En perdition, je consulte mais rien ne bouge
Bonjour,
Je préfère prévenir au préalable que les lignes qui suivent ne sont pas des plus plaisantes à lire mais elles sont le reflets de ce que je suis, merci à ceux qui me liront.
Par ou commencer, j'ai 36 ans, je suis célibataire sans enfant... une vie plutôt instable jusqu'ici suite au décès de ma mère à l’âge de 19 ans, je n'ai fait que changer de boulot et de ville sans jamais pouvoir me poser véritablement, tout en gardant à l’intérieur ma peine profonde, je me suis dit comme leitmotiv à l’époque que je ne devais pas rajouter de la peine aux autres voyant la tristesse générale autour de moi. Ma dernière tentative d’être heureux se solde à nouveau par un échec puisque je quitte la région lyonnaise ou j'étais installé depuis 4 ans avec un travail stable et une situation plutôt correcte. Le hic c'est qu'une fois de plus, j'ai à nouveau tout détruit suite à une rupture sentimentale. Une histoire brève de 9 mois à laquelle je n'ai laissé aucune chance pour me rendre compte que j’ai tourné le dos à une possible belle histoire et pourtant…
Depuis Je me suis enfoncé dans une dépression depuis qui dure depuis 1 an à présent et dans laquelle je n’arrive pas à me sortir. Cette dépression est d’une intensité que je n’ai jamais ressenti jusqu’ici, je n’ai jamais vraiment été bien dans ma peau et je pense même avoir développer une propension à me faire du mal (tabac, alcool, pornographie). Pourtant en arrivant sur Lyon, je m’étais juré de mettre fin à la souffrance, de m’autoriser à être heureux, je me suis inscrit à un club de tennis, dans diverses associations (jardinage, événement culturel,…) malgré la difficulté de s’installer dans une ville nouvelle, je me suis pas mal débrouillé, j’étais actif, bien dans mon travail, je faisais des rencontres amicales et intimes… puis j’ai rencontré cette fille qui me correspondait en de nombreux points, mais je ne suis pas tombé amoureux ou du moins je ne l’ai pas ressenti pendant nos 9 mois de relations, j’y ai mis un terme pour me rendre compte de l’erreur que j’avais commis, dans le même temps elle n’a pas souhaité revenir et je la comprend. J’ai eu comme un effet miroir car nous partagions un système de valeur commun mais a contrario de moi, elle l’appliquait en tout point, ce qui est loin d’être mon cas. De plus, elle à aussi perdu sa maman à l’âge de 19 ans, j’ai comme ressenti que j’étais face à un miroir opposé, j’ai compris l’immensité de mes déséquilibres et des compensations que j’avai mis en place tout au long de ces années. Et la…, régression totale, bien qu’ayant engagé un travail avec une psychologue, j’ai fais un bond de 5 ans en arrière et je suis retombé dans un grand huit émotionnel qui me laisse aujourd’hui exsangue… tout y est passé, mes nouvelles amitiés, mes activités, mon travail, ma santé, je me suis laissé embarqué dans un torrent de tristesse, de colère, d’injustice. Je quitte cette région qui était pour moi synonyme de renaissance après un parcours compliqué… Mes collègues de travail ne me parlent quasiment plus, mes contacts sur Lyon ne m’ont pas vu depuis des mois, je pars sans grande conviction de ce qui m’attend en région parisienne, mais à part la présence de mes frères qui sont au courant de mon état et me soutienne comme ils peuvent, bien que je perçois qu’il ne comprenne pas l’étendu de mon mal être et sont souvent dépourvu fasse à mon indécision et mon incohérence.
Aujourd’hui je comprends que ce mal être que je porte depuis 15 ans m’a fait construire une personne qui ne correspond pas à mes valeurs profondes, je suis cachotier, manipulateur, procrastinateur, j’ai extrêmement de mal à prendre des décisions, à avancer… je suis très seul car je n’arrive pas à garder et entretenir les liens que je crée, cette solitude cela va sans dire m’est de moins en moins supportable pour ne pas dire plus. L’acalmie que j’ai pu ressentir les premières années de mon arrivée sur Lyon n’était qu’un leurre et la crise qui couvait est la plus dévastatrice que j’ai pu connaître. Maintenant que la majeure partie des choses sont détruites, il y’a comme un léger apaisement mais surtout une immense tristesse et une cicatrice de plus à mon actif. J’arrive à me dire que je ne veux plus créer de lien pour ne plus faire de mal autour de moi. Mon estime de moi est évidemment au plus bas, je suis convaincu que tout ceci est drivé pour me détruire en premier lieu et je ne veux plus jamais revivre cela car je sais que la prochaine sera probablement la bonne.
La première psychologue qui m’a suivi pendant 8 mois, ne m’a pas permis d’avancer, j’ai changé pour une personne pratiquant l’hypnose et je n’ai toujours pas l’impression que les choses s’améliorent… Je suis las de tout cela, je me déteste au plus haut point et je crois de plus en plus fermement que je n’aurais jamais le droit au bonheur, plus rien ne sort de moi en dehors de la culpabilité, du dégout et de la souffrance…
Je souhaiterais savoir quelles sont les démarches à engager pour comprendre et affronter ce coté sombre de ma personnalité qui détruit tout sur son passage, ne laissant que colère, tristesse et dégout de soi-même.