Comment accéder aux états modifiés de conscience via le yoga ?
La définition du yoga, et les différentes techniques qu’il propose pour accéder à des états modifiés de conscience favorisant la relaxation.
Qu'est-ce que le yoga ?
Il est difficile de dater précisément le yoga, le mot en lui-même apparait vers 1500 av JC. Il est tiré de la racine « yuj » qui signifie unir, mettre ensemble.
Au Ve siècle av JC, il apparait donc à la fois comme un but et un moyen, en effet, il est à la fois la voie et le but à obtenir, ce qui le rend si difficile à définir. On peut le voir comme le contrôle du souffle ayant pour objectif la mise au repos du mental.
Origines du yoga
Entre le Ve siècle av JC. et le II e siècle apr. JC, différents moyens vont se préciser et vont commencer à envisager l'apprentissage des textes afin d'acquérir une connaissance spirituelle (Inana Yoga) ; l'action désintéressée (karma yoga) et la dévotion (Bhakti).
Au IVe siècle, un nouveau pas va être franchi avec le yoga de Patanjali, systématisé dans les Yoga Sutra, qui va présenter une vision particulière du monde issue du Samkya, philosophie dualiste et athée qui oppose deux principes fondamentaux entre eux : Purusha (le Soi, la Conscience) et Prakriti (la Nature, l'Energie).
À partir du Ve siècle, le tantra, notamment du Cashmere et du Bengale va proposer une vision particulière du monde où tout est énergie.
Dans cette conception, un lien est fait entre le microcosme et le macrocosme, entre le corps et l'univers. A travers une discipline, une ascèse (sadhana) on cherche une délivrance (moska). Le réveil de cette énergie assoupie dans le corps, permet la libération, apparaissent alors le tantra yoga (notamment avec la récitation des mantras que nous aborderons plus tard) et le Kundalini yoga.
Ces yogas vont évoluer jusqu'à l'apparition du Hatha Yoga entre le XIIe et le XVe siècle qui va faire le lien entre l'approche posturale et l'énergie du corps à travers des récitations de mantras, des mudra (gestes psychiques) et des bandha (verrous énergétiques).
Après le XVe, particulièrement au XVIIIe siècle, les premiers ouvrages décrivant des postures (asanas) apparaissent.
Parmi les maitres contemporains, Sri K. Patthabi Jois (1915-2009) a étudié le sanscrit, les Védas , et enseigné le yoga, pendant 70 ans. Il a développé avec son maitre Krischnamacharya, en étudiant avec lui pendant 25 ans, une méthode unique appelée Ashtanga Vinyasa Yoga.
Dans les années soixante, les premiers européens viennent à sa rencontre, André Van Lisbeth va importer cette pratique en occident, notamment aux états Unis, ce qui va lancer le point de départ de la croissance du yoga sur tous les continents.
Les écrits du yoga
• Les védas (science, ou savoir)
Ce sont les plus anciens documents écrits en sanscrit archaïque sur les religions de l'Inde. Ils jouent plus ou moins un rôle analogue à celui de la Bible pour le Christianisme. C'est un ouvrage de référence qui a valeur normative dans les domaines intéressant la vie religieuse et sociale.
• Les upanishad (assis au pied du maitre)
Plus que des textes, ils forment la vérité absolue révélée par des sages. Ils constituent la connaissance théorique du Veda et enseignent la Vérité ultime et les moyens d'y accéder. C'est grâce aux mantras upanishad que les occidentaux ont découvert la religion hindoue.
• Hathayoga Pradikipa
Il s'agit d'un texte fondé sur des textes classique en sanscrit rédigé au XVe qui inclut des informations sur les asana (postures), le pranayama (disciplines respiratoires), les chakras (centres d'énergie spirituelle dans le corps subtil) entre autres sujets.
• Les yoga sutra
Les Yoga Sutra de Patanjali sont un des écrits clés, ce texte pour lequel il existe de nombreux commentaires et interprétations décrit le moyen d'accéder au but ultime du yoga qui est l'état de Samadhi. Le Patanjali yoga (ou Raja yoga) comprend huit étapes fondamentales.
- 1. Les Yama ont pour but d'harmoniser les relations sociales consistent en cinq aspects.
- ▪ Ahimsa : non-violence
- ▪ Satya : vérité
- ▪ Asteya : honnêteté
- ▪ Aparigraha : non possessivité
- 2. Les Niyamas ont pour but d'harmoniser notre relation à nous même en réduisant les tensions entre les actions extérieures et les attitudes intérieures.
