, dort mal, et a du mal à se concentrer. Le syndrome joue sur tous les registres, se diffuse dans tous les secteurs de la vie de la personne.
Vous pouvez lire l'étude complète de la Société Espagnole de Neuropsychologie ici.
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Votre article est très intéressant, on ne rappelle jamais assez combien les enfants peuvent souffrir de cette période de rupture de leurs parents... Avec mon ex mari, nous avions décidé de divorcer en préservant au max nos deux filles de 4 et 7 ans, nous avons cherché la meilleure façon de faire et nous avons opté pour les services de onsesepare.com, une agence qui propose des accompagnements personnalisés en fonction de vos besoins. Grâce à l'agence OSS, tout a été plus simple, plus fluide et moins lourd. Nous avons avancé à notre rythme et nos filles ont franchi les étapes avec nous, sereinement. Se séparer est toujours une épreuve mais en faisant les choses dans l'ordre, on s'épargne beaucoup de difficultés et de tensions !
Pertinent et éclairant. L'etude met en evidence certains aspects inconnus ou peu.
Je suis divorcée et ma fille à 6 ans. Elle n'a plus de contact avec son papa. Aujourd'hui, elle ne parle plus de lui. Est ce normal?