Qu'est-ce que la schizophrénie ?
La schizophrénie est une maladie mentale multifactorielle grave affectant certaines fonctions cérébrales comme les pensées, la perception, les émotions et la conduite. Ses symptômes sont englobés dans les troubles psychotiques, car les patients perdent le contact avec la réalité.
La schizophrénie affecte environ 1% des personnes au cours de leur vie, indépendamment du sexe, de l'origine et de la classe sociale. Elle apparaît en général entre 15 et 30 ans chez l'homme et 25 et 35 ans chez la femme. 50% des utilisateurs de Psychologue.net sont satisfaits de leur thérapie pour les accompagner dans leurs difficultés liées à leur schizophrénie.
Quelles sont les causes de la schizophrénie ?
Comme pour d'autres maladies chroniques communes, on pense qu'il existe divers facteurs agissant conjointement et contribuant au développement de la schizophrénie. Une union de prédisposition génétique et de circonstances externes (précipitantes) peuvent produire un déséquilibre chimique cérébral conduisant à une série de changements dans les neurotransmetteurs, d'où naîtrait la schizophrénie.
Chez le nourrisson, les facteurs de prédisposition sont génétiques, dus à des complications obstétricales ou périnatales. Chez l'enfant, un traumatisme crânien ou des problèmes de conduites marqués et fréquents durant l'époque scolaire sont des facteurs de prédisposition.
À l'âge adulte, les facteurs précipitants peuvent être des changements dans le cycle de sommeil, des situations stressantes vitales ou des facteurs sociaux, de compétitivité, ou encore un effort exagéré. La consommation de drogues (cannabis, cocaïne, amphétamines, etc.) peut déclencher le trouble psychotique chez les personnes prédisposées. De plus, elle peut influencer le traitement d'un sujet diagnostiqué, empirant son état général et favorisant les rechutes.
Quels sont les symptômes de la schizophrénie ?
Les symptômes de la schizophrénie affectent principalement le contenu des pensées et la conduite, variant d'une personne à l'autre. Ils se divisent classiquement en symptômes , dits positifs, -autrements dits "actifs",- et symptômes négatifs, auxquels on peut ajouter d'autres symptômes nommés cognitifs.
- Symptômes positifs : idées délirantes (délire de persécution, de grandeur, de préjudice, somatique, érotomaniaque, de jalousie, délire de référence ou autoréférence), hallucinations (auditives, tactiles, olfactives, gustatives ou visuelles), langage et/ou comportement désorganisés.
- Symptômes négatifs : aplatissement de l'affectivité (difficultés à exprimer le ressenti, perte du sentiment de chaleur envers les proches), diminution de la fluidité et des pensées (perte de la capacité d'association d'idées).
- Symptômes cognitifs : baisse de l'attention, de la mémoire et de certaines fonctions exécutives, ralentissement des pensées et manque de perception (compréhension et acceptation) de la maladie. Les patients peuvent souffrir d'une dégradation de leurs capacités en une ou plusieurs tâches de la vie (relations sociales, vie de famille, communication, hygiène).
De nombreux patients présentent des difficultés sociales et académiques depuis l'enfance. Dans les années précédant la maladie, on peut observer une baisse de l'attention et de la concentration, plus de tristesse et d'anxiété, des troubles du sommeil, une tendance à l'isolement et une détérioration du fonctionnement personnel.
Pour que le trouble psychotique soit considéré comme schizophrénie, les symptômes doivent être continus durant au moins 6 mois, et plusieurs épisodes caractéristiques doivent s'être produits.
Quels sont les types de schizophrénie ?
Les types de schizophrénie sont définis par les symptômes prédominant dans l'évaluation du patient, et il est fréquent que le cadre inclue des symptômes caractéristiques de plus d'un sujet. On retrouve la schizophrénie paranoïde, désorganisée, catatonique, résiduelle, indifférenciée ou simple.
- Schizophrénie paranoïde : présence claire d'idées délirantes et d'hallucinations auditives sans altérations claires de l'affectivité, du langage et sans comportement catatonique associé. Les idées délirantes sont de persécution, de préjudice ou les deux. Elles tournent souvent autour d'un thème cohérent, autour duquel tournent aussi des hallucinations. Les symptômes associés incluent l'anxiété, la colère, un retrait et une tendance à débattre.