- ▪ Shaucha : propreté
- ▪ Santosha : contentement
- ▪ Tapah : austérité
- ▪ Swadhyaya : étude de soi
- ▪ Ishwarapranidhana : abandon à la volonté cosmique
- 3. Les Asana sont les postures qui permettent d'équilibrer le système nerveux et énergétique
- 4. Le Pranayama, est un ensemble de techniques respiratoires qui permettent de développer l'énergie vitale (le prana) qui est dans le corps.
- 5. Pratyahara consiste à diriger la perception vers l'intérieur de soi, c'est à dire de se couper de l'expérience sensorielle.
- 6. Dharana est la concentration du mental, l'étape précédant la méditation, c'est-à-dire à fixer son attention sur un objet à l'exclusion de tous les autres, comme nous le ferions avec la flamme d'une bougie. Il peut aussi s'agir d'un symbole psychique comme un mantra ou une divinité ou quoi que ce soit qui suscite une attirance spontanée. Il requiert une pratique régulière et persistante.
- 7. Dhyana est la méditation, lorsque la personne réussie à se concentrer sur une longue période, et se retrouve submergé par le symbole psychique
- 8. Samadhi est l'état qu'il faut atteindre, un état de perception pure dans lequel il n'y a plus de perturbations mentales. La conscience déconnecte alors le mental du monde manifesté. Le résultaT est le yoga (ou union).
Les techniques de yoga induisant des EMC
Le yoga Nidra
L'origine du yoga nidra remonte à plusieurs milliers d'années, elle s'inspire des traditions du Shivaïsme du Cashmere et du Vedanta, c'est une technique courante de yoga qui désigne initialement « le sommeil de Vishnou » qui personnifie la source de la création. Il peut également être représenté sous la forme de la déesse Shakti.
On retrouve ses premières références dans des textes tantriques aux alentours du IIIe siècle. Initialement, il s'agit d'une pratique issue de l'Hindouisme, mais qui va être profondément influencée par les épopées épiques indiennes, les textes médiévaux du hatha yoga qui vont faire référence à cette pratique comme à un état atemporel de pure conscience ou de conscience à la limite du sommeil, et les techniques de relaxation occidentales du XIX ème siècle.
Au cours du XXème siècle, sa popularité va s'accélérer grâce en 1952 à SwamiSatyananga qui va fonder son école en inde et rédiger un de ses textes fondateurs en 1974 Yoga Nidra. Un de ses disciple prendra le relai en fondant une école au Danemark et en réalisant plusieurs enregistrements de yoga nidra.
En 1987, Richard Miller découvre le nidra et fonde l'Irest Institute alliant yoga Nidraet courant de psychologie occidentaux.
Enfin en 2010, le Yoga Nidra network est créé afin de promouvoir les études et la pratique thérapeutique du yoga nidra.
Le yoga nidra est également appelé yoga du sommeil, sa pratique améliorant considérablement la qualité de celui-ci. Agissant sur tout le corps, le yoga nidraamène le pratiquant à un état de relaxation physique, mental, émotionnel et spirituel. On peut retrouver certains de ses effets dans la sophrologie, notamment par sa capacité à placer la personne aux portes du sommeil.
En effet, le pratiquant se retrouve dans un état entre veille et sommeil, parfaitement relaxé tout en étant conscient de ce qui se passe autour de lui.
L'entrée dans la séance se fait par la relaxation, la plupart du temps en position de Savasana, posture dite du « cadavre » où l'on se trouve allongé sur le dos, les pieds tournés vers l'extérieur légèrement écartés, les bras le long du corps avec les paumes de mains tournées vers le haut. Afin d'entrer en relaxation, la séance démarre par un « scan du corps » où l'on détend une à une toutes les parties du corps. Cet état atteint est propice à un travail dirigé par la voix du professeur de yoga. Afin de tendre vers l'idéal que la personne souhaite atteindre, il lui est demandé de prononcer un « sankalpa », une intention avant la visualisation d'une scène apaisante qui aura pour but d'éliminer les émotions négatives ou les traumatismes anciens.
La pratique du yoga nidra procure de nombreux bienfaits sur la santé
- Une meilleure gestion du stress, mais également du sentiment de relaxation et de paix, tout en permettant de contrôler ses pensées et d'avoir une meilleure conscience de soi.
