Sébastien Guidoni : transformer les émotions retenues en formidables énergies de changement.
Ne pas s'enfermer dans un courant de pensée a toujours été une évidence pour Sébastien Guidoni: la systémie et la maïeusthésie lui apportent cette créativité, cette richesse qui lui plaisent
- Quelle est votre formation ?
J'ai fait mes études à Besançon pendant 4 années, puis je suis parti en Belgique à Louvain-La-Neuve, une excellente université francophone pour tout ce qui est des sciences humaines. J'y ai terminé mon cursus avec un stage à Strasbourg (tout en étant scolarisé en Belgique), à l'association RESCIF. Etudiant, j'ai toujours choisi un maximum de cours portant sur la systémie. C'est quelque chose de très intéressant, de très ouvert, et de plus créatif que les autres "courants" de la psychologie. Je ne me voyais pas, et je le refuse toujours aujourd'hui, de m'enfermer dans un courant de pensée ou dans une manière de pratiquer l'accompagnement. Parallèlement, je faisais, dès que je pouvais, des formations extra-universitaires en thérapie conjugale et familiale, en biodécodage, en psychogénéalogie. Une fois que j'ai été salarié, j'ai continué à me former en thérapie familiale, mais aussi en thérapie individuelle de type "Maïeusthésie" (n'hésitez pas à googler le terme) ; c'est la plus belle et la plus riche façon de travailler que j'ai trouvée à ce jour. La plus humaine surtout. Elle regroupe et complète magnifiquement toutes les autres approches, elle traverse selon moi toutes celles qui existent déjà. Aujourd'hui, je continue de me former à l'anthropologie symbolique, au décodage des maladies, des maux, des troubles... à l'écoute de ce qui se dit "entre les mots". C'est passionnant, enivrant même !
- Quel est votre parcours professionnel ?
Après les 6 années d'études, j'ai trouvé deux postes à mi-temps : l'un dans un foyer pour enfants (protection de l'enfance) et l'un dans un réseau médical de santé publique. Dans le premier, je m'attachais à travailler avec la famille ; réinstaurer un dialogue, tester la communication, mettre en lumière les freins parentaux, re-mobiliser les compétences parentales, assister les éducateurs dans leur pratique... Dans le second, j'étais autonome et recevais des personnes en prévention de risques de maladie cardio-vasculaire : le facteur psychologique est un facteur important de risque de maladie cardio-vasculaire. Je travaillais avec diététiciennes, éducateurs médico-sportifs, infirmières, médecins. C'était passionnant et très riche.
- Comment est né votre cabinet ?
Après presque 3 années consécutives, ma femme et moi avons tout quitté pour réaliser un rêve : partir en Australie. Puis en revenant, j'ai décidé de réaliser un autre rêve : ouvrir mon cabinet en libéral. Voilà où j'en suis actuellement. Ce projet a toujours trotté dans mon esprit. Je savais qu'un jour j'ouvrirai mon propre cabinet pour pouvoir travailler comme bon me semble, m'enrichir des expériences et de ce qu'apportent les patients que je reçois. Il n'y a pas de meilleure école que la pratique ! Après quelques démarches et prospections - interrogations, j'ai ouvert le 1er août 2013.
- Quels sont les outils théoriques et les approches que vous proposez ?
Bien que je dise ne pas me rattacher à un courant ou un autre... j'ai besoin de formations et d'outils. J'ai beaucoup appris en étudiant la systémie, la communication. Ces courants de pensée, nés aux USA, m'apportent une vision différente que les seuls enjeux et pulsions intrinsèques à un individu. Ils permettent également d'interroger d'une manière différente les personnes, voire les couples ou les familles. De là a découlé tout naturellement le fait de me former en thérapie familiale et conjugale : il s'agit alors de tenir compte des demandes, des ressentis, des émotions de chacun des membres, pour diriger vers un mieux-être et une meilleure communication, une meilleure écoute, une meilleure entente dans un couple ou une famille. Et aussi une mise à plat des règles implicites de fonctionnement, des non-dits, et autres éléments dont les familles ne parlent pas lorsqu'elles n'y sont pas invitées.
De ce fait, j'ai repéré que les émotions retenues, intentionnellement ou non, sont des fabuleuses énergies qu'il s'agit de remettre en route (c'en est d'ailleurs l'étymologie). Il faut pour cela, avant tout, les repérer, les exprimer, les accueillir et les dépasser. Que ce soit en entretiens individuels ou à plusieurs, c'est souvent étonnant de voir les implications et les issues que cela apporte, à l'individu concerné, mais aussi à son entourage ! Et dans sa vie, tout reprend une fluidité assez incroyable !
