Réalisée par Vincent Deletre · 23 nov. 2017Psychothérapie
Bonjour,
Un psychologue qui créé un lien amical avec son patient reste-t'il dans le cadre de sa fonction ? Ou est-ce considéré comme une dérive ?
Quelles sont les pratiques tolérées / acceptables ?
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23 NOV. 2017
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Bonjour Vincent,
Une autre manière de prendre votre question est d'évoquer le "cadre" de la thérapie: le praticien reçoit le patient dans un local dédié (certains, dans certains cas où la personne n'est pas mobile, font des consultations à domicile). En principe - en tout cas pour tout ce qui relève de la psychothérapie, ou de la psychanalyse, le praticien ne touche pas son patient (cad il ne le prend pas dans ses bras ou ne lui tape pas sur l'épaule) en dehors de la poignée de main de bienvenue et de fin de séance. L'espace de la thérapie n'est pas un espace de conversation amicale, mais un espace transférentiel qui exige du praticien une forme de retenue, de distance, de non communication de tout ce qui en effet relève de sa vie privée...
Bref, le thérapeute peut être (et je dirais même doit être) bienveillant mais en principe il n'a pas à mettre en jeu dans la thérapie les éléments de sa vie propre. C'est aussi une question d'éthique...
En espérant avoir pu contribuer à vous éclairer sur cette question importante.
27 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour
Votre question ressemble à un test projectif! Mais pour éviter de lui donner une telle dimension, il convient de distinguer plusieurs niveaux. Tout d'abord, aucune thérapie ne peut réussir dans un cadre de haine et d'hostilité! Au contraire, toute thérapie doit se dérouler forcément dans un cadre de confiance et de disponibilité amicale. Même en psychanalyse, cette "amabilité" mutuelle peut faciliter la thérapie et même elle peut modérer le contre-transfert lorsqu'il vient à se former. Sinon, le patient abandonnera la thérapie, ce qui s'est passé même avec Freud (Cf. Cinq psychanalyses). Mais cela ne s'appelle pas "amitié", car celle-ci est un lien intime entre deux personnes qui se connaissent bien et qui s'aident et se rendent des services mutuels en cas de besoin. Or, aucun psy ne peut nouer de telles relations avec tous ses patients. S'il vient à en nourrir une avec l'un d'eux, leur relation amicale se placera automatiquement hors du cabinet ou en tout cas hors du protocole clinique. Ils vont se rencontrer dans un café, etc. Ils peuvent devenir de vrais amis, mais l'effet de la thérapie est annulé. Cela vaut déjà pour deux partenaires de même sexe. Si maintenant, ils sont de sexes opposés, ils s'embarqueront dans un autre type de relations passionnées et passionnantes… Remarquez que ce type de relations peut donner de bons résultats pour la thérapie de l'un ou de l'autre, mais c'est une thérapie tout à fait exceptionnelle qui n'a aucun prix estimable!!!!!
24 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Vincent,
La plupart des réponses que j'ai lues concernent la psychanalyse ou la psychothérapie analytique, ou en effet, le thérapeute doit rester aussi neutre que possible pour permettre le fameux transfert. Il existe d'autres types de thérapies, comme les thérapies comportementales ou les thérapies humanistes qui ne sont pas aussi intransigeantes sur cette question, dans la mesure ou elles ne travaillent pas sur le transfert.
En fait, je dois dire que votre question éveille ma curiosité. Pourquoi la posez vous ?
Bien à vous
Anne van Doorn
24 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour
Pour moi une telle situation est à éviter à tout prix.
Il est très important que la thérapie se déroule dans un cadre précis qui doit permettre l'émergence de transfert et contre transfert sans que cela "dérape " au niveau relationnel. Ceci est une sécurité aussi bien pour le thérapeute que pour le patient.
Par ailleurs je n'accepte pas non plus mes connaissances ni leurs proches comme patients.
Bien cordialement
Stefanie Bohme
Psychologue clinicienne
Analyse systémique
Enfants ados adultes
Thérapie familiale et conjugale
24 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
bonjour
Tout d'abord, qu'entendez vous par lien amical?