- L'amélioration de la qualité de sommeil : on peut alors se passer de somnifères et constater une facilité d'endormissement et une meilleure qualité du sommeil. les personnes en état de méditation dans une séance de nidra sont dans un profond état de relaxation, comme lorsqu'ils dorment, mais sans dormir; en effet les ondes alpha ne sont pas réduites ce qui montre que les personnes ne dorment pas. Cependant, cette pratique améliore la qualité du vrai sommeil, plus précisément de la phase du sommeil où le cerveau se repose et où la résilience émotionnelle augmente, celle où l'on peut constater les REM (mouvements oculaires rapides)
- Une pacification du mental : pensée plus structurée, moins de pensées parasites ou négatives.
- Une meilleure gestion des émotions.
- Un meilleur contrôle de ses pensées et une meilleure conscience de ce qui nous entoure.
- Un moyen d'amorcer les changements de sa vie de manière non violente.
- Un éveil à la spiritualité.
C'est à mon sens une pratique extrêmement intéressante dans la mesure où, contrairement aux autres formes de yoga, elle ne met pas l'accent sur les asanas, les postures, mais au contraire, ne nécessite pas d'effort physique. Il s'agit donc d'un état d'être, une sorte de méditation guidée qui se situe entre la sophrologie et l'hypnose en voyageant à travers les ondes cérébrales.
Les bols chantants
Les bols chantants que l'on nomme aussi bols tibétains ou himalayens, sont intimement liés à l'histoire du Tibet, mais on les retrouve en réalité dans la plupart des régions Himalayenne donc également au Népal ou au Bhoutan. On suppose qu'ils auraient été créés à l'âge de bronze dans le but de servir des rituels chamaniques.
Ils ont une forme de cloche renversée et s'accompagnent d'un bâton, ils étaient utilisés comme instrument dans les écoles bouddhistes, mais leur utilisation s'est étendue au monde entier. Les vibrations sont envoyées au bol via le bâton ; en faisant faire des tours au bâton autours du bol, on conserve ces vibrations, on les répand par les frictions qui créent un phénomène de résonnance.
Cette technique nécessite de comprendre et d'accepter qu'il existe des champs vibratoires, et sept chakras principaux qui servent d'entrée d'énergie au corps physique. Il s'agit d'adhérer au fait que lorsque le bol chante, il vise à rétablir la bonne circulation de cette énergie entre les chakras.
Le fait que ces bols soient intimement liés aux chakras, est un des aspects qui me plait particulièrement car j'adhère entièrement à l'idée.
Pour ce lien particulier ; les bols sont traditionnellement forgés dans sept métaux différents sensés symboliser les sept chakras et les sept corps du système solaire et leur conférer leur « pouvoir ».
- 1er Chakra : Le fer pour Mars, note Do
- 2e Chakra : L'argent pour la Lune, note Ré
- 3e Chakra : L'or pour le Soleil, note Mi
- 4e Chakra : Le cuivre pour Vénus, note Fa
- 5e Chakra : Le mercure pour Mercure, note Sol
- 6e Chakra : L'étain pour Jupiter, note La
- 7e Chakra : Le plomb pour Saturne, note Si
Les bols tibétains, tout comme les gongs himalayens font partie intégrante de la thérapie du son qui génère de nombreux bienfaits. Ce n'est pas un hasard s'ils sont utilisés depuis des millénaires et il ne faut pas tomber dans le piège simpliste de les prendre pour un rituel sonore d'illuminés.
Il s'agit bien là de vibrations du corps, il faut donc imaginer que les fréquences vibratoires du corps sont importantes et peuvent être modifiées voire restaurées.
En effet, les sons émis par ces bols, qu'on pourrait qualifier de « chamaniques » agissent un peu comme un « médicament » énergétique, ils peuvent agir sur la dépression, les troubles liés au stress ou la douleur en entrainant les ondes cérébrales à se synchroniser avec le bol. De ce fait, leurs utilités sont diverses.
Les bols chantants vont équilibrer les deux hémisphères du cerveau, ils peuvent aider à lutter contre l'insomnie ou nous aider à modifier nos vieilles habitudes, et nous amener consciemment à comprendre qu'elles ne nous servent plus et nuisent à notre santé. Par exemple, les bols chantants peuvent être d'une aide précieuse pour l'arrêt de la cigarette.
