L'obsession de rester au lit : que révèle-t-elle ?
Avoir besoin de dix réveils, se lever de mauvaise humeur chaque jour, préférer passer les matinées des jours de congés au lit allongé plutôt qu'à faire des activités d'extérieur pour...
Avoir besoin de dix réveils, se lever de mauvaise humeur chaque jour, préférer passer les matinées des jours de congés au lit allongé plutôt qu'à faire des activités d'extérieur pour profiter de prendre l'air... Rester confiner comme si l'extérieur faisait peur.. Si cela s'applique à vous et que vous considérez qu'il n'y a pas d'endroit plus sécuritaire que votre lit, il est possible que votre obsession pour pour lui aille bien plus loin que ce que vous pouvez penser. Peut-être que vous souffrez de dysanie (difficulté à sortir du lit le matin) ou bien de clinomanie, une obsession incontrôlable de vouloir rester au lit.
La dysanie
La dysanie c'est la difficulté que nous avons à nous lever le matin. Bien sûr nous avons tous nos jours où le reveil du matin est une véritable torture, nous avons du mal à nous lever, et nous remettons le reveil encore et encore pour nous réveiller le plus tard possible.
La dysanie explique le fait que nous aimons rester au lit toute la journée : la personne se sent incapable de se lever alors qu'elle doit le faire, et ce trouble s'accompagne de symptômes. La dysanie est souvent associée à des troubles du sommeil, ou des troubles affectifs. D'ailleurs ce trouble est souvent en lien avec une dépression.
La dysanie se traduit par un mal-être chez la personne et affecte tous les domaines de sa vie.
Les symptômes de la dysanie
Voici les symptômes de la dysanie :
- Forte préoccupation de la personne lorsqu’elle se dit qu’elle doit se lever
- Sensation de fatigue constanteBesoin de retourner au lit dès qu'on en sort
- Mauvaise humeur
- Irritabilité
- Absence de désir sexuel
- Abulie, ou incapacité de faire quelque chose
- La personne se sent sous pression
Si vous en souffrez, il est important de prendre rendez-vous avec un spécialiste afin de savoir si c'est bien le cas, et de vous faire accompagner. Des solutions existes, et les professionnels sont là pour vous orienter.
En attendant, il est primordial de revoir vos habitudes pour améliorer votre hygiène de sommeil, de réguler votre temps de sommeil, de vivre dans l'ici et maintenant, de faire de l'exercice physique et d'apprendre à vous connaître afin d'être plus attentif à vos changements émotionnels et physiques.
La clinomanie expliquée
La clinomanie est un trouble psychiatrique caractérisé par le refus de se lever que manifeste un sujet. La personne préfère rester constamment couchée. Généralement ce sont les personnes souffrant de neurasthénie ou d'une importante dépression qui présentent une clinomanie.
C'est une sorte d'addiction, de rester au lit, de refuser de se lever. Ainsi, les personnes qui présentent des signes de clinomanie, ou de clinophilie, peuvent rester couchées plusieurs jours, même en l'absence de sommeil sans avoir le besoin ni l'envie de se lever. Ce qui pousse ces personnes à rester en position horizontale c'est une immense sensation de bien-être et de sécurité vécue uniquement au lit.
L'un des plus grands problèmes auxquels font face les clinomanes est l'énorme incompréhension de la population face à leurs habitudes paresseuses et à leurs incapacités d'avoir la volonté de changer. La méconnaissance de cette pathologie conduit beaucoup de personnes à traiter ceux qui en souffrent "d'asociaux" ou de "cas". Sans s'en rendre compte, les personnes utilisant ces qualificatifs favorisent l'apparition de nouveaux dégâts d'origine psychologique.
Cependant la grande différence entre les paresseux et les clinophiles est que, alors que les premiers ne veulent pas réaliser une activité qui requiert un minimum d'effort physique ou mental, les second ont besoin d'être couchés pendant des heures même en restant éveillés.
La clinomanie a aussi des conséquences physiques. L'excès d'heures passées au lit par ces sujet se traduit au fil du temps par une plus grande sensation de fatigue, en l'apparition de troubles digestifs tels qu'une constipation très importante ainsi qu'un fécalome (accumulation des selles au niveau du rectum), d'ulcères et d'escarres, et en une notable perte de la masse musculaire.