Quels sont les limites de ce lien?
Dans quel cadre, si cadre il y a, a t'il lieu?
les questions sont nombreuses, pouvez-vous affiner votre demande?
Cordialement
24 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour Monsieur,
Il me semble que "lien amical" ne veut pas dire "lien d'amitié"...
Avoir une "attitude amicale" comme thérapeute ne me semble pas une "faute"..., au contraire, dans le cadre d'une thérapie où un lien important se crée automatiquement entre le patient et son "psy".
La neutralité est "un leurre"..., et une grande bienveillance est nécessaire pour que le patient ait envie de s'engager dans un parcours qui comporte toujours des remises en question douloureuses.
Par ailleurs..., la thérapie familiale enseigne la "référence à soi" (ou l'auto-référence) du thérapeute (qui s'autorise à raconter ses expériences de vie quand elles "rappellent" celles de son patient), donc un peu moins de "secrets" que dans la psychanalyse..., où l'analyste est toujours en position "haute" ("supposé savoir"...tout).
L'amitié en tant que telle - qui est une relation de réciprocité -
changerait la relation et rendrait difficile l'acceptation du payement des séances, ainsi que la position des protagonistes de la thérapie.
Aussi..., le "besoin" d'un(e) thérapeute de se rapprocher de sa/son patient en dehors des séances peut créer un risque d'influence excessive sur ce dernier..., avec des dérives malsaines possibles.
Donc..., la seule limite impérative me semble aujourd'hui celle de ne pas rentrer dans une relation amoureuse avec son patient...(ou la/lui faire espérer cela), ni d'envisager une amitié avant la fin de la thérapie.
Peut être que nous écrire plus de détails sur ce lien "amical" crée par le praticien respectif nous permettrait de vous donner un avis moins général...
En espérant vous avoir aidé...:).
sp
24 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
on ne peut pas être ami avec son patient on peut par contre se montrer "amical" en faisant usage de l'humour par exemple tout en gardant le cadre et sa place de thérapeute certains de mes collègues lors de supervisions m'ont dit qu'il se permettait de prendre dans les bras des patients qui fondaient en larme et selon eux ça ne pose pas de problème concernant la relation patient - psy car cela a une fonction bien précisée personnellement je ne le fais pas car je considère que ça peut prêter à confusion surtout pour les patients qui ont besoin d'un cadre plus stricte. Dans tous les cas du moment ou le praticien explique le cadre au patient les choses sont claires. cela ne doit pas empêcher la bienveillance et l'installation de la confiance qui permet le bon déroulement d'une thérapie.
23 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Lien amical : si ce terme est compréhensible par tout le monde tant il fait partie du langage quotidien, reste à savoir comment il se concrétise et jusqu′où ça va.
(Il est clair qu′un lien amical avec son partenaire de tennis n′est pas le même que celui avec la caissière de la supérette que l′on voit régulièrement. !)
Que le psychologue se montre chaleureux, disponible, ok. Mais en aucun cas sa vie privée ne doit être évoquée et encore moins partagée avec son patient.
Aussi, il me semble que la notion de « territoire » de l′un et de l′autre doit être le premier critère en arrière plan de ce lien. Faute de cela, la distance nécessaire à un regard neutre n′est plus possible.
Cela dit, contrairement à une idée admise, tant Freud que certains de ses disciples et continuateurs, ont eu des rencontres hors Cabinet avec leurs patients, et n′ont donc pas toujours respectée l′ orthodoxie qu′ils préconisaient.
Autrement dit, personne n′est parfait, mais chacun doit s′efforcer de faire de son mieux.
Ou alors, le patient reste de libre de changer de thérapeute s′il a le sentiment que les rôles ne sont plus aussi clairs.
Cordialement à vous.
23 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Vincent,
Effectivement, un lien amical entre patient et thérapeute est "hors pratique" car il peut engendrer des difficultés pour l'un et l'autre pour distinguer la relation en / hors cabinet.
Si votre praticien devient votre ami, ce qui ne peut être exclus, il serait sage qu'il vous adresse à un(e) confrère pour la bonne conduite de votre thérapie.
A votre écoute.