Les conséquences psychologiques de l'abandon

Essayons d'avoir une compréhension de la situation des enfants abandonnés, d'un point de vue émotionnel, mais aussi concernant l’adaptation à laquelle ils doivent faire face.

25 JUIN 2019 · Lecture : min.
Les conséquences psychologiques de l'abandon

Cette attitude de boycott de la confiance qui les amène à s'opposer à tous ceux qui les entourent et qui cherchent à les encourager à améliorer leur situation actuelle, en particulier dans l’adolescence, les mènera à des situations de confrontation et de rejet par les adultes et les pairs.

En effet, même si leurs proches/entourage essaient de les aider, ils se trouveront devant “un mur” qui s’est déjà détaché de ses sentiments, et surtout de leur sentiment d’avoir besoin des autres et d’empathie avec eux. Ils obtiendront ainsi, la plupart du temps, que ces enfants ou adolescents fassent le contraire de ce qui est bon pour leur adaptation sociale, pour que cela leur confirme leurs propres attentes qui sont :  "je n’ai besoin de personne”, et surtout “ je ne peux pas faire confiance parce qu’à la fin ils vont me quitter”.

Conflits et oppositions face à l'autre

Il faut noter que cette surindépendance les amène à faire face à de nombreuses mesures éducatives proposées dans les cursus universitaires qui sont habituelles dans l’enseignement secondaire parce que, le plus souvent, les apprentissages et les méthodologies, ne sont ni inclusifs ni compensateurs des inégalités, mais promettent au fond la marginalisation des élèves ou leur manque d’insertion dans la société, parce que lorsque ceux-ci ne répondent pas aux exigences académiques et sociales ils suspendent ou génèrent des conflits en cours - le cycle paradoxal négatif et le sentiment d’abandon et de marginalisation craint et désiré à la fois se rétro alimentent. C’est pourquoi le lycée est particulièrement conflictuel pour ces élèves lorsque le conflit entre "mon besoin de l’autre" et la dynamique naturelle du développement (l’autonomie croissante accompagne une diminution progressive de la dépendance à l’égard des adultes) s’aggrave à l’adolescence.

Tenter de passer inaperçu

Il existe un autre groupe, et toujours avec des nuances personnelles différentes que nous simplifions ici : il y a aussi ceux qui, en raison de séparations ou de rejets vécus par des figures qui sont représentatives pour eux, n’ont pas réussi à passer par la petite enfance en toute sécurité et nous pouvons maintenant affirmer qu’ils ressentent un manque de confiance fondamentale en eux-mêmes. Dans ce groupe, nous rencontrons des enfants et des adolescents qui, sans faire beaucoup de bruit, tenteront de passer inaperçus, de se cacher et d’agir en essayant de ne pas être vus.

Considérant qu’au fond ils ne seront pas bien acceptés par l’autre, ils éviteront l’action et le dévouement dans la communication et dans les relations sociales, devenant ainsi des observateurs des relations, anxieux et préoccupés au fond, plus que des participants actifs dans le milieu social. 

Ils sont cependant plus soumis et plus respectueux des règles sociales, ils peuvent même être “hyperadaptés” essayant de déranger le moins possible en faisant en sorte que nous ne les regardions pas autant. Ce manque de confiance en soi les conduit à trouver dans la relation avec le milieu social ce qu’ils transmettent. En suivant une dynamique, dans une certaine mesure semblable à celle du groupe des plus méfiants, ils pensent aussi que : « “je ne peux pas faire confiance aux autres” et que “ils ne m’aimeront pas assez, et qu’ils finiront par me quitter".

Mais pour eux, contrairement à ceux qui se méfient ouvertement et qui vont aux conflits, leur activité est plus limitée, ils n’attirent pas l’attention parce qu’ils sont en apparence plus adaptés, ils n’agissent pas de façon clairement étrange ou différente, c’est comme s’ils disparaissaient dans le groupe, obtenant ainsi, qu’ils soient à peine pris en compte.

C’est pourquoi ils sont passifs et évitent à tout prix les risques, surtout ceux qui les exposent à la dépendance émotionnelle. Comme ceux qui ont une attitude plus combative, s'il s’avère que l'un d'eux ait certaines attentes de rejet face au monde qui l'entoure, il obtiendra que cela se produise finalement. Le vieux dicton selon lequel “on cueille ce que l'on sème“ est aussi une réalité incontestable, car nos attentes ou nos images internes redoutées et désirées à la fois deviennent nos clés internes d’orientation et seront les modèles de comportement les plus habituels que nous adoptons et qui réussiront à faire de ce fantasme une prophétie autoréalisatrice. C’est l’image qui guide notre façon d’agir et que le milieu social qui nous entoure nous rendra pour confirmer nos soupçons.

Un cerveau qui se remodèle

Cependant, il faut aussi rappeler ici que les nouvelles découvertes des neurosciences confirment qu'en Gestalt-thérapie et dans d’autres types de psychothérapies qui travaillent avec l’ensemble de l’être humain est connu de manière plus intuitive et pratique : la preuve réelle de la plasticité de notre cerveau, celui que nos neurones, ou plutôt, nos circuits neuronaux peuvent changer et se reconnecter grâce à de nouvelles expériences structurantes qui peuvent être apprises et répétées.

De plus, ce sont aussi les expériences gratifiantes qui remodèlent le mieux notre cerveau, et c’est pourquoi, suivant comment nous traitons nos enfants, nous construirons leur futur développement cérébral. Ainsi l’affirment M. Siegel et M.Hartzell : “le cerveau est conçu pour poser les bases générales nécessaires à un développement normal, tandis que c’est nous, les parents, qui devons fournir les expériences correspondantes réflectives et interactives mais jamais le bombardement sensoriel ou la stimulation physique excessive-nécessaire pour développer le cerveau social de l’enfant. Le cerveau immature des enfants est si sensible aux expériences de socialisation que les parents adoptifs peuvent aussi être appelés, de plein droit, parents biologiques puisque les expériences familiales qu’ils offrent modèlent la structure biologique de leur cerveau. La paternité biologique n’est qu’une des nombreuses façons dont les parents influencent la biologie cérébrale de leurs enfants”.

Les obligations des parents

Les parents adoptifs ou les parents de familles d'accueil doivent disposer de ressources personnelles suffisantes pour pouvoir supporter un processus de reconstruction de la personnalité qui exigera parfois beaucoup de patience, constance, et être capable de comprendre des situations et des réactions qui ont une signification qui mérite de s'attarder sur le passé de l'enfant pour les comprendre.

Les parents devront aussi s'adapter à l'âge de l'enfant et savoir donner des explications qu'il faut apporter à tout enfant biologique sur ses origines. Il faut devoir vivre avec l’idée que votre fils/fille a deux familles réelles et deux cultures qui peuvent ne pas naviguer dans la même direction mais qui sont dans l’imaginaire et les fantasmes de l’enfant ou de l’adolescent.

Photos : Shutterstock

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Commentaires 2
  • Nénou

    Le sujet est passionnant mais cet article est trop bizarrement écrit, on ne comprend pas ou vous voulez en venir avec ces phrases à rallonge.

  • Céci

    Texte assez incompréhensible comme d'autres de votre site. Il y a un vrai problème de traduction et des erreurs de syntaxe qui rendent la lecture assez insupportable. Dommage, vos sujets sont intéressants mais tellement mal écrits-traduits.

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