Blessures, Traumatismes Complexes et Attachement :comment sont-ils liés ?
Le mot « traumatisé » est très employé dans le langage courant. Lorsque l’on parle de trauma, nous parlons de blessure, de choc.
Pourtant, tout le monde ne sera pas traumatisé par le même évènement stressant : il y a donc des facteurs objectifs et des facteurs subjectifs qui sont à prendre en compte lorsque l'on parle de traumatisme. Les évènements extérieurs imprévisibles, soudains et incontrôlables, les violences physiques et les menaces de mort ou les catastrophes naturelles en font partie.
Mais des situations qui ne menacent pas directement la vie de la personne, telle que la perte d'attachement ou la trahison de la part d'une figure d'attachement (parents, fraterie, grands-parents, etc…), et la négligence sont également source de traumatisme.
La maltraitance inclut ces deux types de traumatisations
De telles situations survenues dans l'enfance sont un non-sens pour l'enfant qui ne peut que aimer son parent, et donc le seul sens qu'il pourra mettre, de façon inconsciente, à ces situations est qu'il mérite ce qu'on lui fait vivre. Cela aura un fort impact sur ses enjeux développementaux d'estime de soi et d'attachement. Une des croyances couramment induite par cela sera : « Je ne mérite pas d'être aimé. » ou « Aimer / m'attacher est dangereux. ».
De plus, lorsque l'adulte en charge de l'enfant se montre effrayé ou agressif, ou démuni face à lui, le bébé peut développer un attachement désorganisé, d'après les recherches de Bowlby, M. Ainsworth et M. Main. Ce style d'attachement se caractérise par des stratégies inhabituelles d'approche et d'évitement envers l'adulte qui devrait être source de sécurité mais qui est en même temps source de peur et de danger. Ainsi, la personne, même devenue adulte, peut ressentir un besoin très intense de proximité suivi soudainement d'une attitude de mise à distance radicale. Ces sentiments qui s'imposent à soi peuvent être teintés de colère ou de dégout, alors même de façon incohérente.
Également, l'exposition récurrente de l'enfant à des stresseurs majeurs dans les relations d'attachement, d'autant plus qu'ils se sont passés à un très jeune âge, peut créer des symptômes dissociatifs tels que la confusion, des trous de mémoire, une tendance à la déconnexion de soi-même et de ses émotions, mais également la dysrégulation des affects, des émotions intenses difficilement contenues ( crises, débordement…), des difficultés chroniques dans les relations, de l'agressivité défensive, des comportements complusifs, des comportements obcessionels ou des conduites addictives.
Cela pourra avoir des conséquences très néfastes sur les individus, leur détresse pouvant les amener jusqu'aux tentatives de suicide pour certains. Il est donc très important pour ces personnes de trouver un soutien, et un accompagnement adapté afin de mettre du sens sur leurs émotions et leurs difficultés quotidiennes et d'aller réparer leurs blessures en profondeur. Cela leur permettra de devenir l'acteur ou l'actrice d'une vie sereine.
La Gestalt-Thérapie propose ce type d'accompagnement grâce à un travail sur les enjeux développementaux, notamment de l'attachement et de l'estime de soi. En effet, la relation thérapeutique bienveillante amène de la sécurité dans la relation et prend soin des besoins des personnes traumatisées. Enfin, la reconnexion au corps et la mise en conscience des sensations associées aux émotions, aux pensées et aux difficultés vécues, permet une libération émotionnelle et une réparation profonde des blessures.
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