Je ne me remets pas de ma séparation.
Bonjour,
J'ai 30 ans et il y a deux ans, j'ai rencontré une femme à mon nouveau travail. J'étais en couple et pacsé à l'époque, mais notre relation s'est arrêtée car ça n'allait plus du tout.
J'ai commencé à fréquenter ma collègue de travail, avec qui je m'entendais très bien. On rigolait toujours, beaucoup de complicité etc.
Cette fille avait 23 ans quand je l'ai connu, et s'est faite excommuniée des Témoins de Jéhovah à l'âge de 19 ans. On avait déjà discuter de ça, et j'avoue que son histoire me touchait énormément. Elle s'en est sortie, a sa situation, son appartement etc, mais est exclue de sa famille. Ça m'a fait mal au cœur.
Après ma séparation, nous passions tout notre temps ensemble, j'avoue que je suis très vite tomber amoureux alors que ce n'était pas mon genre de femme de base. Nous avons passé deux mois à se voir, dormir ensemble, coucher ensemble, passer des weekends en Belgique ou autre, jusqu'à ce qu'elle me dise qu'elle entame une démarche pour retrouver les TJ et donc sa famille, et que pour cette démarche, il fallait arrêter qu'on se voit. Elle n'était pas au courant que j'étais amoureux d'elle, je ne voulais pas la brusquer et être également sur que c'était des sentiments amoureux et non une relation pansement. Auparavant, elle avait eu quelque soucis et ma demandé en pleurant de lui promettre de ne jamais l'abandonner, chose que j'ai faite car je tenais vraiment à elle et je l'aimais déjà.
Quand elle m'a dit qu'on devait arrêter, je l'ai mal pris car je me suis dit qu'elle savait très bien qu'elle allait y retourner, mais qu'elle m'a laissé m'attacher. J'ai pris un temps pour y réfléchir, et je suis revenu en lui disant que je souhaitais l'aider dans cette démarche, être présent pour elle. Elle a commencé à aller à des assemblés de TJ, on se voyait toujours et on dormait toujours ensemble en parallèle, on sortait et j'en passe. Au bout d'un mois, elle me dit "on doit arrêter, je ne peux pas faire les deux". Je me mets à pleurer devant elle, je m'écroule. Je lui demande si on peut essayer et que je ferais tout pour la rendre heureuse, car c'est ce qu'elle souhaitait. Elle me dit non, ça a été très froid de son côté. Elle s'en va de chez moi, je lui demande si on peut passer une dernière soirée comme avant, elle me dit oui et le lendemain, tout se termine. Compliqué car nous bossions ensemble..
J'étais triste, je me suis dit encore une fois que j'ai été utilisé, et on discute de tout ça. Puis, je me dis que je vais essayer de comprendre, et je décide de me rendre à une assemblée de TJ. J'écoute, je lis toute la nuit la bible que j'ai eu là-bas, et je comprends finalement pourquoi elle est comme ça, c'est cette religion qui l'impose.
Je m'excuse après d'elle après des disputes, je m'excuse de ne pas avoir compris, et elle me demande de passer chez elle pour vérifier qu'on soit bien sûr la même longueur d'onde. Je viens donc chez elle, on discute autour d'un verre, puis elle me demande si elle peut poser sa tête sur mon épaule, qu'elle en a envie. J'en mourrais d'envie car je l'aimais déjà énormément, mais je lui ai demandé si elle pensait que c'était une bonne idée. Elle m'a proposé de dormir chez elle, j'ai accepté, on a couché ensemble et j'étais juste heureux à ses côtés. Puis s'en est suivi un retour en arrière, pendant 4 mois, on se voyait, on dormait ensemble, je lui avais donné mes clés d'appartement pour que si un jour elle se sent seule, qu'elle puisse se changer les idées ailleurs que chez elle même sans que je sois là. Je n'ai jamais jugé sa démarche, j'ai même fait des choses pour qu'elle puisse pleinement la faire alors que ça allait à l'encontre de ce que je souhaitais au fond. Elle me disait que si elle n'arrivait pas à faire sa démarche, on se mettra ensemble car elle pensait que je pourrais la rendre heureuse.
