Je suis ingénieur et je m'approche des 40 ans. Même si j'aime bien mon métier, mais il n'y a le côté humain à exploiter. Être à l'écoute, comprendre sans juger, sentir les sentiments des autres, autrement dit, réussir à me mettre à la place de l'autre quand il faut, c'est un processus assez naturel pour moi. Transformer la détresse en joie, c'est ultra passionnant, car on ne change pas le monde, mais on change le monde de quelqu'un, et ça, c'est une richesse sans prix.
Je me questionne si investir 5 ans pour devenir psychologue, sera un choix raisonnable et surtout le choix à faire. Depuis longtemps et jusqu'au jour d'aujourd'hui, le marche du travail pour les psychologues est assez pénible, au moins dans les premières années, selon ce que j'ai pu constater. Sera-t-il un manque de besoin du service de la psychologie ? Non, et ça donne à réfléchir quand on regard le taux de suicides en France.
Je voudrais avoir une vision un peu plus lointaine de ce métier. A votre avis, ce métier pourra connaitre un essor ou sera de plus en plus étranglé ?
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17 AVRIL 2020
· Cette réponse a été utile à 23 personnes
Bonjour,
Quand j'ai commencé mes études de psychologie (il y a plus de 15 ans), on m'a dit qu'il n'y avait pas de débouché. Aujourd'hui je fais des consultations mais aussi de la recherche pour des entreprises privées (avez-vous déjà entendu parler d'UX?). Le type de poste que je remplis est très recherché, plutôt bien payé, et je côtoie tous les jours des ingénieurs. On réduit souvent la psychologie à la psychologie clinique, mais il existe de nombreuses branches très porteuses : La neuropsychologie, la psychologie du travail et des organisations, la psychologie cognitive, etc.
Et même en ce qui concerne la psychologie clinique, il est vrai que ce n'est pas facile de faire sa place, mais ça dépend également où vous êtes situé. Dans les zones rurales, de la même façon qu'il y a des déserts médicaux, il y a des "déserts psycho". Pourtant en zone rurale il y a aussi des écoles (qui se partagent souvent un seul psychologue qui doit faire des kilomètres et ne peut-être présent qu'un jour par semaine), des enfants qui ont besoin d'être testés et orientés, des centres de formation, des pôles emploi, des EPHAD, des hôpitaux, etc.
Par ailleurs, et cela s'observe en particulier dans les écoles, il y a de plus en plus de cas d'autisme constatés chaque année, une explosion des troubles et des maladies mentales. Et, comme vous le mentionnez, il y a également la question de la prévention du suicide en France, en particulier dans le milieu du travail. Le bien-être en entreprise est une tendance assez forte dans le milieu des start-ups.
De là à reprendre 5 ans d'études, ça parait être un engagement particulièrement long dans une économie qui elle, est plutôt dynamique. Il existe néanmoins des possibilités : VAE, DU spécialisés, etc. Il faudrait faire le point sur votre situation : financièrement, quelles sont vos possibilités de reprendre des études? Souhaitez vous devenir psychologue? ou étudier le fonctionnement du cerveau humain? Souhaitez vous changer radicalement de métier par passion pour la psychologie? ou parce que votre travail actuel ne vous apporte pas satisfaction ou manque de sens pour vous?
Comme vous, je suis plutôt positive sur l'avenir DES psychologieS. Si vous le souhaitez on peut discuter ensemble des différents parcours et carrières possibles..
17 AVRIL 2020
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour
Effectivement votre questionnement paraît tout à fait légitime.
Avant d'envisager ce changement dans votre carrière, je vous conseille de rencontrer au moins un/è psychologue qui vous exposera réellement quelle était sa formation et quel est son métier avec tous les aspects qu'on imagine pas toujours (que vous soyez sûr de votre choix).
Ensuite oui, le marché du travail en tant que psychologue n'est pas forcément évident mais là encore cela peut dépendre de la région dans laquelle vous êtes. Dans les structures hospitalières notamment, embaucher un psychologue apparaît peu comme étant une priorité (malheureusement), et c'est un réel problème aujourd'hui (on a tendance à se tourner davantage vers le médical).
