Soif de compréhension

L’Etre humain éprouve peu de nécessité aussi forte que celle d’être compris. Il lui importe de se faire entendre et apprécier.

11 OCT. 2018 · Lecture : min.
Soif de compréhension

Cette soif légitime et très humaine entraîne cependant une réelle problématique de communication entre les gens : celle d'être bien plus centrée sur ce que nous avons hâte de partager qu'à l'écoute de notre interlocuteur.

C'est le moment où nous préparons déjà notre réponse au lieu d'être vraiment présent et attentif.

La plupart des Êtres sont trop englués dans leurs émotions et leur vulnérabilité pour être à l'écoute. C'est pourquoi l'ensemble de nos échanges sont en réalité stériles. Ils nous soulagent, peut-être, mais ne portent pas de fruit.

L'écoute est une décision associée à une vraie volonté de partage et de bienveillance. C'est un principe qui correspond à la forme la plus élevée de la motivation humaine.

Nous avons tous tellement en commun et sommes tous si magnifiquement différents. Nos valeurs, nos objectifs, nos motivations, nos façons d'envisager nos vies et nos univers divergent, quand ils ne s'opposent pas radicalement. Dans ce contexte pouvoir « s'entendre », quand cela se produit, tient plutôt d'une sorte de miracle.

shutterstock-562155895.jpg

C'est pourquoi nous pratiquons tous cet art délicat du compromis qui ne satisfait jamais personne. Nous restons alors sur notre faim d' être « entendus », au moins par quelques uns. « Entente » pour le moins sujette à interprétation, s'il en est.

Heureusement, nous assistons aujourd'hui à de profonds changements de paradigmes et de perceptions, à de magnifiques prises de conscience. Le développement de nouvelles attitudes - et aptitudes -, de nouvelles cartes et de nouvelles façons de penser.

Les travaux de Marshall Rosenberg* , le créateur de la CNV [Communication Non Violente] sont extrêmement précieux. Et pas seulement en cas de conflit, mais bien plus comme une manière d'être en conscience. Ses travaux sur nos interactions et nos émotions sont sans égal à ce jour et font des émules dans le monde entier.

Car enfin,voilà bien le paradoxe : ce que nous voulons pour nous-même, nous ne le donnons pas.

Laurence Besnard-Darolle

Marshall Rosenberg, « Les mots sont des fenêtres ».

Photos : Shutterstock

PUBLICITÉ

Écrit par

Laurence BESNARD-DAROLLE

Consultez nos meilleurs spécialistes en développement personnel
Laissez un commentaire

PUBLICITÉ

derniers articles sur développement personnel

PUBLICITÉ