S’engager dans une psychothérapie : ce qu’il faut savoir
Qu'est-ce qu'il faut savoir avant de s'engager dans une thérapie ?
1. Qu’est-ce que la psychologie ?
La psychologie est l’étude des comportements humains, des faits psychiques et mentaux. Elle permet d’analyser, de comprendre et de prévoir les comportements.
Elle permet au patient de mieux comprendre ses agissements et ses ressentis, de résoudre ses conflits intérieurs en mettant à sa disposition différents outils et différentes méthodes avec l’aide d’un professionnel.
Le thérapeute l’accompagnera tout au long de sa démarche et lui permettra d’expliquer, d’identifier et d’appréhender certains faits.
La psychologie se base sur l’observation, l’introspection et la méthode des tests.
Elle comprend plusieurs domaines d’applications et différentes méthodes.
Elle peut s’appliquer tant sur les êtres humains que sur les animaux, dans un environnement naturel ou artificiel.
2. Dépasser ses « a priori »
Certains « a priori » concernant la psychologie résident dans le caractère abstrait de cette discipline.
Elle est souvent controversée et remise en cause.
Certaines réticences peuvent venir du fait que le fondement essentiel de cette discipline tient sur les études et analyses de Freud notamment, dont les idées sont aujourd’hui remises en cause.
La psychologie est en pleine évolution et n’est pas tout à fait reconnue comme une science exacte et objective.
La pluralité de ses disciplines, de ses termes, de ses méthodes, peut également être mal perçu et mettre dans le flou total la personne qui souhaite s’y intéresser.
L’un des a priori les plus importants, est de considérer comme « fou » une personne qui consulte un psychologue.
Cette discipline fait peur, car elle reste inconnue et incertaine, puisque la personne qui s’y risque ne sait pas ce qu’elle va y trouver, et le bénéfice qu’elle va en retirer (contrairement aux médicaments prescrits par le médecin, dont les effets sont a priori immédiats, certains et reconnus).
3. Quelle différence entre les appellations de « psy » ?
Psychologue, psychanalyste, psychiatre, psychopraticien…comment s’y retrouver et comment savoir quel spécialiste consulter ?
Un psychiatre est un médecin spécialisé en maladies mentales. Il peut prescrire des médicaments et travaille dans le domaine de la psychiatrie. Il établit un diagnostic médical et applique un traitement si besoin. Il est remboursé par la sécurité sociale.
Un psychologue est diplômé en psychologie. Il a une formation universitaire et peut exercer dans différents domaines d’application (psychologie du travail, psychologue clinique, psychanalyse, psychologie de l’enfant, sexologie, psycho-traumatologie). Il ne prescrit pas de médicaments.
Le psychopraticien n’est pas tenu d’avoir une formation. Même si elle est fortement recommandée.
Il pourra suivre une formation dans une école privée qui lui délivrera le titre de « psychopraticien ».
Il exerce le même métier que le psychologue mais n’a pas de diplôme universitaire. Il étudie la psychologie et peut se spécialiser dans un domaine en particulier (psychologie clinique, psychologie de l’enfant, traumatologie, psychanalyse…).
Le psychanalyste n’a pas de formation « dédiée ». Il peut être formé en psychologie ou en psychiatrie (et avoir le double titre « Psychologue – Psychanalyste » par exemple) mais ce n’est pas une obligation.
Il a lui-même suivi une psychanalyse et il applique la méthode psychanalytique (le plus souvent allongé, dos à l’analyste), fondée par Sigmund Freud.
Il peut être influencé par différents courants de pensées psychanalytiques tels que Freud, Lacan ou Jung.
Le psychothérapeute est celui qui applique la psychothérapie. Son appellation est réglementée et peut être utilisée uniquement pas les psychologues ou les psychiatres.
Le métier est identique à celui de psychologue ou psychopraticien, ce n’est que l’appellation qui diffère.
4. Le choix du thérapeute, quelques clés incontournables
Comme nous venons de le voir, les métiers de la psychologie sont nombreux et il n’est pas toujours évident de s’y retrouver.
Outre sa formation, il faudra être attentif à certains points incontournables afin de choisir son thérapeute.
Un thérapeute est avant un être humain et c’est ce contact-là qui jouera un rôle essentiel dans votre choix.
Voici quelques pistes pour vous aider.
- L’empathie : Il doit essayer de ressentir ce que peut ressentir le patient. Il doit bien comprendre qu’elle est sa problématique et comment elle est vécue. Pour ce faire, il doit poser des questions, faire reformuler afin de comprendre exactement ce que ressent le patient.
- L’écoute : Il doit bien écouter le patient en tenant compte de chacun des mots utilisés, chacune des expressions employées ainsi que les sentiments, sensations ou ressentis décris par le patient.
Cette écoute attentive pourra donner des pistes de réflexions qui pourront ensuite être abordées avec le patient.
- L’observation : Le thérapeute doit être capable d’observer le patient dans ses moindres faits et gestes.
Lors de l’entretien, il devra regarder la posture, l’attitude générale, les gestes, les « mimiques » du patient.
Le thérapeute devra être capable de « calquer » son attitude à celle de son patient (débit de parole, posture, mimique) ce qui lui permettra d’être dans une plus grande empathie.
- L’objectivité : le thérapeute doit rester objectif quoi qu’il se dise. Il ne doit pas donner d’avis personnel, et surtout éviter le transfert sur son propre vécu (d’où l’importance d’avoir fait une thérapie au préalable). Il ne doit pas aborder sa vie privée, ou faire référence à quelque chose qu’il aurait pu vivre à titre personnel.
- Avoir une bonne communication : le thérapeute doit savoir transmettre de façon simple et concise les observations effectuées et les conseils qui pourraient en découler. Il doit veiller à employer des termes justes, précis et accessibles. Il doit reformuler au besoin, et doit s’assurer que le patient ait intégré de façon juste et certaine ce qu’il s’est dit durant la séance. Le thérapeute doit être capable d’expliquer certaines notions très simplement, éventuellement en s’aidant de méthodes visuelles ou schématiques pouvant permettre d’être mieux intégrées par le patient.
- La vigilance : Un thérapeute doit impérativement s’assurer à la fin de chaque séance de l’état émotionnel de son patient. Il doit le questionner pour savoir où il en est, à quel stade il se situe, et comment cela est vécu. Ceci afin d’éviter des incompréhensions ou des chocs émotionnels trop importants pouvant laisser le patient dans un état dépressif ou trop fragile.
- L’humilité : un bon thérapeute doit savoir dire non. Il doit savoir reconnaitre ses limites et rediriger au besoin le patient vers un autre professionnel si la demande du patient ne relève pas de son domaine de compétences ou encore si la problématique du patient lui pose un problème (si cela lui évoque quelque chose de vécu ou de trop personnel), ou alors, tout simplement, s’il ne sait pas faire face à la problématique du patient.
L’humilité consiste également à ne pas vouloir faire le pas à la place du patient, ne pas aller plus vite que le patient, ne pas tirer de conclusion hâtive. Il doit laisser le patient trouver la solution (en lui donnant les outils pour le faire).
5. Se faire confiance
Tous ces points sont des aides précieuses mais doivent faire l’objet de votre propre analyse. Nous sommes tous dotés d’un sens intuitif, malheureusement trop souvent occulté.
N’oubliez pas qu’un thérapeute est avant un être humain et que quelle que soit sa formation, se sont avant tout ses qualités humaines qui feront la différence.
En vous faisant confiance, vous trouverez sans difficulté le bon thérapeute, celui qui vous accompagnera pour faire avec vous un bout de chemin…
Photos : Shutterstock
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