En plus de l'incompréhension sociale et des dommages physiques, la grande difficulté est celle de diagnostiquer un mal qui est souvent confondu avec d'autres partageant des signes communs, comme la dépression, l'apnée ou autres troubles du sommeil et du comportement.
Symptômes de la clinomanie
Certains des symptômes les plus courants présentés par les clinophiles sont l'obsession pour des objets tels que les oreillers et les coussins, une prédilection pour le mauvais temps qui leur sert d'alibi pour ne pas sortir de la maison afin de rester constamment couchés, ou la procrastination chronique envers tout type d'activité dans ou hors de la maison.
Une des curiosités de cette maladie est que, bien que toute personne puisse la présenter à tout moment de sa vie, elle a une incidence particulière chez les femmes entre 20 et 40 ans, elle est souvent la conséquence des changements hormonaux. L'autre groupe à risque est composé des personnes âgées. D'un côté, c'est le résultat de leur plus grande sensibilité aux perturbations de tous types et, de l'autre, le fruit de la grande quantité d'heures qu'elles passent à la maison sans obligations qui les poussent à bouger ou à réaliser une activité physique. Le fait d'être dans son lit peut également rassurer, l'impression de laisser tous les soucis à l'extérieur comme fuir ses propres responsabilités.
Bien que l'intérêt de la communauté médicale face à cette maladie soit grandissante, il n'existe actuellement pas de remède à ce trouble. Cependant, il existe différents types de traitements permettent que la maladie n'empêche pas la personne qui en souffre d'étudier, de travailler ou de réaliser sa routine et ses tâches ménagères quotidiennes. Un travail d'accompagnement en psychothérapie, de la physiothérapie, voire un complément médicamenteux dans les cas les plus sévères, rendent possible la mise en place de la réalisation d'exercices quotidiens ainsi que l'adoption d'une alimentation saine et équilibrée, afin d'améliorer considérablement la vie des clinophiles.
Photos : Shutterstock
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Je reste plus de 16 heures dans mon lot
ce qui est décrit dans le rapport est absolument exact je m y suis retrouvéean
Ma soeur de 83 ans est soignée pour une dépression depuis le décès de nos parents. Elle a du mal a se lever le matin et se réveille souvent vers 12h ou plus. Après une dizaine de jours très enrhumée, elle a eu quelques confusions d'horaire, manque d'apétit. Je suis obligée de lui apportée les repas, mais elle mange très peu et d'une façon irrégulière. Elle doit passer un scanner cérébral en janvier. Je me sens impuissante. Dois-je en parler à son psychiatre? son médecin généraliste est au courant. Merci de me répondre si cela est possible. t
Je n arrive pas a sortir du lit car rien ne me motive, rien ne m interesse lire, écouter de la musique, regarder la tv. J ai plus envie de rien, plus rien ne me fait plaisir, je n ai pas d ami, je n ai que mes parents. J ai plus envie de me réveiller
Je m'inquiète pour ma soeur. Pendant des années on a cru qu’elle étudiait dans sa chambre. Au fait, pas du tout. Elle passe tout son temps dans sa chambre et cela presque toute sa vie. Elle a maintenant 60ans . Elle ne travaille que 2 jours par semaine. Elle refuse de travailler plus. Elle vit chez une autre de nos soeurs. Elle croit le reste du monde responsable de sa situation.
Ça existe peut-être pas dans les livres de psychologie mais le problème existe chez certaines personnes.
j'essaie de passer le maximum de temps dans mon lit; mais comme je ne travaille plus, je prends le temps de faire le minimum vital pour l'entretien de la maison . Mais pas plus d'une heure par jour; puis je me couche. Je prends même mes repas au lit ; et pourtant, je suis en bonne santé; et je peux voyager seule (très rarement) . Mon lit est mon seul ami.
Je pense être comme cela j ai mm peur de l extérieur du monde
Je trouve cet article très hasardeux... La "clinomanie" n'est nullement reconnue par un organisme ou instance psy quelconque pas plus qu'elle n'apparaît dans la CIM 10 ou le DSM 5...
La clinomanie est-elle répertoriée dans le DMS 5 ? Cordialement