Par ailleurs, j'ai découvert la maïeusthésie : un thérapeute a créé ce terme en 2000 car aucun autre ne correspondait vraiment à ce qu'il pratiquait (et pratique toujours) et avait mis en mots, depuis de nombreuses années. Cela consiste à repérer, à partir des sensations du patient, quelle part de son être cherche à s'exprimer et à laquelle il n'avait plus accès. Cette part a été mise de côté car le vécu était trop douloureux, mais elle nous fait savoir sa présence par les symptômes qu'elle génère. Il convient alors de la reconnaître et de la ré-habiliter afin que la personne retrouve une harmonie, un mieux-être global ; bien souvent, les symptômes disparaissent (phobies, dépression, dépendance, ou autre trouble). Je ne m'étends pas sur ce sujet, en googlant le mot, vous tomberez inéluctablement sur son site où 1400 pages sont gratuitement à disposition.
Aujourd'hui, je continue de me former, comme je disais plus haut, à l'anthropologie symbolique, au décodage des maladies, des maux, des troubles... à l'écoute de ce qui se dit "entre les mots". Dans mon travail avec les patients, je recherche avec eux quel est leur axe de vie, leur aspiration profonde, afin qu'ils retrouvent un sens à leurs paroles, à leurs actes, et à leur vie. Lorsqu'il apparaît, tout se remet en place, tout devient facile, tout coule de source, leur existence prend un sens nouveau.
- Quelles sont vos champs de compétences ou d'intervention, vos spécialités, vos touches personnelles ?
Je n'ai pas de particularité, ou de champ de compétence. J'estime pouvoir recevoir tout type de public : enfants, adolescents, (jeunes) adultes, couples, familles, personnes âgées, personnes handicapées, etc. Je vois avec les gens quelles sont leurs attentes et leurs demandes. Si je sais, ou sens, que je ne peux pas y répondre, je les ré-oriente (par exemple pour des tests QI que je ne fais pas ; mais nous pouvons alors nous demander en quoi il est important de savoir si l'enfant est dans la norme ? qu'est-ce que cela cache des inquiétudes des parents ?...).
En entretiens à plusieurs, je m'attache à mettre en lumière ce qui est dit au-delà des mots, à favoriser l'expression à la première personne pour ne pas accuser l'autre, à voir qu'au-delà des affects, des émotions se glissent et essayent de s'exprimer. Souvent, nous oublions l'essentiel : l'amour dans un couple, l'amour parental pour un enfant, et les émotions que nous vivons sont souvent en rappel de quelque chose vécu plus tôt mais qui n'avait pas été dépassé. A ce moment là, il vaut mieux s'orienter dans un travail personnel, en parallèle ou après un travail familial ou conjugal.
- Organisez-vous et/ou animez-vous des formations, ateliers, groupes de parole, séminaires, etc. ?
Je suis prêt à réaliser tout cela à la demande. Je ne me suis pas encore attelé à démarcher les institutions pour cela. Cependant, je suis actuellement en train de préparer un groupe de parole pour personnes traumatisées crâniennes avec l'Association des Familles de Traumatisés Crâniens (AFTC Alsace). Ceci en vue de préparer un colloque sur l'intimité de ces personnes, qui aura lieu en octobre 2014. Dans la même structure, je vais prendre la suite du groupe de soutien familial, qui comme son nom l'indique est un groupe réservé aux familles, sans les personnes blessées, et dans lequel il s'agira de soutenir les familles et proches.Cette collaboration a pris place en janvier, et doit se poursuivre au minimum sur toute l'année 2014. J'en suis ravi.
Photos : Sébastien Guidoni ; Peternguyen11 - Pixabay
Les informations publiées sur Psychologue.net ne se substituent en aucun cas à la relation entre le patient et son psychologue. Psychologue.net ne fait l'apologie d'aucun traitement spécifique, produit commercial ou service.
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Bonjour où exerce monsieur guidoni? Merci
M.Guidoni est un psychologue que j’ai personnellement trouvé très compétent après avoir consulté son cabinet pendant presqu’un an. J’ai tout de suite eu le sentiment de pouvoir lui faire part de mes problèmes/demandes avec facilité et confiance. Les séances s’articulent autour de la parole, de l’échange et la durée ainsi que le prix de la consultation m’ont paru très corrects. M. Guidoni m’a aidée à mettre en lumière beaucoup d’émotions, sentiments et évènements, à les accepter et les comprendre. Son professionnalisme est, je trouve, évolutif et intéressant ce qui permet de se comprendre de manière différente et plus ouverte. Je lui suis reconnaissante et le recommande vivement.
Bonjour, Je suis à la recherche de conférence sur la maïeusthénie dans le Bas-Rhin. En connaissez vous prochainement ? Quel sont les tarifs (en moyenne) pour une séance en maïeusthésie ? Merci et Lumineuse journée à vous