5 mythes sur les gens qui n'ont pas d'enfants
Certaines personnes semblent suggérer que nos vies sont incomplètes sans enfants, tandis que d’autres expriment ouvertement leur envie de liberté sans enfants.
Vis-à-vis de certaines attitudes, on peut croire que ne pas avoir d'enfant est égoïste et égocentrique.
Le docteur Rachel Chrastil, spécialiste de l’histoire des femmes sans enfants dans la culture occidentale et auteure de How to Be Childless : A History and Philosophy of Life Without Children, a examiné bon nombre d'hypothèses concernant les couples sans enfants, qui, en général, ne sont pas terriblement flatteuses. Voici quelques stéréotypes négatifs qui ne sont pas étayés par aucunes preuves.
1. Ils sont inhabituels
Être sans enfant est souvent considéré comme rare et anormal. Bien qu’il soit vrai que la majorité des gens auront des enfants au cours de leur vie, l’absence d’enfants « est plus fréquente que ce que beaucoup de gens réalisent », a déclaré Chrastil. « Environ 15 % des femmes aux États-Unis atteignent l’âge de 45 ans sans avoir eu d’enfants », que ce soit par choix ou parce qu’elles en sont incapables. C’est plus fréquent que d’être gaucher.
Dans certains pays, comme l’Allemagne et la Suisse, les taux de sans-enfant sont encore plus élevés, plrès d'1 couple sur 4. Loin d’être une rareté, le fait d’être sans enfant est relativement courant et répandu.
2. Ils sont égoïstes
On dit que « la parentalité est l’antidote à l’égoïsme. » Bien qu’être un bon parent nécessite de penser au bien-être d’une autre personne tout le temps, ne pas avoir d'enfant ne vous rend pas égoïste du jour au lendemain pour autant.
Je suis sûr que vous connaissez beaucoup de parents égoïstes, et des couples sans enfants qui sont gentils et généreux. Un adulte qui se concentre sur lui-même est susceptible de devenir un parent qui se concentre sur lui-même, ou d’exprimer son égoïsme par l’intermédiaire de ses enfants, comme s’il monopolisait le trottoir avec sa poussette.
D’où vient donc cette accusation ? « Le rôle parental est vraiment un travail difficile, a dit Chrastil, et pour beaucoup de gens, il n’est pas facile de devenir parent. » Les parents qui sont profondément conscients de leurs propres sacrifices peuvent supposer que les sans-enfants ne savent rien de ce que signifie se donner au service des autres. Mais être parent n’est ni une condition nécessaire ni une condition suffisante pour émousser l’égoïsme ; heureusement, il y a beaucoup de façons d’y arriver, comme via la participation active à une association.
« Égoïste » est une accusation qui est en fait lancée dans les deux sens, comme lorsqu’une mère est étiquetée « égoïste » pour avoir amené son enfant qui pleure dans un avion. Il est facile d’ignorer ou d’oublier que les pleurs de l’enfant sont beaucoup plus lourds pour les parents que pour les autres passagers, et que les parents peuvent voyager pour des raisons très altruistes. Que ce soit pour les parents ou pour les enfants, les accusations d’égoïsme sont souvent injustifiées.
3. Ils sont le produit de mouvements féministes modernes
Un récit commun soutient que « tout le monde » avait des enfants, jusqu’à l’avènement d’un contrôle des naissances très efficace (c.‑à‑d., la pilule) et d’une plus grande participation des femmes au marché du travail rémunéré. Mais Chrastil note que les femmes à travers l’histoire ont choisi de ne pas avoir d’enfants.
« La pilule a beaucoup changé les choses, a-t-elle dit, mais pas autant que nous le pensons. » Elle a souligné que, dès les années 1500, dans des pays comme la Grande-Bretagne, la France et les Pays-Bas, les gens ont commencé à retarder le mariage jusqu’à la fin de la vingtaine. Environ 15 à 20 % ont fini par ne pas se marier du tout, surtout en milieu urbain, et les femmes célibataires n’avaient généralement pas d’enfants.
4. Leur vie n’est pas satisfaisante
Beaucoup de gens supposent que le fait d’avoir des enfants est le summum de l’existence, peut-être surtout parmi ceux qui trouvent l’accomplissement extraordinaire par la parentalité. En conséquence, ils pourraient supposer que les sans-enfants manquent à l’expérience complète de la vie. Chrastil elle-même a vu des amis ou des étrangers bien intentionnés sous-entendre qu’elle a mal orienté son temps et ses ressources en renonçant aux enfants.
Toutefois, rien ne prouve que les parents sont plus satisfaits de leur vie que les non-parents. En fait, comme le souligne Chrastil, « la satisfaction dans la vie et la capacité d’exercer sa volonté sur la vie sont plus grandes pour les personnes qui n’ont jamais eu d’enfants. »
Donc, s’il peut être difficile pour les parents d’imaginer se sentir épanouis sans leurs enfants, il n’est pas sûr de supposer que tout le monde trouve la réalisation de la même manière.
5. Ils font face à plus de solitude et a des difficultés financières plus tard dans la vie
Avoir des enfants est-il une garantie que quelqu’un prendra soin de nous quand nous serons vieux, et qu’être sans enfant signifie que nous vieillirons seuls ? Certainement pas, dit Chrastil. « Les résultats de la recherche indiquent que la vieillesse est un défi pour la plupart des gens, y compris les défis financiers, sanitaires et sociaux. « Mais les personnes sans enfants ne sont pas plus vulnérables à ce genre de problèmes. »
L’un des principaux facteurs tient au fait que les femmes qui n’ont pas d’enfants ont tendance à se porter mieux financièrement que les mères du même âge puisqu’elles ont généralement travaillé plus d’années et ont moins de dépenses. Et chacun, quel que soit son statut de parent, doit trouver des moyens de rester socialement connecté dans ses dernières années.
Au Xxie siècle, il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les enfants ne s’occupent pas de leurs parents âgés, comme les contraintes géographiques ou le manque de moyens financiers.
Photos : Shutterstock
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Les mœurs autour de la parité dans la société, maintiennent cet équilibre permanent d'existence aux travers les codes sociaux.....Le bien se distingue dans ce qui est mal et inversement, l'un sans l'autre ne peut se prétendre exister seul tant que l'évolution sur la valeur humaine n'aura dépassé le rapport substantiel entre la nourriture et l'argent.... Vivre sans enfants ne devenait plus une libération liée à la rigidité patriarcale quant à la nécessité de fonder une famille, mais elle est la conséquence sénéquéenne produite par celle-ci, tant qu'au fait d'être libéré du cadre religieux qu'au contrat d'affiliation avec l'autorité.... Cependant, combien d'enfants non désirés, abandonnés, orphelins ou sujets aux enfanticides qui auraient par substance pu être le bonheur de celles et ceux qui n'en ont jamais eu, volontairement ou pas ? Le paradigme entre la vie de famille et le célibat, c'est redéfinir sa liberté de décision....