Sachez toutefois, que j'ai rarement vu des psychologues avec un temps plein, ils cumulent généralement plusieurs temps partiels et parfois dans des domaines et structures et avec des patientelles différentes (c'est un avantage de ce métier pour moi).
En tant que psychologue vous avez également la possibilité d'exercer en libéral, c'est un pari sur l'avenir mais c'est également une possibilité (que vous pouvez avoir en complément d'une activité salariée ou comme temps plein).
Je rejoins la réponse de ma consœur Inès Avot, la psychologie regorge de spécialités différentes, renseignez-vous afin de déterminer quelle sera la potentielle formation que vous souhaitez suivre : cognitive, sociale, développementale, clinique avec plutôt une approche psychanalytique ou TCC... (d'où l'intérêt de contacter des psychologues pour avoir leur témoignage et faire la différence entre toutes ces branches de la psychologie).
Restant à votre disposition pour d'autres questions.
Cordialement
17 AVRIL 2020
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour AN,
la question peut faire débat, ou inquiéter, c'est selon ses propres angoisses...
En effet, il faut atteindre Bac+5, et parfois il faut plus de 5 ans car la vie n'est pas linéaire et les études peuvent parfois être ralenties selon les événements de vie. Ensuite, il faut garder à l'esprit que la psychologie a toujours été une branche a peu d'ouverture. Il n'y a aucun débouché entre la licence et le diplôme, pas vraiment de passerelle non plus. De plus, comme vous le savez, les soins ne sont pas remboursées, et du fait les personnes démunies financièrement ne peuvent pas financer ce type de soins. Travailler en structure n'est pas simple non plus puisque lié au budget annuel et aux enveloppes décidées par l'état. Pour connaître ce terrain, il faut savoir que dès lors qu'il faut économiser dans un budget, c'est le budget psy qui est imputé ou qui "saute" carrément. Vivre de son activité de psychologue en "libéral" n'est pas non plus facile,et il faut tabler sur plusieurs années de pratique pour pouvoir vivre de sa passion.
En revanche, il existe de nombreux métiers qui permettent d'apporter de l'aide. Vous pourriez rencontrer un conseiller d'orientation (qui est très souvent psychologue!) et recueillir des informations très intéressantes. Vous pouvez aussi passer par un bilan de compétences qui vous aidera à cibler les professions précises qui sont en mesure de vous épanouir professionnellement dans ce champ.
Je vous souhaite de trouver votre voie.
Patricia ELDIN
17 AVRIL 2020
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour
Votre question est une question qui concerne votre vie professionnelle. C'est en effet important, notamment quand on envisage de prendre un virage vers une transition, ce qui semble être votre cas.
L'optique du "marché de l'emploi" est évidemment en jeu dans de telle réorientation, mais ne suffit souvent pas à faire un choix, choix qui engage de façon sérieuse sa personne.
En tant que psychologue clinicienne, mais aussi que psychosociologue, je réalise des suivis et des consultations (visio également) sur ces questions avec des jeunes et des adultes. Il peut être en effet bénéfique d'être accompagné dans ce type de démarches.
Car voyez, vous répondre que le marché de l'emploi est tendu pour les psychologues, ne répondrait qu'à une partie de votre situation et risquerait de ne pas vous laisser l'opportunité de vous engager peut-être dans une voie qui vous correspond et qui comme le reste du monde du travail est en changement.
17 AVRIL 2020
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour AN,
Merci de votre message.
Il semble que vous êtes à un tournant professionnel et que cela vous éveille beaucoup de questionnements et de doutes.
Le marché des psychologues est peut-être pénible, mais ce qui serait intéressant c'est que vous vous demandiez, vous, ce qui vous donnerait envie de vous lever le matin, en allant exercer ce métier. Autrement dit, qu'est-ce qui vous passionnerait dans ce métier, pour quel public, et pour quelles pathologies seriez-vous dans l'enthousiasme de travailler?
Cordialement
Inès AVOT