Au-delà de cela leur utilisation aide à supprimer l'énergie et les émotions négatives, elle favorise l'introspection et la connexion à son « moi supérieur », elle prépare à une relaxation profonde.
Les bols chantants peuvent également être utilisés comme aide dans le cadre d'une récupération suite à une maladie ou un traumatisme, ou proposer un soulagement à des traitements médicaux invasifs, je pense qu'il ne faut pas s'en priver.
En complément à leur utilisation habituelle, sur la simple détente ou le sommeil par exemple, on peut les utiliser pour se détendre face aux défis de la vie, pour s'accorder une parenthèse qui va nous aider à augmenter notre niveau d'énergie, notre créativité ou notre motivation.
Ils ont également des bienfaits physiques tels que la suppression des toxines, l'auto régénération cellulaire ; ils stimulent la circulation sanguine, les glandes endocrines et régulent le fonctionnement hormonal. Leur effet sur le stress induit également un renforcement du système immunitaire. Nous avons donc beaucoup à gagner à les utiliser.
Enfin, on peut également les aborder d'une manière encore plus énergétique ; en effet, ces sons qui préparent à une méditation profonde favorisent les messages intuitifs, la pensée créative car ils accroissent notre capacité à entendre plus qu'à la normale grâce aux ondes sonores émises. Ils jouent sur le ressenti, qui est réel, presque palpable et surtout tellement logique lorsqu'on se remémore que le son est avant tout une vibration qui va traverser tout notre être.
Il ne faut pas omettre qu'il est perçu par chaque cellule de notre corps. C'est ce qu'il fait qu'il est depuis longtemps utilisé par des guérisseurs.
Lorsqu'on fait chanter un bol à coté d'un verre d'eau, on peut facilement voir les vibrations induites par le son ; notre corps est majoritairement fait d'eau, il vibre donc également de manière similaire.
Les flux liquides du corps humains circulent plus ou moins bien selon nos émotions, notre environnement ou notre alimentation etc. Lorsqu'on est familiarisé à l'utilisation des bols chantant, on perçoit physiquement ces vibrations qui dépassent totalement le seul sens de l'ouïe, on les ressent, elles pénètrent notre corps et créent un effet subtil sur celui-ci. En effet, les vibrations des bols viennent remuer les zones stagnantes, le son crée un mouvement et mobilise les densités énergétiques encombrantes.
Pour cette technique, il convient d'accepter que le son pénètre en nous-même pour réharmoniser nos cellules en agissant sur le noyau.
Lorsque cette réharmonisation est effectuée, le corps retrouve son équilibreIl ne faut pas douter que cette capacité à nous toucher au plus profond de notre corps influe également sur des plans émotionnels et spirituels. Il n'y a donc pas à se priver de leur utilisation dans un processus de guérison, mais pour cela, il est nécessaire de sortir des sentiers battus de la médecine occidentale et d'ouvrir les « écoutilles » sur une vision plus orientales de la médecine qui prend en compte l'énergie.
Si l'on se penche sur la médecine traditionnelle chinoise ou l'ayurvéda qui sont des médecines millénaires, on apprend que la vision de la maladie est différente. Elle est due à un déséquilibre énergétique des cellules d'un organe, une dysharmonie du corps.
Or le corps est fait de matière, celle-ci vibre sur différentes fréquences qui peuvent être modifiées.
Les bols créent un rééquilibrage énergétique, ils changent les fréquences de cerveau et le font passer de bêta vers alpha, état de proche relaxation proche du demi-sommeil. Les bols peuvent également mener à une fréquence thêta, de 4 à 7 Hz correspondant à l'état de profonde relaxation en éveil, état qu'atteignent les personnes habituées à souvent méditer. Leurs sons sont spécifiquement travaillés pour former des fréquences harmonisées relatives à la note « la » qui est la fréquence sacrée en musique (432 Hz).
En équilibrant les ondes des deux hémisphères du cerveau par le son, le niveau de bien être ainsi que les performances mentales et intellectuelles sont optimisées. En effet cette synchrothérapie n'a, comme nous l'avons vu, que des avantages pour le corps ; au-delà de ceux-ci, l'intuition et la clarté d'esprit sont augmentées, notre système nerveux est positivement affecté.