Chaque jour, j'avais peur que ça s'arrête, mes amis, ma famille m'ont dit que je devais partir, que c'était faux, que j'étais une roue de secours. Je n'en parlais plus car ils jugeaient quelque chose qu'ils n'avaient pas vécu, et moi-même à sa place je ne sais pas comment j'aurais réagi.
Jaimais terriblement cette fille, je la regardais avec beaucoup de sentiments et en même temps, une énorme crainte de la perdre.
Elle a changé de travail, j'ai essayé de l'aider au mieux.
Seul souci dans mon travail, elle avait coucher avec énormément de personnes de la boîte, notre relation ne devait pas se savoir une fois qu'elle était partie car selon mon responsable, il fallait que je coupe avec elle car c'était une fille toxique et "faux cul". J'entendais mes collègues dirent les détails des rapports sexuels avec elle, l'insulter. Ça me brisait le cœur à chaque fois.
Un jour, une fréquentation m'a dit qu'elle l'avait vu embrasser quelqu'un, elle est rentrée chez moi après sa soirée, et je lui ai demandé de prendre ses affaires et de partir, je la raccompagne chez elle, elle crie, hurle, jette des verres chez elle, me dit d'aller voir "ma pute" et marche dans les éclats de verre.
Les urgences viennent, je vais la chercher à l'hôpital et en la ramenant, je lui dis que je n'en peux plus de cette situation, que j'arrête, que c'est sa démarche ou moi.
Elle me choisit, et de là, la peur de la perdre revient plus fort. J'ai pleuré un nombre de fois inimaginable avant ça, et j'ai essayé de faire en sorte qu'elle soit bien. Mais j'avais tellement peur qu'elle parte, que je lui ai menti. J'ai inventé quelque chose de débile pour voir si elle tenait vraiment à moi ou non, car j'avais ce sentiment d'être au bon endroit au bon moment. Elle ne montrait aucune émotion, on en avait parlé et elle me disait qu'elle ne montrait rien pour ne pas montrer ses faiblesses. Le problème, c'est que ce mensonge m'a suivi. J'ai inventé des choses vraiment débiles et insensées (le fait que quelqu'un ait voulu coucher avec moi lors d'une soirée), et pris dans ce mensonge, ça en a engendré d'autres, je ne savais plus comment m'en sortir. Elle a découvert la vérité, ma quitté du jour au lendemain alors que j'avais rendu mon appartement et devait emménager chez elle. Ça a été le drame, ce dont j'avais le plus peur arrivait. J'ai sombré, je suis sans elle, sans logement, et je me suis réfugié dans l'alcool. Je la suppliait de me laisser une chance, mais encore une fois je mentais sur beaucoup de chose. Je ne savais même plus ce que je faisais, je ne dormais plus, je buvais énormément, j'étais la tête dans le guidon, le travail n'allait pas bien, j'ai été diagnostiqué en Burnout. Elle a découvert tous mes mensonges, et à décider de couper les ponts définitivement avec moi.
1 an après cette rupture, je pense toujours à elle, tous les jours. Je l'ai vu avec son nouveau copain, ça m'a brisé le coeur. Elle dit que je l'ai manipulée du début à la fin pour obtenir ce que je voulais, que je ne l'ai pas aimé, que j'ai fait ça pour lui faire du mal. Je me suis demandé si je n'étais pas un pervers narcissique, un malade, un bipolaire. Jai repris de la cocaïne tellement je suis tombé au fond du gouffre, je m'en veux, je suis rongé de remords et de culpabilité d'avoir fait ça, je lui ai promis de la rendre heureuse et j'ai fait tout l'inverse à la finalité. Je n'ai pas fait mon deuil, je ne parle plus de cette histoire car les gens me disent que j'exagère, que ça n'a pas durer longtemps, que ma réaction était compréhensible avec ce qu'il s'est passé avant, mais c'est se dédouaner de mes responsabilités.
Je l'aime toujours, je l'aimerai toute ma vie, je sais que je serais toujours présent et que si un jour elle a besoin, je répondrai présent. Mais ma vie aujourd'hui est triste, je n'y arrive pas. J'ai peur de tout, je bois beaucoup, je voulais faire ma vie avec elle et ma peur de la perdre m'a fait faire n'importe quoi. Je veux tirer des leçons de cette histoire, sans l'accuser de tout.
Je ne sais plus quoi faire