- Schizophrénie désorganisée : langage et comportement désorganisés, altération marquée des émotions. Possibles idées délirantes et hallucinations, qui ne tournent en général pas autour d'un thème cohérent. Les caractéristiques associées sont des grimaces, un maniérisme et autres étrangetés du comportement.
- Schizophrénie catatonique : altération psychomotrice marquée pouvant inclure immobilité, activité motrice excessive, négativisme extrême, mutisme ou particularités du mouvement volontaire.
- Schizophrénie résiduelle : on utilise ce terme lorsque le patient a vécu au moins un épisode de schizophrénie mais qui, dans le cadre clinique actuel, n'a pas présenté d'idées délirantes, d'hallucinations, de comportement ou langage désorganisé, mais plutôt des symptômes négatifs (isolement émotionnel, social, pauvreté du langage, manque d'intérêt..).
- Schizophrénie indifférenciée : lorsqu'une schizophrénie ne réunit pas les critères des types antérieurs ou en présente plusieurs d'entre eux.
- Schizophrénie simple : les symptômes positifs (hallucinations et délires) sont minimes par rapport à d'autres altérations. Il s'agit d'une détérioration insidieuse des fonctions mentales et émotionnelles (inhibition psychomotrice, manque d'activité, passivité, manque d'initiative, détérioration du soin à soi-même, du comportement social…) durant depuis plus d'un an.
Quelles sont les conséquences de la schizophrénie ?
Les conséquences principales de la schizophrénie sont une détérioration cognitive, un isolement social, des habitudes toxiques, un comportement suicidaire et des déficits de compétences pour la vie quotidienne. Elle a aussi un impact sur la famille et les proches, ainsi qu'un coût économique.
Les patients schizophrènes peuvent souffrir d'une dégradation de leurs compétences dans un ou plusieurs domaines importants de la vie, comme les relations interpersonnelles, le travail ou la formation, la vie de famille, la communication ou l'hygiène de soi.
Les psychologues et psychothérapeutes de Psychologue.net sont à votre écoute pour vous aider à dépasser ou gérer ces symptômes, et ainsi réduire l'impact de la maladie sur votre vie quotidienne.
Comment aider une personne qui souffre de schizophrénie ?
L'objectif du traitement est d'éliminer au maximum les symptômes possibles pour que le patient récupère dans les meilleures conditions et que la détérioration graduelle soit évitée. Plus la personne attend avant de recevoir un traitement alors qu'elle présente des symptômes psychotiques, pire sera le pronostic et moindre la récupération.
Si l'un de vos proches présente un épisode psychotique, il faut contacter rapidement son médecin généraliste afin qu'il prenne connaissance de la situation et des ressentis. Le généraliste renverra très certainement à un psychiatre : lors de la séance avec ce dernier, le patient devra lui expliquer tout ce qu'il s'est passé, même ce qui semble sans importance. Le psychiatre pourra prescrire des médicaments, mais aussi donner des conseils à suivre rigoureusement. Il est important de consulter dès que possible pour recevoir un traitement rapide et éviter une évolution des symptômes. Les conseils donnés par le psychiatre pourront être d'avoir des habitudes de vie saines, une alimentation variée et équilibrée, de l'exercice physique régulier et un rythme de sommeil adéquat.
Qui peut vous aider ?
La base du traitement est une combinaison médicamenteuse et de psychothérapie. Le diagnostic se posera après entretien avec le patient, sa famille ou ses amis, mais aussi après des tests physiques (analyse de sang, scanner cérébral) et une évaluation psychosociale.
La schizophrénie étant une maladie chronique, le patient aura besoin d'un accompagnement et d'un traitement toute sa vie. Ce traitement combinera alors, pharmacologie et psychothérapie.
Les psychologues et psychothérapeutes présents sur Psychologue.net sauront vous aider à comprendre la maladie et à la surmonter, améliorant aussi votre conduite sociale et votre réintégration dans la société.
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