Le son des bols tibétains va permettre de libérer les tensions accumulées qui peuvent être nuisibles, en générant un état encore plus profond de relaxation telle que la science l'entend et reconnait maintenant aisément les bienfaits.
Les techniques d'utilisation des bols provoquent des vibrations différentes en fonction de ce que l'on souhaite traiter ; en effet le fait que le bol soit frappé avec la mailloche, ou qu'on le fasse « chanter » par mouvement circulaires, va induire différents sons qui harmoniseront directement le cœur de nos cellules et agiront sur le champ vibratoire.
Ceci n'a quelque part, rien d'étonnant dans la mesure où on sait déjà que les sons harmonieux, la musique, ont un effet notoire et mesuré sur les plantes ; des études ont été menées sous serre ont montré que les plantes poussaient plus vite et étaient en pleine santé lorsqu'elles recevaient de la musique douce. Il a été noté exactement le contraire lorsqu'on leur fait écouter du Heavy métal ! les plantes ont donc des gouts musicaux !
Des expériences similaires ont également été menées sur des animaux, en particulier sur des vaches laitières qui ont vu, pour celles entourées de musique douce, leur production de lait augmentée de 27%.
Il n'y a donc rien d'étrange au fait de croire que les sons harmonieux ont un effet bénéfique sur notre corps ; or il n'y a rien de magique dans cela, mais il y a bel et bien une question de transfert d'énergie et de taux vibratoire.
Cela nous amène à nous pencher sur l'importance de notre corps énergétique (appelé aussi corps éthérique) qui au moyen des sons peut se nettoyer des pensées négatives, et débloquer des nœuds énergétiques qui occasionne des blocages sur le corps physique.
D'un point de vue plus ésotérique, les bols chantants pourrait même préparer à des voyages « hors du corps ».
Qu'on adhère ou non à cette utilisation plus ésotérique, force est de constater que la médecine moderne commence à valider une utilisation des sons et en particulier des bols dans certains processus d'accompagnement de traitement contre le cancer, et également en médecine interne où le son est métabolisé chimiquement dans le corps en procurant des effets comparables à ceux des opioïdes dans le traitement des douleurs chroniques.
L'utilisations des bols tibétains peut amener des bénéfices conséquents dans le cadre d'apaisement des insomnies ou de troubles du sommeil, de dépressions, et également de tensions musculaires ou articulaires.
- Le pranayama (sanskrit IAST : prāṇāyāma ; devanāgarī : प्राणायाम)
« Là où le mental est, la respiration est », cette phrase tirée des Upanishad résume bien l'intérêt des pranayamas. Le pranayama est la discipline du souffle et de l'énergie vitale universelle (pranâ). Lorsque l'on maitrise sa respiration et son rythme, lorsqu'on l'allonge tellement au point qu'elle semble s'arrêter, il y a une union entre la conscience et l'énergie qui permet de sortir du mental.
Le second chapitre de la Hatha YogaPradipika a pour objet le pranayama.
Voici ce que disent les trois premiers versets : "Étant fermement établi dans la pratique des asanas, ayant maîtrisé ses sens et prenant une alimentation nourrissante et modérée, le yogi doit pratiquer le prânayama tel qu'enseigné par son Guru. Quand le souffle et irrégulier, l'esprit est fluctuant, quand le souffle est stable, l'esprit l'est aussi. Pour atteindre la stabilité, le yogi doit retenir son souffle. Tant que le souffle demeure dans le corps, il y a la vie. Quand le souffle s'en va, la vie s'en va aussi. C'est pourquoi l'on doit discipliner le souffle ».
Il constitue le quatrième des huit membres du hatha yoga. Patanjali le décrit comme l'arrêt de l'inspiration et de l'expiration après que l'on ait acquit une posture stable. Le Pranayama est la suite logique des asanas et permet le travail sur les centres d'énergie.
Il ne s'agit pas là de la simple respiration telle que nous la connaissons, mais de l'utilisation du souffle comme manifestation extérieur de l'énergie vitale qu'est le pranâ, qui constitue une véritable nourriture du corps. Il va se diffuser au travers de notre corps par la suspension du souffle ou son arrêt, c'est pourquoi il s'agit de travailler sur des arrêts de souffle (kumbaka) à vide ou à plein.
Il y a plusieurs techniques avec des rythmes différents, par exemple :
• Le souffle Ujjayi
On l'appelle le souffle victorieux, c'est une respiration effectuée par les narines dans laquelle on fait passer le souffle en le contraignant à travers la gorge. L'air en frottant, produit un son spécifique, caverneux et sifflant. C'est une respiration bruyante à l'inspire comme à l'expire qui ont la même durée.
• La respiration égale Samavrtti
Elle a pour but soit d'augmenter la capacité énergétique avec un rythme rapide d'alternance inspire et expire d'une durée égale rapide, soit d'établir une vibration en alternant inspir/pause/expire/pause de même durées (respiration carrée).
• La respiration inégale Vismavrtti
Par exemple sur un rythme1/2 : On expire le double de l'inspire, ceci a pour but d'apaiser le mental. Ou encore 1/4/2 : on inspire sur un temps, on retient cette inspire sur quatre temps et on expire sur deux temps. Le but est ici de diminuer les vibrations du corps.
Nous savons qu'il existe un lien direct entre le souffle et les émotions. Celui-ci est influencé par celles-ci comme par nos états d'âme. Il varie selon que nous rions, pleurons, ou si nous sommes stressés.
La manière dont nous respirons peut nous aider à contrôler nos émotions négatives, et à créer des états émotionnels positifs. Le souffle peut, par la stabilité qu'il apporte lorsqu'il est maitrisé, aider à prendre du recul sur les évènements de la vie pour les observer à distance. Il permet de réfléchir avant d'agir.
Les mantras
Un mantra est un ensemble de sons continuels répétés qui libèrent la pensée afin d'ouvrir le champ de la conscience à un niveau plus élevé. Réciter des mantras implique qu'on donne au son la mission particulière d'élever l'âme vers ce qu'il y a de plus beau dans le Divin ou à l'intérieur de nous-même et qu'on voit en la musique un chemin vers sa propre conscience supérieure, vers sa lumière divine.
Il est là encore question d'énergie, dans les Tantras qui sont des textes en rapport avec des traditions ésotériques prenant racines dans les philosophies hindouistes et bouddhistes, on considère que le corps humain est constitué de canaux énergétiques les « nadis » qui se terminent par des voyelles et des consonnes de l'alphabet Sanscrit. Au nombre de soixante-douze mille, ils permettent la circulation de l'énergie vitale « le prana ». L'homme, contrairement à l'animal, a donc cette formidable capacité à parler et chanter de multiples sons.
Les mantras qui découlent de ces sons, ont des pouvoirs qui leurs sont propres. Ils ont tous pour effet de purifier le mental, mais au-delà de cela, chacun d'eux a sa spécificité. Bien entendu, elle ne peut tendre que vers le bien et le bon ; on retrouve donc des mantras destinés à accroitre la sagesse, la bienveillance, ou encore la longévité ou la protection.
Pour en citer un bien connu du grand public, on peut réciter le mantra de Bodhisattva Tachenzéri « OM MANI PADME HUM », à voix haute ou intérieurement. On retrouve ce mantra très souvent écrit également, sur des moulins à prière et même gravé dans des pierres. Ce mantra est l'expression de la compassion de Bouddha et réunit à lui seul tous ses enseignements. Par sa récitation, l'esprit se pacifie et il permet de progresser sans obstacles à travers les différents degrés de réalisations afin d'accomplir le bien.
L'intérêt de la récitation des mantras dans un but thérapeutique est d'éviter la dérive attentionnelle. En effet, nous savons que nous ne pouvons pas nous concentrer sur un objet ou une image mentale donnée longtemps, rapidement, notre attention dérive vers d'autres pensées, le mantra peut donc aider à éviter les pensées incessantes.
Les anciennes traditions de pratiques de méditations ont développé plusieurs techniques afin d'aider l'esprit à rester concentré et réduire les dérives attentionnelles qui sont omniprésentes pendant les méditations, entrainent un niveau réduit de vigilance similaire aux premiers stades de la somnolence. La récitation de mantra entraine une dérive attentionnelle sur le mantra tout en évitant évite l'endormissement lors d'une méditation.
Dans un processus thérapeutique, ile ne s'agit pas de faire méditer la personne, en revanche, il s'agit bien d'éviter des fluctuations de mental qui peuvent entrainer des symptômes handicapants comme par exemple lors de processus compulsifs.
La dérive attentionnelle induite par la récitation de mantras est accompagnée par une amplitude accrue de basses fréquences EEG 1-3Hz delta et 4-7Hz thêta, soit un état de conscience modifié.
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